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Par Carenews INFO - Publié le 20 décembre 2019 - 15:31 - Mise à jour le 20 décembre 2019 - 15:50
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Collectes de fin d'année : 3 questions à Henriette Steinberg, Secrétaire générale du Secours populaire

Lors de la période des fêtes, les Français sont plus généreux qu’à l'accoutumée. Henriette Steinberg, Secrétaire générale du Secours populaire, témoigne d’une collecte particulièrement efficace cette année.

Crédit photo : Christophe Da Silva.
Crédit photo : Christophe Da Silva.

Que représente la période de fin d'année sur le plan de la collecte pour le Secours populaire ?

C’est la période la plus intense, car nous sommes en plein dans l’opération Père Noël Verts, qui permet aux enfants en difficulté et aux personnes isolées de fêter Noël. Des « cavalcades » sont organisées partout en France : des jeunes gens habillés en lutin accompagnent un père Noël vert pour animer l’espace public et collecter de l’argent. Plus de 80 000 animateurs-collecteurs bénévoles sont répartis sur le territoire : ils collectent dans la rue, dans les grandes surfaces, sous une forme qu’ils ont choisie : avec de la musique, de la danse, costumés ou pas. Ils peuvent récolter de l’argent mais aussi des dons en nature (jouets, vêtements…). La campagne des père Noël verts représente 6 % de notre budget annuel, soit 3,7 millions d’euros en 2018. Cette année, la collecte est particulièrement efficace. Grâce à la campagne papier, par exemple, nous avons reçu au 9 décembre plus de 200 000 euros par rapport à l’année dernière.

Vous n’êtes donc pas impactés par la baisse des dons mise en lumière par Recherche & Solidarités ? 

Non, mais nous avons des craintes au sujet de la flat tax (prélèvement forfaitaire unique) qui  devrait peser directement sur nous en 2020. Elle conduirait à restreindre l’assiette du revenu imposable et donc l’avantage tiré de la réduction d’impôt pour les particuliers. On se demande donc si ceux qui y sont soumis diminueront ou pas leurs dons. 

Pourquoi donner au Secours populaire ?

Parce que les besoins des populations vont croissants. La pauvreté augmente dans ce pays et touche beaucoup de familles avec enfants, des mères célibataires, des couples au Smic. Certaines catégories de populations font leur retour au Secours populaire. Depuis trois, quatre ans, beaucoup de personnes âgées viennent nous dire qu’elles n’ont pas à manger. Certaines se sont portées caution auprès de leurs enfants ou petits-enfants. Ces derniers ne pouvant assumer leurs charges, les personnes âgées en pâtissent. On voit aussi arriver de nouvelles catégories de personnes. C’est le cas de petits chefs d’entreprise dont les comptes ont été bloqués, ou à qui le Trésor public demande de l’argent. Dans tous les cas, notre accueil est inconditionnel : nous apportons de l’aide à ceux qui la demandent. On prend rendez-vous avec les personnes pour voir comment les aider à se sortir de leur situation difficile. Le Secours populaire est une association reconnue d’utilité publique et ne touche aucune subvention. L’argent des donateurs est donc crucial. Avec nous, ils peuvent savoir comment il est utilisé. En 2018, nous avons estimé que pour dix euros donné, le Secours populaire mobilisait l’équivalent de 36 euros : c’est l’effet multiplicateur. Grâce au bénévolat, aux dons en nature, on peut donc créer une mobilisation autour de son don !

Propos recueillis par Hélène Fargues 

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