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Par Fondation des solidarités urbaines - Publié le 30 septembre 2025 - 09:03 - Mise à jour le 30 septembre 2025 - 09:18
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Dans les coulisses du conseil d’administration de la Fondation d’entreprise des solidarités urbaines : coup de projecteur sur trois « personnes qualifiées »

La Fondation d’entreprise des solidarités urbaines accueille dans son conseil d’administration des personnes qualifiées issues du monde associatif, de la recherche, du logement social et de l’entrepreneuriat social. Parmi elles, Émilie Moreau, Isabelle Sery et Stéphanie Cherreau, trois administratrices aux parcours différents, livrent aujourd’hui leur témoignage sur la manière dont chacune d’entre elles perçoit son rôle au sein de la Fondation, et la mission de cette dernière.

Émilie Moreau, Isabelle Sery et Stéphanie Cherreau, membres du conseil d'administration de la Fondation des solidarités urbaines
Émilie Moreau, Isabelle Sery et Stéphanie Cherreau, membres du conseil d'administration de la Fondation des solidarités urbaines

 

« Échanger avec ceux qui sont à la manœuvre »

Émilie Moreau est directrice d’études à l’Apur – Atelier Parisien d’Urbanisme, structure dans laquelle elle évolue depuis près de vingt ans, avec pour prisme de travail les évolutions sociales et les transformations urbaines du Grand Paris. Elle est l’une des personnes qualifiées du conseil d’administration de la Fondation des solidarités urbaines – une instance dans laquelle son regard exploratoire et analytique rencontre des projets concrets d’innovation sociale.

« Je trouve ce positionnement intéressant. Cela permet de voir de quelle manière nos études peuvent nourrir les réflexions et les actions que soutient la Fondation. ». Emilie Moreau est, en plus de sa fonction d’administratrice, membre du comité d’initiatives – instance composée d’administrateurs de la Fondation, de collaborateurs, des fondateurs et d’experts extérieurs, qui a un rôle de conception (stratégie opérationnelle, modalités d'identification, de sélection et de soutien des projets) ainsi que d’instruction et de présélection des dossiers. Émilie Moreau contribue à la définition des thématiques des appels à projets, en précisant les axes prioritaires sur lesquels donner plus d’espace aux acteurs associatifs. « Le dernier appel à projets mené en commun avec la Ville de Paris sur le thème “Ville solidaire et résiliente” prend directement appui sur les conclusions de l’une de nos études, consacrée au rôle du lien social dans la construction de territoires plus résilients face aux crises, précise-t-elle. L’objectif est de soutenir des projets qui renforcent les liens à toutes les échelles. »

C’est en 2019 qu’Émilie Moreau rejoint le conseil d’administration de la Fondation des solidarités urbaines, dont elle apprécie l’approche d’innovation sociale au service des habitants d’Île-de-France, tout comme la relation partenariale avec les bailleurs sociaux de la Ville. « Ce positionnement basé sur la coopération multi-bailleurs et sur des projets d’expérimentation ou de recherche-action est très pertinent. Cela permet de croiser des projets, des champs d’intervention, des territoires différents, et à travers eux, contribuer à nourrir la réflexion et à accompagner les bailleurs dans leur action. »

Siéger au sein du conseil d’administration lui donne un accès direct aux transformations sociales constatées par les bailleurs et aux besoins réels des habitants. De précieuses données dans le cadre de ses travaux à l’Apur. Mais les bénéfices de son activité d’administratrice ne viennent pas seulement du terrain – ils se logent dans les échanges. Avec les autres membres du conseil d’administration, « qui ont des expertises et des parcours très différents ». Et surtout avec les porteurs de projets : « C’est enrichissant d’échanger avec ceux qui sont à la manœuvre. Ils donnent des retours concrets sur leurs projets, que ce soit leurs réussites, leurs besoins ou leurs constats sur les évolutions sociales. Ce sont des illustrations de terrain qui viennent nourrir nos réflexions et travaux d’étude. C’est très précieux. »

Lors de la dernière édition des Rencontres de la Fondation des solidarités urbaines, organisées chaque année par la fondation, Émilie Moreau a eu l’opportunité de présenter les enseignements de l’étude menée par l’Apur sur les liens sociaux dans le Grand Paris. « J’ai été intéressée d’entendre les réactions des porteurs de projets aux résultats de ce travail. Les objectifs qu’ils portent au travers de leurs projets sont très divers mais pour autant, ils ont tous des effets sur les liens sociaux, de manière transversale. L’étude souligne ces potentiels co-bénéfices que peuvent avoir tous leurs projets, au-delà de leur objet même. »

« Les initiatives très localisées changeraient beaucoup de choses si on arrivait à les faire changer d’échelle »

Le parcours d’Isabelle Sery, aujourd’hui retraitée, est ancré dans le logement et sa dimension sociale. Fédération des Acteurs de la Solidarité, Caisse Centrale de la Mutualité Sociale et Agricole (CCMSA), Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), Union sociale pour l’habitat (USH)… Sa vie professionnelle a pour constante le développement d’un habitat social et solidaire, et la gestion urbaine de proximité. Jusqu’à son dernier poste : la mise en œuvre de la charte sociale des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris dans la construction des équipements du village Olympique. 

« Je cherchais à m’engager dans une activité où mon expérience pouvait servir », explique-t-elle à propos de ce qui l’a amenée à entrer au conseil d’administration de la Fondation. « J’ai toujours travaillé avec les bailleurs sociaux et je trouvais le parti-pris de la Fondation vraiment intéressant ». Un positionnement qu’elle décrit comme « atypique », en raison de l’implication directe des bailleurs. L’autre atout de la Fondation selon Isabelle Sery : « Nous suivons, avec une enveloppe conséquente, les projets dans leur réalisation. On évalue sérieusement leur mise en œuvre, puis nous posons les bonnes conditions pour un transfert d’expérience auprès des bailleurs sociaux. »

C’est d’être au cœur des projets qui anime l’administratrice. En tant que personne qualifiée, elle apporte au conseil d’administration son regard extérieur, attaché à ce qui se passe réellement sur le terrain. Son implication dans le comité d’initiatives était une évidence. « On instruit les projets. Au vu de mon parcours, c’est ce qui m’intéresse le plus. Je vois des projets utiles dans des thématiques que j’ai traitées tout au long de ma vie professionnelle. ». La mission de la Fondation des solidarités urbaines, construite sur l’innovation sociale, fait pleinement écho à son engagement en faveur de l’économie sociale et solidaire. « J’ai toujours cru que les initiatives à impact très localisées changeraient beaucoup de choses si on arrivait à les faire changer d’échelle. La société toute entière serait plus soucieuse des personnes si les fondements de l’économie sociale et solidaire infusaient plus largement. ».

Parmi les initiatives qui l’ont marquée : celle où l’aménagement de l’espace public fait émerger des pratiques positives avec et pour les habitants, comme dans le projet de la « Rue de la Solidarité » porté par l’association D2L, ou bien celle de la légalisation d’activités informelles mise en place par l’association GRDR avec « Les Mamas de Grigny ». La création par l’association Caracol d’un nouveau modèle économique via des colocations solidaires a également retenu son attention. « Je suis aussi très sensible au volet développement durable de la Fondation », ajoute-t-elle. Une thématique qu’elle souhaiterait voir être développée encore davantage à l’avenir.

« On se sent utile à mettre en avant ces belles actions »

C’est une rencontre qui a permis à Stéphanie Cherreau d’entrer au conseil d’administration de la Fondation des Solidarités Urbaines. Contrôleur des finances publiques pour la Ville de Paris, elle est également déléguée nationale pour la MACIF et représente à ce titre les sociétaires de l’assureur auprès de la direction. « Mon rôle de déléguée MACIF m’a amenée il y a quatre ans à animer la commission Fondation MACIF d’Île-de-France, qui repère les problématiques sociales du territoire et les initiatives porteuses de solutions. La secrétaire générale de la commission et la directrice de la Fondation des solidarités urbaines, Agnès El Majeri, se sont rencontrées et ont souhaité que nos deux structures travaillent ensemble. »

En naîtra un appel à projets commun en 2023, récompensant sept recherches-actions ou expérimentations visant à développer le pouvoir d’agir des habitants sur le territoire francilien.

De fil en aiguille, Stéphanie Cherreau est sollicitée pour devenir administratrice mais aussi entrer au comité d’initiatives de la Fondation des solidarités urbaines en 2024. « Je ne me voyais pas siéger qu’au conseil d’administration. Ce qui me plait, ce sont les auditions de porteurs de projets, les rencontres, aller sur le terrain. »

Ce nouveau rôle lui apporte beaucoup : « Tout ce que je fais avec la Fondation MACIF et la Fondation des solidarités urbaines me passionne. On rencontre des acteurs associatifs qui se démènent pour améliorer la vie des habitants, avec force et dynamisme. On se sent utile à mettre en avant ces belles actions. D’ailleurs, depuis que j’ai commencé, j’ai changé de regard sur la jeunesse et son envie d’agir. ». C’est la raison pour laquelle Stéphanie Cherreau a particulièrement apprécié le projet porté par makesense dans le cadre de l’appel à projets commun entre la Fondation des solidarités urbaines et la Fondation MACIF : former plus de 2 000 jeunes et leurs responsables associatifs à l’écologie dans les quartiers prioritaires de la ville. « Là aussi, on retrouve la volonté d’améliorer le cadre de vie et avec lui, notre futur. »

Aux côtés de profils experts du logement, Stéphanie Cherreau sait que sa double casquette et son regard extérieur comptent. Elle se nourrit des expériences et des regards croisés avec les autres administrateurs sur les projets qui leur sont soumis. Elle découvre aussi en coulisses une énergie qui l’inspire : « C’est une petite équipe et pourtant il y a une dynamique importante dans la communication autour des projets, par des podcasts, des webinaires, les « Cahiers de la Fondation », les rencontres avec les lauréats. Ça m’épate. ». Prochaine étape : prendre une part active à l’étude des candidatures dans le cadre de l’appel à projets mené conjointement avec la Ville de Paris.

Innover pour essaimer : « un enjeu majeur »

Ces trois profils, différents et complémentaires, ont une perspective commune : soutenir la Fondation des solidarités urbaines dans sa volonté d’être un laboratoire d’innovations sociales, au service des habitants de Paris et du territoire francilien. « Derrière la recherche et l’expérimentation, il y a la question essentielle de l’essaimage, précise Émilie Moreau. Comment diffuser et déployer plus largement les impacts positifs de tous ces projets ? C’est un enjeu majeur ». Un point de vue partagé par les deux autres administratrices. « Il faut redévelopper les méthodes qui fonctionnent et favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire », appuie Isabelle Sery. 

En ligne de mire : le transfert d’expériences et de compétences auprès des acteurs du logement social – un travail primordial que la Fondation des solidarités urbaines a initié avec l’Avise et l’AORIF dans le cadre d’un programme expérimental de transfert d’innovations sociales à destination des bailleurs sociaux franciliens.  

 

Le mot de la Fondation

La présence de personnes qualifiées est un atout majeur pour la gouvernance et l’équipe de la Fondation des solidarités urbaines. Leur regard, leur engagement, leur expérience contribuent à ouvrir les horizons et croiser les points de vue de manière toujours plus constructive.

“Pouvoir compter au sein du Comité d’initiatives et du Conseil d’administration de la Fondation sur des personnes qualifiées comme Isabelle Sery, Emilie Moreau et Stéphanie Cherreau est précieux pour nous. Leurs expertises variées sont complémentaires à celles de nos Fondateurs, les bailleurs sociaux de la ville de Paris. Leur vision stratégique et leur implication opérationnelle nous permettent de développer nos actions (communication, définition des appels à projets, partenariats avec d’autres Fondations...) et de renforcer notre positionnement en tant que laboratoire citoyen expérimental au service des habitants d'Île-de-France” – explique Agnès El Majeri, directrice de la Fondation des solidarités urbaines.

 

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