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Par Carenews INFO - Publié le 19 janvier 2021 - 16:00 - Mise à jour le 19 janvier 2021 - 16:00
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6 pépites associatives en Normandie

Dans cette série d’articles, Carenews vous emmène à la découverte d’associations émergentes dans les territoires. Aujourd’hui, direction la Normandie, où entre 50 000 et 58 000 associations sont en activité selon le Mouvement Associatif de Normandie.

Crédit photo : Delpixart.
Crédit photo : Delpixart.

Valoriser les déchets organiques et promouvoir les circuits courts, c’est la double mission des Petits Composteurs, créés par Clémence Delcroix en 2019 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). La directrice-fondatrice souhaite à terme accompagner les professionnels de tout le Cotentin dans le recyclage de leurs déchets bios. Restaurants traditionnels et scolaires, collectivités, ESAT… Les Petits composteurs accompagnent de la mise en place du tri à la valorisation des déchets alimentaires en proposant des solutions sur-mesure, avec un compostage sur place ou hors site via un système de collecte. 

Au quotidien, ce sont les déchets de cuisine et les restes de 2 400 repas qui sont collectés pour être transformés en compost. Malgré une interruption forcée des activités de l’association à cause de la Covid-19, les Petits composteurs ont ainsi, sur leurs six mois d’activité en 2020, collecté plus de 20 tonnes de déchets alimentaires, et produit près de 7 tonnes de compost. Avant de peut-être démultiplier leur action en 2021, puisque l’association souhaite mettre en place une plateforme de compostage pour gérer 400 tonnes de déchets annuels.

 

Formée à la médiation par l’animal auprès de l’institut AGATÉA de Colmar, Camille Cartel a créé en janvier 2018 l'association De Patte en Main à Ganzeville (Seine-Maritime). Avec ses deux chinchillas, trois cochons d’Inde, un lapin, deux chevaux et/ou encore un berger australien, elle propose des séances individuelles ou collectives directement sur le lieu de résidence des bénéficiaires, ou bien dans des écuries. 

Enfants avec des troubles du comportement, adultes en situation de handicap, seniors… Camille Cartel se rend notamment régulièrement dans des centres médico-sociaux et des Ehpad. Et cite, entre autres bénéfices de la médiation par l’animal, l’accroissement de la confiance en soi, l’amélioration de la motricité ou encore de l’insertion sociale et professionnelle. Pour l’avenir de l’association, lauréate pour Paris-Normandie du Prix Solidarité Version Femina 2019, Camille Cartel « a toujours en tête cette idée de salle itinérante de relaxation avec les animaux pour aller à la rencontre des particuliers qui ne sont pas dans les centres », rapporte Version Femina.  

« Savez-vous qu’aujourd’hui en France 4 millions de personnes de plus de 70 ans mangent seules malgré elles ? Et savez-vous ce qu’entraîne la solitude associée au manque de plaisir à table ? La perte d’appétit. Et c’est comme ça que la spirale de la dénutrition s’enclenche. » En 2019, Mehdi Dutheil fonde à Criquebeuf-sur-Seine (Eure) Repas Part’âges afin de réunir les personnes isolées de plus de 65 ans pour les faire cuisiner et manger ensemble. Du menu à la décoration, les convives décident du repas et se chargent des tâches qu’ils préfèrent. L’objectif : qu’ils et elles mangent mieux et plus, lors d’un véritable moment de convivialité. 

A l’origine des dîners organisés dans des résidences partagées, les activités de Repas Part’âges ont dû être adaptées à la pandémie. Lors des confinements, les repas ont été livrés aux bénéficiaires. Pour s’adapter aux couvre-feu et aux mesures sanitaires, Mehdi Dutheil organise des brunchs et des goûters, et fait ses ateliers dans des gîtes. En 2020, 25 ateliers ont été organisés, pour 180 participations. Repas Part’âges a même remporté les Trophées SilverEco 2020 dans la catégorie Nutrition/Gastronomie.

 

En mai 2019, Logeo Seine Estuaire lançait un appel à projets pour imaginer l’avenir du dernier foncier agricole de la commune du Havre. Le gagnant ? Le collectif Le Havre de culture(s), composé de l’association Graine en Main (chantiers d’insertion par le maraîchage bio), la maraîchère  bio Julie Letendre, l’assistante sociale Adèle Gibeaux et le gestionnaire de milieu Pierrick Bichot-Fégar. Constitué en association en mai 2020, le Havre de culture(s) travaille depuis à redonner vie à cinq hectares de terrain afin de faire de la ferme d’Epremesnil un site de référence en matière d’impact social et environnemental.

Des chantiers participatifs ont permis de commencer les travaux. Des courges ou encore de la rhubarbe y poussent déjà, et la rénovation du bâtiment a commencé. L’association pense qu’il sera complètement prêt à accueillir des publics en insertion et à permettre une animation pédagogique en 2023. 

 

Avec son association la Fabrique A-Proj-EI (A pour atypiques, E pour éducatifs et I pour inclusifs), créée en octobre 2019 au Havre (Seine-Maritime), l’assistante de projet de vie Élodie Hapel veut « venir en aide aux familles en situation de handicap et/ou à besoins particuliers avec des projets d'accompagnement personnalisé de type inclusifs ». Pour favoriser l’inclusion sociale et scolaire des jeunes en situation de handicap ou touchés par des troubles de l’apprentissage (comme les troubles dys), la Fabrique A-Proj-EI a tout d’abord développé des partenariats avec des maisons d’assistants maternels s’engageant à accueillir des enfants à besoins particuliers. L’association offre du matériel facilitant l’accueil des enfants (casques anti-bruit, peluches sensorielles…), et un accompagnement. 

Malgré la pandémie, La Fabrique A-Proj-EI a en outre mis en place un café des familles, un atelier sur la gestion des émotions pour les enfants à partir de quatre ans ou encore un atelier de boxe adapté. Et elle a bien commencé l’année 2021, en recevant un don d’une association qui lui permettra de s’équiper de dix liseuses en couleur à destination des personnes dys et des lecteurs dits « fragiles ».« Elles sont conçues pour faciliter l’apprentissage de la lecture. La culture littéraire est importante et permettre à ces jeunes d’avoir ces outils, c’est une manière d’éviter le décrochage », a expliqué Élodie Hapel à Actu.fr. 

 

Il y a près de deux ans, le fondateur de l’ONG Entrepreneurs du Monde, Franck Renaudin, lançait le projet Un toit vers l’emploi à Rouen (Seine-Maritime). L'objectif : développer des tiny houses, une offre de petites maisons mobiles en bois pour les personnes sans abris tout en les accompagnant dans la recherche d’emploi. Des logements économiques et écologiques que Franck Renaudin espère développer à plus grande échelle, avec déjà quatre maisons financées, et qui doivent, à terme, s’inscrire dans un accompagnement complet. C’est à cette fin qu’a été fondée, en mai dernier, l’association La Case départ. Celle-ci doit gérer un lieu éponyme proposant un accueil de jour aux personnes en situation de rue ou sur le point de tomber à la rue dans la métropole de Rouen. 

Le premier volet de cet accueil ? Prendre un café au chaud, rencontrer les acteurs de l’écoute sociale ou encore être accompagné dans la recherche d’emploi. « Cette offre sera complétée par des activités d'apprentissage à différents métiers grâce à des ateliers thématiques au sein desquels les bénéficiaires fabriqueront des équipements pour leur logement, que celui-ci soit dans une tiny house fabriquée par le programme Un Toit vers l'Emploi ou non », précise l’association. L’ouverture du lieu est « imminente »

 

Mélissa Perraudeau 

 

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