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Par Groupe ADP - Publié le 7 février 2018 - 14:30 - Mise à jour le 16 février 2018 - 14:57
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[ENTRETIEN] Laure Kermen-Lecuir livre sa vision du "Collective Impact"

Dans la dernière édition du Yearbook d'Admical, Laure Kermen-Lecuir, Déléguée générale de la Fondation du Groupe ADP, s'exprime sur cette démarche collective de co-construction amenée à se développer dans le mécénat. Voici l'intégralité de cet échange réalisé par Admical.

[ENTRETIEN] Laure Kermen-Lecuir livre sa vision du "Collective Impact"
[ENTRETIEN] Laure Kermen-Lecuir livre sa vision du "Collective Impact"

En quoi "l'approche Collective Impact" diffère-t-elle d'un partenariat mécène/porteur de projet classique?

Cette approche se distingue avant tout par l'ampleur des défis qu'elle adresse. Un partenariat bilatéral serait moins pertinent au regard de l'ambition visée. Le Collective Impact implique la mobilisation de plusieurs parties prenantes de profil divers associées sur les territoires et engagées dans la co-construction et la mise en œuvre de solutions destinées à régler des problèmes de société urgents. Le principe consiste à mutualiser ressources et compétences pour accroître l'impact des actions menées.

Dans "Collective Impact", il y a "impact" : alors que chaque entreprise met en place ses propres indicateurs pour évaluer l'impact de ses actions de mécénat, comment réussir à élaborer une grille d'évaluation qui fasse consensus?

Il faut un véritable engagement qui nécessite du temps consacré aux rencontres de travail destinées à ce sujet et de la bonne volonté pour faire émerger un référentiel commun, qui part de l'examen de l'existant chez chaque partie prenante. Il s'agit de retenir collectivement les indicateurs qui semblent les plus adaptés au projet concerné et de co-construire les outils manquants. Pour formaliser le cadre et les outils d'évaluation il est souhaitable de pouvoir s'appuyer sur une solide structure d'appui coordinatrice. C'est cette structure de soutien qui anime le ou les réseaux des acteurs engagés et pilote les actions. Ce travail de pilotage interne des activités comme de la performance est fondamental mais il ne se substitue pas à une mesure externe de l'impact : lancer une étude d'impact complète est nécessaire quand le projet a atteint son rythme de croisière et touche un nombre suffisant de bénéficiaires.

Selon vous, cette approche est-elle amenée à se développer en France?

Oui, car l'expérience pionnière de l'Alliance pour l'éducation est une réussite et parce que l'approche collective présente la triple vertu de concentrer les ressources autour des causes urgentes, d'adapter les solutions aux territoires et d'enrichir les projets et solutions de compétences multiples et complémentaires. En rapprochant des acteurs de différente nature (entreprises, associations, collectivités), des acteurs qui peuvent être en situation de concurrence dans d'autres contextes, et en se situant parfois dans un champ trans-sectoriel public-privé, les projets à impact collectif font en effet émerger des solutions qui ont la force de l'intelligence collective adaptée aux territoires.

Cette année, en tant que coprésidente avec Augustin de Romanet de l'Alliance pour l'éducation, nous avons pu mesurer le rôle et l'importance de chacun dans ce collectif. Rapprocher des cultures parfois très opposées pour en créer une commune est un défi mais quand fonctionne, l'impact de l'action menée est démultiplié ! Et c'est cela le véritable enjeu : agir collectivement pour agir mieux et plus rapidement. L'amélioration de la vie des bénéficiaires doit rester notre boussole. Toujours.

 

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