[Rétrospective] Sarah El Haïry, la députée qui a marqué le secteur de l’engagement en 2019
Ce mois de décembre, la rédaction vous propose de faire le point sur une année riche en engagements. Aujourd’hui, nous vous parlons de la députée qui a le plus marqué les lecteurs de carenews en 2019 : Sarah El Haïry, la députée MoDem de Loire-Atlantique. Coprésidente du groupe d’études sur l’économie sociale et solidaire à l’Assemblée, elle a été chargée d’une mission sur « la philanthropie à la française ».
Née il y a 30 ans à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), Sarah El Haïry a suivi des études de droit puis un cycle du séminaire jeune au sein de l'Institut des hautes études de Défense nationale. D’abord responsable régionale d’une coopérative et déléguée régionale Ouest de la fondation Up, elle s’est consacrée à plein temps à ses activités politiques à partir de 2017 et son élection comme députée de la cinquième circonscription de Loire-Atlantique.
Sarah El Haïry a milité à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) jusqu'en 2010, avant d’adhérer au Mouvement démocrate (MoDem). En 2018, elle en est devenue la porte-parole. La même année, elle a été rapporteure à l'Assemblée nationale de sa première proposition de loi visant à améliorer les trésoreries des associations. Un sujet de prédilection pour la députée.
Défendre l’ESS « dans tous les projets de loi qui concernent ce secteur »
Depuis février 2018, Sarah El Haïry copréside le groupe d’études sur l’ESS à l’Assemblée, et se revendique en défenseuse de ce « socle de valeurs qui met l’humain et l’impact sociétal au centre de toutes les décisions », comme elle l’a assuré à Décideurs Magazine :
« Nous recevons et auditionnons les acteurs concernés pour mieux connaître leurs besoins. Nous défendons l’ESS dans tous les projets de loi qui concernent ce secteur. C’est le cas de la loi Pacte, de la loi Travail ou encore de la réforme de l’apprentissage. »
Une mission sur l’évolution du cadre de la philanthropie en France
Fidèle à ses promesses aux acteurs de l’engagement, la députée s’est opposée au projet du gouvernement visant à raboter la défiscalisation des dons des entreprises aux associations, défendant « l’idée selon laquelle le mécénat n’est pas une niche fiscale mais un investissement » :
« Nous savons qu’il y a eu des abus et que le dispositif fiscal a pu être détourné de son esprit initial, mais il s’agit de les sanctionner, lourdement s’il le faut, plutôt que de raboter un dispositif qui bénéficie dans son ensemble à l’intérêt général. »
⚔️🏛️Le combat aura été mené jusqu'au bout pour défendre le #mécénat et dire #Nonalarticle50 Ce n'est qu'une bataille et je répondrai toujours présente pour défendre la #philanthropie & une société de l'#engagement@CFFondations @generosites @ADMICAL @lemouvementasso @Idafasso ... pic.twitter.com/i7qLAnyVdu
— Sarah EL HAIRY (@sarahelhairy) December 18, 2019
En juillet dernier, le Premier ministre Édouard Philippe lui a confié, ainsi qu’à la députée LREM Naïma Moutchou, une mission sur l’évolution du cadre de la philanthropie en France. L’objectif ? Proposer « toute mesure de nature à renforcer l’accroissement de la confiance dans les structures d’intérêt général », pour faire taire les critiques sur le défaut de transparence et sur l’optimisation des dons. Le rapport sera remis au premier ministre le 15 janvier 2020, et Sarah El Haïry a déjà prévenu, dans Ouest-France : « J’y ferai des propositions un peu rock’n roll qui risquent de ne pas plaire à tout le monde. »
Mélissa Perraudeau