Place de l’investissement durable, montée de la précarité… La revue de presse du 19 novembre
Que fallait-il retenir de l'actualité de l'engagement cette semaine ? Voici les articles que la rédaction de Carenews a sélectionnés pour vous.
La finance du « monde d'après » sera-t-elle forcément durable ? Les Echos décrivent l’attrait des financements verts, sociaux ou « à impact », qui se sont multipliés ces dix dernières années. Et gagent qu’ils ne tarderont pas à être incontournables.
« Ceux qui ne jouent pas le jeu ? Ils risquent de s'en mordre bientôt les doigts : si le marché accorde aujourd'hui une prime à la durabilité, il pourrait demain donner un handicap à ceux qui ne s'en soucient pas. Quelques activités (sables bitumineux, certains types de forages, etc.) ont déjà commencé à souffrir d'exclusions. A moyen terme, les secteurs et les entreprises concernés risquent bien d'être de plus en plus nombreux. »
Faire de son entreprise une société à impact, selon Guillaume Debrosse, DG du groupe Bonduelle, c’est primordial, à condition de s’engager profondément et sincèrement. Sur La Tribune, il plaide en faveur d’une véritable stratégie de RSE, rendue d’autant plus nécessaire par la crise du Covid-19.
« Pourquoi est-il nécessaire de s'engager ? Les grands défis auxquels nous faisons face ne peuvent être portés seuls par les gouvernements et les ONG. Il est impératif que nous, entreprises, soyons acteurs de ce changement à notre propre niveau et avec nos propres moyens. »
Le Secours populaire français, Les Restos du cœur, Les Banques Alimentaires, le Secours Catholique et ATD Quart Monde. Ce jeudi 19 novembre, France Inter ouvre son antenne à cinq grandes associations caritatives. Alors que 110 maires en appellent au Président de la République pour une plus grande solidarité à l’égard des quartiers et des communes défavorisés, elles doivent témoigner des difficultés accrues des plus précaires et des personnes que la crise a fait basculer dans la pauvreté.
« Cette journée d’antenne est offerte aux associations pour qu’elles témoignent, racontent et proposent. Elles sont aux avant-postes et parent à l’urgence. Elles réussissent encore à arrimer au bateau comme tous les citoyens de ce pays mais la bataille est rude. »
Pandémie oblige, la COP26, qui devait se tenir en ce moment à Glasgow, a été reportée à l'année prochaine. L’urgence climatique ne pouvant attendre, les États, les Nations-Unies, les organisations de la société civile et les jeunes du monde entier organisent malgré tout des événements alternatifs. Novethic en dresse les vertigineux enjeux.
« Désormais, ce sont 110 pays qui sont lancés dans cette course à la neutralité carbone, parmi lesquels les États-Unis où le nouveau président Joe Biden a réitéré son engagement en la matière. Reste à traduire ces intentions dans les contributions nationales volontaires, les fameuses NDC. À ce jour, une quinzaine d’États seulement se sont acquittés de cette tâche. »
En janvier 2021, le fonds de dotation de Label Emmaüs lancera Trëmma. Une plateforme de crowdfunding où l'argent est remplacé par des dons d'objets, et qui a vocation à financer des projets de transition numérique. Quatre premières initiatives ont été retenues, précise Maddyness : « le développement d’ateliers numériques pour aider les femmes en réinsertion à acquérir des compétences nécessaires pour retrouver un emploi, l’acquisition de matériel et l’emploi d’un formateur à temps partiel au sein de la communauté Emmaüs de Toulouse, la sensibilisation au numérique vert des bénévoles des Ressourceries du Pays d’Issoire ainsi qu’un soutien matériel pour faciliter l’apprentissage des réfugié·e·s accueilli·e·s par l’association les eaux vives de Nantes. »
Pour accompagner les jeunes en insertion professionnelle, la Fondation SFR et la startup sociale WeTechCare ont lancé, il y a peu, le Déclic. Cette plateforme de mécénat de compétences permet aux salarié·e·s de se dégager du temps pour être bénévoles auprès de jeunes en recherche d'emploi. Avec l’objectif d’accompagner 2 500 jeunes vers l'emploi d’ici à 2021, précisent Les Echos Start.
« En un an d'expérimentation, plus de 300 jeunes issus de milieux défavorisés ont été accompagnés par une centaine de collaborateurs expérimentés volontaires de chez SFR. Une enveloppe de 400.000 euros a été allouée par la fondation du groupe. Au-delà des échanges avec des professionnels, les fondateurs du Déclic prévoient aussi une quinzaine de formations et une bibliothèque en ligne avec ressources pédagogiques. »
A quelques mois de 2021 et du vote d’une loi sur l’autonomie, Monique Pelletier, ancienne ministre déléguée à la Condition féminine (de 1978 à 1981), publie sur Libération une tribune pour que la France reconsidère ses « vieux ». Et insiste sur la nécessité de renforcer les moyens financiers et humains, et d’inventer des solutions pour améliorer le quotidien de nos aînés.
« Le sort que notre société réserve à ses “très vieux” doit changer. Ils sont de plus en plus nombreux mais qui les voit ? Qui leur parle ? Qu’ont-ils à dire ? Ils se sentent fragiles, vulnérables et pour nombre d’entre eux coupables de vivre si vieux… et cela n’est pas admissible. »