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Par Carenews INFO - Publié le 4 décembre 2019 - 15:18 - Mise à jour le 4 décembre 2019 - 15:22
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[Rétrospective] Extinction Rebellion, le collectif de l’année 2019

Ce mois de décembre, la rédaction vous propose de faire le point sur une année riche en engagements. Aujourd’hui, (re)découvrez le collectif qui a le plus marqué les lecteurs de Carenews en 2019 : Extinction Rebellion, un mouvement international de désobéissance civile contre le réchauffement climatique.

Crédit photo : Extinction Rebellion.
Crédit photo : Extinction Rebellion.

 

Nous Sommes Demain, Nous Toutes, Extinction Rebellion… Nos lecteurs ont voté pour élire le collectif qui a le plus marqué 2019. Extinction Rebellion a remporté 50 % des voix !

 

Depuis sa création fin 2018 par trois activistes écologistes britanniques, le mouvement Extinction Rebellion s'est étendu grâce aux réseaux sociaux. Le collectif, qui se veut autonome, décentralisé et sans hiérarchie, revendique aujourd'hui 100 000 membres dans 60 pays, comme le rapporte France Culture

Un mouvement de désobéissance civile non violente

Extinction Rebellion se définit comme un « mouvement international de désobéissance civile non violente pour opérer un changement radical afin de minimiser le risque d'effondrement écologique », et cherche à mobiliser 3,5 % de la population, suivant les travaux de la politologue américaine Erica Chenoweth. Dans Pourquoi la désobéissance civile fonctionne, elle explique avoir constaté qu’il suffit de mobiliser 3,5 % de la population d’un État pour réussir une révolution non violente. L’un des fondateurs, Roger Hallam, a détaillé auprès de la BBC :

« La participation de masse et la désobéissance civile maximisent les chances que la société change. Ce n’est pas garanti, mais c’est bien plus efficace qu’envoyer des e-mails ou que de faire des campagnes plus conventionnelles. Et c’est significativement plus efficace que d’utiliser la violence. »

Lancé en novembre 2018 en France, Extinction Rebellion (XR) y revendique désormais 15 000 membres et près de 80 groupes locaux. Tous portent les mêmes quatre grandes revendications écologiques : reconnaître la gravité et l’urgence à agir pour la planète, réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, et la création d’une assemblée citoyenne pour atteindre ces objectifs.

📣#ExtinctionRebellion est déterminé à faire aboutir 4 revendications (voir images en dessous) Notre mode d’action est la désobéissance civile non violente de masse, et plus encore, lors de cette semaine de rébellion ✊#rebelswithoutborders (THREAD) pic.twitter.com/5QlmPoW9Ut

— Extinction Rebellion France 🐝🌺 (@xrFrance) October 9, 2019

Pour se faire entendre, le mouvement français a mené de nombreux blocages et occupations de lieux ces derniers mois. En octobre, il a suivi la semaine mondiale de désobéissance civile réclamant au gouvernement des mesures contre le réchauffement climatique. Des militants de XR ont occupé pendant 17 heures le centre commercial parisien Italie 2, puis la place du Châtelet et le pont au Change pendant cinq jours. Quelques centaines de membres ont fini par bloquer la circulation autour de l’Assemblée nationale toute une matinée. 

Extinction Rebellion a également participé aux marches pour le climat, et occupé le pont de Sully à Paris, en juin. Très récemment, lors du Black Friday, il s’est mobilisé avec Youth For Climate, AnvCop21 et Attac pour organiser des blocages dans 27 villes de France. Une polémique a toutefois entaché son image lorsque Roger Hallam a minimisé l’Holocauste dans une interview à l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Des propos condamnés par la branche française du collectif, qui a rappelé ne pas avoir « de porte-parole ni de dirigeant.es ». 

Le mouvement devrait continuer son expansion internationale en 2020 : de nouvelles branches sont en cours de formation en Espagne, en Belgique, au Portugal, au Brésil, en Colombie ou encore en Inde. 

Mélissa Perraudeau 

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