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Par La Fondation la France s'engage - Publié le 28 février 2020 - 11:52 - Mise à jour le 28 février 2020 - 12:25
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Bochra, jeune de l’Institut de l’engagement, Lauréate de la France s’engage 2014 et jurée du concours 2020 la France s’engage

Lauréate de l’Institut de l’Engagement, Bochra Benachour fait partie du jury collectif du concours 2020 de la Fondation la France s’engage. Passionnée par le secourisme depuis l’enfance, engagée dans de nombreux projets associatifs, la jeune femme de 26 ans est aujourd’hui caporale réserviste à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP).

Bochra, jeune de l’Institut de l’engagement, Lauréate de la France s’engage 2014 et jurée du concours 2020 la France s’engage. Crédit photo : François Lafite pour la Fondation la France s’engage
Bochra, jeune de l’Institut de l’engagement, Lauréate de la France s’engage 2014 et jurée du concours 2020 la France s’engage. Crédit photo : François Lafite pour la Fondation la France s’engage

« En terme d’impact social, je mettrais 4 direct, on a vraiment besoin de ce genre d’initiative. »

À la table numéro 16 du jury du concours 2020 de la Fondation la France s’engage, Bochra échange avec son binôme, Halil-Ibrahim, salarié de BNP Paribas, autour d’un dossier de candidature. Ces deux-là ne se connaissent pas, viennent d’univers différents mais doivent travailler ensemble pour noter vingt dossiers. Chacun s’écoute, la coopération fonctionne. Du haut de ses 26 ans, Bochra ne se laisse pas intimider.

Crédit photo : François Lafite pour la Fondation la France s’engage

Cela fait maintenant trois ans que cette lauréate de l’Institut de l’Engagement se porte volontaire pour participer au jury du concours de la Fondation la France s’engage. Dans la salle, ils sont une dizaine de jeunes comme elle, à noter les dossiers auprès de salariés d’entreprises partenaires ou de représentants de la société civile. Pour Bochra, participer à ce jury, « c’est une chance de découvrir des projets inspirants de personnes qui s’engagent, ça fait du bien car on se dit qu’on est pas toute seule à faire bouger les choses ».

Passionnée de secourisme depuis l’enfance

La jeune femme s’y connaît côté engagement. « Depuis que je suis petite, je suis fan de tout ce qui est secourisme. »  À 10 ans, la petite Bochra passe son Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS). À 15 ans, la lycéenne décroche son certificat de Prévention et Secours Civiques (PSC1). Une fois majeure et après plusieurs années de bénévolat à la Croix-Rouge au profit du Samusocial, elle entre en service civique chez les Pompiers de Paris. Un rêve de gosse, « un mode de vie qui allie dépassement de soi, esprit d’équipe et solidarité ». En 2017, Bochra obtient le grade de caporal de réserve. Depuis, chaque mois, elle donne deux à sept jours de garde de 24 heures à la brigade.

Son service civique chez les pompiers de Paris lui permet d’intégrer l’Institut de l’engagement en 2014. Créé par Martin Hirsch deux ans plus tôt, l’institut offre la possibilité à des milliers de jeunes qui se sont engagés dans un volontariat ou un bénévolat de valoriser leur engagement et de structurer leur projet d’avenir. Grâce aux nombreux partenariats entre l’Institut de l’engagement et les grandes écoles, Bochra intègre un master en communication politique à Sciences Po Grenoble. Elle multiplie les conférences, étend son réseau et découvre avec enthousiasme la richesse du monde de l’économie sociale et solidaire.

Crédit photo : François Lafite pour la Fondation la France s’engage

Un engagement personnel au service de l’ESS 

D’ailleurs depuis deux ans, Bochra planche sur un projet de taille à la BSPP avec l’appui de la communauté Makesense. Alors qu’ils sont censés répondre à 450 000 interventions par an, les pompiers de Paris en ont réalisé 522 000 en 2018. « Environ 100 000 interventions ne nécessitent pas de gestes de secours et ne relèvent pas de l’urgence vitale, mais plutôt de la détresse sociale due au vieillissement de la population et à l’individualisation de la société. Et nous, pour palier ça, on a monté un programme expérimental pour sensibiliser les gens aux enjeux de la convivialité et du vivre ensemble. » Recréer du lien au sein d’un quartier tout en déchargeant les pompiers sursollicités, l’idée, expérimentée jusqu’ici à l’échelle du 13e arrondissement, a séduit la Mairie de Paris qui a décidé de généraliser le dispositif dans la capitale. Trouver des solutions aux problèmes de notre société, c’est le crédo de la jeune réserviste.

Malheureusement pour Bochra, l’engagement citoyen ne remplit pas le réfrigérateur. « Ma mère commence à s’inquiéter. Elle me dit : ‘quand auras-tu un vrai boulot ?’ Pour moi c’en est un. C’est très précaire mais je fais ce qui me plait. Les bullshit jobs, ce n’est pas pour moi. Ce qui me limite dans ma recherche d’emploi, ce n’est pas un manque d’expérience ou d’études ; j’ai un engagement associatif assez prenant et il est hors de question pour moi de le délaisser. » 

Faire sa part

À l’issue de sa journée au sein du jury du concours de la Fondation la France s’engage, Bochra affiche un sourire satisfait. « Une partie de la société est vraiment dépitée par ce qui se passe et une autre trouve des solutions pour améliorer le quotidien. Ça me rappelle la légende du colibri et de la goutte d’eau, j’aime beaucoup cette histoire. »  Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »  Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

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