Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 2 décembre 2020 - 16:00 - Mise à jour le 14 mars 2023 - 15:54
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

7 pépites associatives en Île-de-France

Dans cette série d’articles, Carenews vous emmène à la découverte d’associations émergentes dans les territoires. Aujourd’hui, direction l’Île-de-France, où les associations représentent 90 % des établissements et 77 % des emplois de l’ESS selon la Chambre Régionale de l’économie Sociale et Solidaire d’Île-de-France.

Crédit photo : Sean3810.
Crédit photo : Sean3810.

La cheffe d’entreprise et ingénieure Souad Boutegrabet a créé Descodeuses en 2018, dans le 20e arrondissement de Paris. « C'est parti d'un double constat : d'une part la grande difficulté des femmes des quartiers populaires à accéder à l'emploi. Et d'autre part la très faible proportion de femmes dans les métiers du numérique », a-t-elle expliqué au Parisien. Financée par Pôle emploi et la mairie de Paris, l’association a d’abord, pendant deux ans, proposé aux femmes de l’arrondissement des modules courts — et gratuits — d’initiation au numérique. Avant, en février dernier, d’ouvrir son école proposant gratuitement une formation longue et qualifiante au métier de développeuse. 15 des 300 demandeuses d'emploi qui avaient suivi les modules d'initiation ont intégré la première promotion. Au programme : six mois de cours intensifs en salle suivis d'un stage en entreprise. Et Souad Boutegrabet de préciser : « Les seuls freins, ce sont nos propres barrières psychologiques et le poids de l'éducation qui oriente les filles vers les métiers dits littéraires et réserve aux garçons les métiers plus techniques. »

C’est en 2018 que Dounia Hannach, ingénieure en formation, a créé à Châtillon (Hauts-de-Seine) Abajad. Ce centre de formation est destiné à accélérer l’employabilité des personnes ne parlant pas le français, comme Dounia Hannach l’a détaillé auprès de Madame Figaro. « Un jour, je suis allée dans un centre social. Une femme écrivait des chiffres sur un papier. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait et elle m’a répondu que son rêve était de pouvoir remplir un chèque toute seule. J’ai compris ce que je voulais faire dans la vie : rendre les autres autonomes. Je propose des formations par domaine d’activité : bâtiment, restauration, services à la personne et entretien des espaces verts. » L’association propose également des formations au français à visée professionnelle, ainsi que des ateliers d’accompagnement global à la mobilité, l’emploi et la confiance en soi. 

Une recyclerie pour donner une seconde vie aux vêtements, une boutique-café pour s’informer et s’approvisionner en tissus écoresponsables et un atelier pour fabriquer et réparer des vêtements durables. « Lieu-ressources et lieu de vie dans le 10e arrondissement de Paris, la Textilerie rassemble, sur plus de 130m², plusieurs activités autour du textile et du vêtement avec une logique de filière courte et responsable », explique l’association. Depuis 2017, elle travaille à sensibiliser aux enjeux de la filière textile ainsi qu’à promouvoir le réemploi et une consommation raisonnée. Ayant dû fermer une deuxième fois lors du reconfinement, l’association a mis ses talents à profit et créé, à partir de tissus de récupération, une collection Noël Denim.  

Membre de la Fédération Nationale Solidarité Femmes depuis quelques mois, le Foyer d’Olympe lutte depuis trois ans contre toutes les formes de violences faites aux femmes et adolescentes à Melun, dans le sud de la Seine-et-Marne. « Ce qui nous a poussé à créer l’association le Foyer d’Olympe, c'est qu'on s'est rendu compte qu'il y avait peu d'institutions qui proposaient un accompagnement aux femmes victimes de violences sur notre territoire », observe Alexandrine Sanches-Mendes, directrice de l'association. Cette dernière gère un centre d’accueil de jour destiné aux femmes victimes de violences sexuelles, de mutilations génitales, de violences intrafamiliales ou encore de proxénétisme. Le Foyer d’Olympe accompagne les victimes jusqu’au dépôt de plainte, et travaille à l’insertion sociale et professionnelle des personnes qu’elle suit. Les membres de l’association animent en outre des ateliers de prévention et sensibilisation au sein des établissements scolaires sur le sujet des violences sexistes et de l’égalité femmes-hommes. Après avoir reçu le Prix Fondation Cognacq-Jay et celui de la Fondation QUALITEL en 2019, le Foyer d’Olympe dispose en plus de trois logements pour mettre à l’abri les femmes et adolescentes victimes de violences à leur domicile.   

Partir des personnes pour créer des emplois sur-mesure, c’est le pari de l’association 13 Avenir. Créée en 2017 afin de déployer l’expérimentation « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée » dans le 13e arrondissement de Paris, elle est accompagnée et soutenue par le Fonds d’Expérimentation Territoriale contre le chômage de longue durée. « Notre particularité ? Tous nos services sont réalisés par des habitants du quartier qui retrouvent un emploi valorisant pleinement leurs compétences. 13 Avenir emploie en CDI à temps choisi, tout demandeur d’emploi depuis plus d’un an des quartiers Oudiné-Chevaleret et Bédier-Boutroux », précise la structure. Dépannage, aide informatique, ateliers écologiques, manutention... Trois ans après le début de l’expérimentation, 13 Avenir comptabilise 54 habitants employés proposant des services divers et complets à 150 clients particuliers et 16 entreprises.   

Créée en 2019 à Villejuif (Val-de-Marne), l'association Renaissance « milite pour la réutilisation des vêtements de prêt à porter de luxe, dans une perspective de développement durable, et pour la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi, qu’il contribue à former en misant sur l’intelligence de la main ». La première promotion était constituée de 13 femmes et hommes « de 23 à 63 ans, aux origines et cultures multiples ». « Le seul critère, c’est de savoir coudre à la main et à la machine », a ainsi expliqué leur formateur Philippe Guilet, ancien collaborateur de Karl Lagerfeld, Thierry Mugler et Jean-Paul Gaultier, à GQ. Des chômeurs de longue durée, des jeunes sans diplôme ou encore des demandeurs d'asile ou des réfugiés apprennent à créer des vêtements de haute couture à partir de modèles récupérés auprès du groupe Aéroports de Paris (ADP) et de particuliers. L'association, subventionnée par des partenaires privés et publics, « remet un certificat d’aptitude en cinq mois » afin de faciliter l’insertion professionnelle de ses apprenti·e·s.  

L'association de coopération pour le logement des étudiant∙e·s de France (l'ACLEF) a été créée à Paris par et pour les étudiant∙e·s afin d'inventer des solutions coopératives à la crise du logement étudiant. La principale : son dispositif CoopColoc. Les bailleurs sociaux partenaires confient à l’ACLEF des logements afin que l’association les reloue en colocations meublées à des étudiant∙e·s. Les candidat·e·s éligibles au logement social se voient ainsi proposer des chambres en colocation de trois à cinq personnes aux loyers modérés. L’association loge plus de 100 étudiant·e·s dans 40 logements en Île-de-France, et anime sa communauté de « CoopColocataires » avec des rencontres entre locataires et des défis écologiques à celles et ceux souhaitant réduire l’empreinte environnementale de leur logement. Le dispositif ayant été lauréat 2019 de l'appel à projets P'INS, le programme d'accompagnement au changement d'échelle porté par la Fondation MACIF et l'Avise, l’ACLEF travaille en outre à développer son offre dans la métropole de Bordeaux.  

Mélissa Perraudeau 

 

dossier

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer