[EN IMAGES] Une websérie sur la schizophrénie pour sensibiliser la génération Netflix
Pour les 17e Journées nationales de la schizophrénie, du 14 au 21 mars, l’association éponyme lance une mini-série à suspense ainsi que « le plus grand site de vulgarisation de la recherche » sur la maladie. L’objectif : déstigmatiser ce trouble psychique largement méconnu du grand public.
En France, 660 000 personnes souffrent de schizophrénie selon l’association des Journées de la schizophrénie - Internationale, soit un·e Français·e sur 100. Cette maladie du cerveau, de la famille des psychoses, est classée par l’OMS dans le groupe des dix maladies entraînant le plus d’invalidité, mais dont les symptômes s’améliorent dès qu’ils sont traités dans 80 % des cas. Toutefois, la schizophrénie, méconnue, est attachée à de nombreux préjugés dans l’inconscient collectif (violence, peur…), et 30 % des personnes en souffrant ne sont pas suivies sur le plan médical.
Née en 2004 en Suisse, l’association des Journées de la schizophrénie est aujourd’hui composée de trois entités qui organisent plus de 200 événements en Suisse, en France, au Bénélux, au Québec, en Algérie, au Cameroun, au Liban et au Togo. Pour la 17e édition des journées, qui se déroulera du 14 au 21 mars 2020, elle a choisi d’adopter une double démarche : informative, avec un site de vulgarisation scientifique, et de sensibilisation, avec une mini-série.
Capter « l’intérêt de la génération Netflix avide de ‘drama à sensations’ »
Hallucinations, idées délirantes, dépression... La maladie se manifeste principalement au début de l’âge adulte et évolue par épisodes. Le format « série » était donc particulièrement adapté. Basée sur des faits réels et validée par un comité d’experts de la schizophrénie, SCHIZO suit Alice, une adolescente dont le quotidien au lycée va devenir de plus en plus étrange. « En utilisant les codes attractifs de la série, nous captons l’intérêt de la génération Netflix avide de ‘drama à sensations’ », a expliqué Maël Sevestre, le réalisateur, dans un communiqué.
Imaginée par l’agence CYCA Creative Hub et réalisée par L’imagerie Films, la série va être partagée gratuitement sur le site dédié jusqu’au 24 mars. Un teaser a été diffusé dans les salles de cinéma, à la télévision et sur les réseaux sociaux.
« Chacun doit savoir qu’il existe des solutions »
D’après Jean-Christophe Leroy, président de l’association des Journées de la schizophrénie, « se rétablir de la schizophrénie n'est plus une fiction ». Le site de l’organisation a donc fait sa mue pour devenir « le site de référence en matière de recherche sur la schizophrénie ».
À l’occasion des Journées de la schizophrénie 2020, il va être enrichi de témoignages de personnes atteintes de la maladie et de leurs proches, de psychiatres, de thérapeutes, mais aussi des travaux de plus de 40 chercheurs actifs dans de nombreux domaines autour de la schizophrénie. L’objectif : permettre au grand public de connaître les progrès réalisés en faveur de la pertinence du diagnostic, la prise en charge et la qualité de vie des malades. Car selon Jean-Christophe Leroy,
« La recherche a suffisamment avancé pour que la psychiatrie fasse sa révolution. C’est un incroyable espoir pour ces jeunes de 15-25 ans dont le parcours de vie est chamboulé par la schizophrénie. Rendre accessible ces recherches, c’est aussi mieux faire connaître la schizophrénie et tordre le cou aux fausses croyances qui stigmatisent tant ceux qui en souffrent. »