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Par Carenews PRO - Publié le 23 avril 2018 - 15:28 - Mise à jour le 18 juin 2018 - 07:41
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Innovation sociale, économie, bien commun : on décrypte les mouvements engagés !

On nous demande souvent de procéder à des lexiques. Entre acronymes et mots-dièse, le secteur de l’engagement recense un nombre de mouvements, projets, initiatives, labels, tribus, collectifs très important. Sans avoir la prétention de l'exhaustivité, nous allons détailler quelques-unes de ces mouvances. Derrière ces descriptions, la volonté d’essayer de vous proposer une grille de lecture pour s’y retrouver, comprendre les recoupements, connaître les personnes qui les portent… Pour commencer, nous nous penchons sur les plus récentes. Au menu aujourd’hui : #FrenchImpact, FEST, SOGA, #MEB, #FaireMieux. Cet hiver et au printemps, en effet, quelques “mouvements” [nous allons les résumer ainsi par facilité, mais ils prennent des formes différentes] se sont créés, avec pour point commun l’économie et/ou l’innovation, et le bien commun.  N’hésitez pas à nous écrire pour nous fournir le grain à moudre des prochaines listes !

Innovation sociale, économie, bien commun : on décrypte les mouvements engagés !
Innovation sociale, économie, bien commun : on décrypte les mouvements engagés !

 

Le #FrenchImpact, le label de l’innovation au service de l’intérêt général porté par le Gouvernement

 

Lancé le 18 janvier 2018, French Impact, inspiré de la FrenchTech, est une nouvelle bannière nationale qui cherche à fédérer une communauté et à valoriser la diversité des acteurs de l’innovation sociale. Il s’agit d’une bannière que tout le monde peut s’approprier, complétée par une flotte de dispositifs dont un appel à projets pour reconnaître les “pionniers” French Impact, un accélérateur d’innovation sociale ou encore des “hackers” qui simplifieront les procédures administratives pour l’économie sociale et solidaire.  

 

La bannière a fait débat cet hiver, mais on constate que la plupart des figures médiatiques de l’ESS y adhèrent, chacun étant libre de se l’approprier. Le projet est porté par le Haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale Christophe Itier. Il est secondé par des groupes de travail (qui ont démarré en amont) composés de certains membres du secteur. Il n’existe pas encore, à ce jour, de liste publique des groupes de travail et des “signataires” de #FrenchImpact.

 

 

Un mouvement économico-social, tech, et générationnel : FEST

 

Il s’agit d’un mouvement  multisectoriel d’entrepreneurs et de financeurs sur les secteurs du social et de la tech. France Éco-Sociale Tech (FEST) se définit comme un catalyseur à échelle nationale, européenne et internationale) qui accélère “la transition de notre société vers un entrepreneuriat responsable, entraînant avec lui la construction d’une société durable, qui prend en main ses défis humains et environnementaux au quotidien.” L’ambition est de fédérer l’écosystème entrepreneurial qui met la technologie, mais aussi l’innovation scientifique au service du bien commun.  

Il y a plusieurs volontés affichées : le partage d’expériences, la représentation et la réflexion. Le mouvement veut rassembler sous sa coupe plusieurs “secteurs” cousins : Social Good, Positive Impact, Tech For Good, Social Tech, Civic Tech, Clean Tech, économie collaborative, Green IT, intégration du numérique dans les circuits courts, économie bleue, économie liée à la transition écologique. En bref, tout ce qui renforce “la tendance structurelle de convergence entre le monde de la Tech et celui de l’innovation sociale et environnementale”. L’initiative est abritée par France Digitale, présidée par Frédéric Bardeau et compte dans son comité Anita de Voisins d’Investir&+, Ismaël Le Mouel d’HelloAsso, Paul  Duan de Bayes Impact, et Manon Léger de @Latitudes, figures médiatiques de la Tech for Good française.

 

 

 

Le Social Good Accelerator, lier tech et utilité sociale à l’échelle européenne

 

 

Le Social Good Accelerator (SOGA) est un do and think tank né en 2017 autour d’un credo : “ More Social Good in tech, more Tech in Social Good ”. L’association a choisi le plaidoyer économique et politique comme moyen d’action et se veut un guichet unique pout tous les acteurs qui portent ou souhaitent contribuer davantage à l’innovation sociale en Europe. La première étape a été un voyage de la délégation au Web Summit à Lisbonne à l’automne dernier, avec comme figures-phares la Fondation La France s’engage et simplon.co.  Les objectifs de SOGA sont d'influencer la réglementation européenne pour accélérer l'innovation sociale telle que l'innovation technologique, de promouvoir l'innovation sociale dans les rassemblements des grands innovateurs, de favoriser une transition numérique plus inclusive et sociale dans les organisations et d'accélérer les collaborations entre les acteurs de l'innovation technologique et les acteurs de l'innovation sociale en Europe. Parallèlement, 209 personnes ont à ce jour signé son manifeste.

 

Rendre l’économie meilleure avec le MEB

 

Le 20 mars 2017, lors de la journée mondiale du bonheur, les fondateurs de la société d'investissement Raise, Gonzague de Blignières, et Clara Gaymard créent le Mouvement pour une Économie Bienveillante (MEB). Ce mouvement a pour slogan : " Donner, agir, ensemble ". Il s’agit d’une mouvance dont chacun peut devenir signataire. L’engagement, non contractuel, repose sur trois points. Le premier principe est “donner” : consacrer de façon automatique et permanente une partie de ses ressources économiques à une action philanthropique. Le deuxième est de placer cette action philanthropique au cœur de l'entreprise pour résonner de la manière la plus large possible sur son secteur ou son écosystème. Enfin, le troisième point est d’impliquer les salariés dans ce projet.

La liste des signataires (1 681 à l’heure où l’on écrit ces lignes) est disponible sur le site du MEB. Contrairement aux mouvements sus-cités, celui-ci a un cercle bien plus large, puisqu’il concerne l’économie en général, sans le spectre de l’ESS, de l’utilité sociale.

 

Une mobilisation sur les réseaux sociaux : #FaireMieux

 

Repéré par la rédaction en mars 2018 dans un article de Forbes, le collectif du hashtag #FaireMieux est porté par la fondatrice de Thinkers & Doers (un do and think tank qui est également un cabinet de conseil) Amandine Lepoutre. La tribune (40 signataires, non détaillés, même si on en a reconnu quelques-uns comme Stéphanie Goujon de l’Agence du Don en Nature) enjoint les entrepreneurs à oeuvrer pour l’intérêt général et cite beaucoup de personnalités et entreprises engagées comme Emmanuel Faber de Danone, BNP Paribas ou Christian Vanizette de Make Sense.

 

Ces mouvements sont plus ou moins visibles, et surtout sont conçus pour des publics (ou des écosystèmes) différents. Certains se recoupent, mais s'affirment complémentaires. C’est le postulat par exemple de FEST qui explique sur son site : “Parce que nous ne voulions pas d’une “association de plus” . Il en existe déjà plusieurs telles que le Mouves, Startupsociales.com ou encore le Social Good Accelerator. Des associations qui sont complémentaires à notre activité, que nous vous invitons à découvrir et à rejoindre si elles correspondent à vos valeurs.” Sans doute qu’il est de l’intérêt général comme de tout, la politique par exemple, et qu’il faut des partis pour faire avancer les débats, s’opposer, se compléter, s’enrichir. La certitude est qu’il reste un peu de chemin à faire pour rendre lisible la cartographie de ces initiatives...

 

 

 

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