Diatem, entreprise engagée auprès du Fonds de dotation de l'IHP
Mathieu Haller, Président de la société Diatem, met en lumière l'engagement de son entreprise à soutenir le projet de la Maison Poincaré, nouvel espace de médiation des savoirs mathématiques, à l'heure où les métiers du numérique ont de plus en plus de mal à recruter
- Actrice engagée du secteur numérique, la société Diatem est particulièrement sensible à la démarche du Fonds de dotation de l’IHP. Avec des métiers et des innovations directement dépendantes de la production intellectuelle des centres universitaires et des instituts de recherche, nous sommes convaincus que les projets qui verront le jour grâce au Fonds de dotation de l’IHP contribueront activement à la promotion de la recherche scientifique et technologique en France. Nous avons choisi d’apporter notre soutien en mettant nos compétences IT au service des projets du Fonds de dotation de l’IHP.
- La valeur ajoutée de Diatem réside dans la veille de la synergie et de la complémentarité constante de nos différents métiers : développement de plateformes et d’applications web, intégration d’infrastructures et de solutions de collaboration, solutions cloud et services opérateur.
Diatem apporte ses compétences et solutions numériques au Fonds de dotation depuis 2017. Cela permet au Fonds de dotation de mener à bien ses activités notamment son soutien à la réalisation de la Maison Poincaré. Qu’est-ce qui a motivé et motive encore aujourd’hui Diatem à soutenir le Fonds de dotation ?
La prise de conscience autour de l’importance et de l’accessibilité des sciences mathématiques au niveau national est essentielle pour nous. Nous considérons que l’innovation est un vecteur indispensable à la compréhension et au développement de nos métiers. Pour cela, il est nécessaire d’avoir à disposition des ressources et des compétences accessibles à l’ensemble du territoire.
Les mathématiques sont la première clé d’entrée dans les domaines scientifiques, elles sont indispensables aux progrès et aux innovations numériques. Toutes les avancées technologiques, comme l’Intelligence Artificielle, le Big Data, la cryptographie … se nourrissent de mathématiques.
Photo : Mathieu Haller et Cédric Villani lors de la signature de la convention de partenariat entre Diatem et le Fonds de dotation de l'IHP.
Dans les objectifs de la Maison Poincaré, quel est celui qui vous semble le plus important : recherche, diffusion, éducation, rapprochement recherche/monde économique ?
L’éducation aux mathématiques est un enjeu primordial. Nous devrions atteindre dans ce domaine un niveau général de connaissances plus satisfaisant. L’attractivité pour les mathématiques en France est à reconsidérer et nous devons tous faire des efforts pour susciter la curiosité des plus jeunes et faire en sorte qu’ils s’approprient cet outil de manière plus ludique et plus efficace. La conscientisation des enjeux portés par les sciences mathématiques est primordiale également pour former les esprits à mieux appréhender le monde actuel et en particulier le monde de l’IT.
Le rapprochement entre les univers de la recherche et le monde économique est un deuxième objectif important. Il est nécessaire de cultiver les passerelles entre la théorie et la pratique, de mettre en dialogue les apports du monde académique avec les enjeux immédiats du secteur privé.
Avez-vous une attente particulière concernant la Maison Poincaré ?
Notre souhait est de participer à l’accroissement de l’attractivité du territoire français dans le domaine des mathématiques en adhérant à ce beau projet qu’est la Maison Poincaré. Ce partenariat est pour nous l’occasion de sublimer et d’élargir notre simple vocation économique d’entreprise à celle de notre responsabilité sociétale collective.
Quels messages adresseriez-vous aux jeunes et aux jeunes filles pour les inciter à poursuivre des carrières scientifiques et informatiques ? Comment Diatem se positionne sur cette problématique ?
Il y a aujourd’hui une véritable pénurie des talents dans les entreprises du numérique. Nous subissons quotidiennement les effets du manque d’investissements et de formations dans ce secteur. L’année dernière, la Commission européenne prévoyait une pénurie de 756 000 professionnel·les du numérique. Pour rattraper ce retard et, si nous voulons assurer notre indépendance numérique et disposer d’entreprises françaises innovantes et performantes, il est nécessaire et primordial d’investir massivement dans la filière du numérique et dans les formations qui préparent à ces différents métiers.
Par ailleurs, le numérique est un incubateur de croissance et d’innovation ; rester curieux, se documenter sur les opportunités, connaître les métiers et les débouchés qui existent pour mieux s’en saisir sont autant de messages importants à faire passer aux jeunes. Les postes à pourvoir sont nombreux et les métiers très variés.
En ce qui concerne la démocratisation de l’accès aux carrières scientifiques et informatiques chez les jeunes filles, tout reste encore à faire. Les formations numériques sont toujours peu ou pas valorisées auprès du public féminin. C’est tout le discours genré, dès la petite enfance, qui doit être démystifié. Selon l’Eurostat, la France est le 23e pays européen en pourcentage de femmes diplômées dans l’IT. Cette tendance se répercute directement dans le monde du travail puisque les femmes ne représentent que 23% des effectifs.
Nous sommes convaincus que les femmes peuvent apporter une réelle richesse et des idées innovantes dans les métiers du numérique. Nous devrions peut-être davantage valoriser l’apport des femmes dans les milieux mathématiques et numériques. Ada Lovelace, première programmeuse au monde, Aurélie Jean, nommée membre d’honneur en 2020 de la Société Informatique de France, ou Elizabeth Smith Friedman, une cryptanalyste de la Seconde Guerre mondiale en témoignent merveilleusement bien !
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