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Par Carenews INFO - Publié le 2 février 2016 - 18:51 - Mise à jour le 11 février 2016 - 11:01
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[VU] La philanthropie et le fundraising se professionnalisent

Le magazine économique suisse Bilan s’est intéressé à la philanthropie qui prend une part de plus en plus importante dans la vie sociale et économique mondiale. À force de publier les plus grandes fortunes de Suisse, le magazine a effectivement trouvé qu’il était également très intéressant de regarder ce que ces fortunes donnaient et comment elles donnaient.

[VU] La philanthropie et le fundraising se professionnalisent
[VU] La philanthropie et le fundraising se professionnalisent

Tout d’abord, le premier constat exposé par Myret Zaki, rédactrice en chef de Bilan, est celui de l’augmentation importante du nombre de fondations ces dernières années en Suisse (il a doublé en 20 ans). La plupart des grandes fortunes donnent et presque toute le fond par le biais de leur propre fondation. Au total, l’ensemble des actifs gérés par les fondations suisses serait évalué à 80 milliards de francs suisses.

L’enjeu économique est donc très important mais l’enjeu social et d’image également. Aujourd’hui, il faut savoir être un bon philanthrope et c’est pourquoi le milieu se professionnalise dans le monde entier. Il faut savoir structurer une fondation, la gérer, rassembler les intérêts divers autour d’une ou plusieurs causes et surtout il faut savoir lever des fonds grâce au fundraising.

Myret Zaki soulève également un point important, celui selon lequel « le philanthrope souhaite mesurer son impact sur les bénéficiaires des ses dons » Cela est rendu possible par le développement de plus en en plus d’outils utilisés à l’origine pour évaluer les retours sur investissement. La philanthropie adopte peu à peu les mêmes réflexes que ceux du monde des affaires. « La philanthropie n’est jamais totalement désintéressée » déclare la rédactrice en chef de Bilan. « L’efficacité philanthropique est un enjeu très important aujourd’hui » ajoute-t-elle. Il est légitime pour un philanthrope de vouloir s’assurer que son don à bien été utilisé et surtout qu’il a été utile.

Enfin, Myret Zaki termine sur une observation des comportements philanthropiques en Amérique, en Europe et dans les pays du Sud. Le rapport à la philanthropie n’est pas du tout le même selon la région. Aux Etats-Unis, elle fait partie de la culture en quelque sorte, le secteur privé et les particuliers ont toujours été de grands donateurs. En Europe, le phénomène se développe davantage depuis quelques années car l’Etat s’est très souvent substitué aux philanthropes privés grâce aux politiques sociales. L’essor de la philanthropie en Europe s’est souvent fait en partenariat avec les politiques publiques et en réseau plus que de façon individuelle. Pour ce qui est des pays du Sud, les philanthropes sont souvent des bienfaiteurs au niveau local et il serait bon pour eux de développer justement l’idée de réseau, de s’associer entre eux pour réaliser des actions de plus grande envergure et avoir un impact plus important.

La philanthropie continue donc d’intéresser les observateurs économiques et son fonctionnement, comme son étude se professionnalisent et deviennent de plus en plus pointus.

 

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