[Rétrospective] Gabriel Attal, le secrétaire d’État qui a marqué 2019
Ce mois de décembre, la rédaction vous propose de faire le point sur une année riche en engagements. Aujourd’hui, nous vous (re)parlons d’un membre du Gouvernement qui a particulièrement marqué les lecteurs de carenews en 2019 : Gabriel Attal, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, également en charge de la vie associative.
Né à Clamart (Hauts-de-Seine) il y a 30 ans, Gabriel Attal est devenu en 2018 le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République. Diplômé de Sciences Po Paris, où il a notamment effectué un master en affaires publiques, il a également suivi une licence de droit à l'Université Panthéon-Assas. Avant de se consacrer à la politique.
Du Parti socialiste à La République en marche
Après dix années à militer au Parti socialiste, dont cinq en tant que membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine, Gabriel Attal adhère à La République en marche (LREM) dès la création du mouvement, en 2016. Conseiller municipal de Vanves depuis 2014, il est élu député dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine en 2017.
À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation ainsi que rapporteur du projet de loi relative à l'orientation et la réussite des étudiants (loi ORE). Porte-parole de LREM de janvier à octobre 2018, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans le gouvernement Philippe le 16 octobre 2018. Une année chargée s’annonce alors pour Gabriel Attal.
SNU et Giving Tuesday
Il est notamment chargé de mettre en place le service national universel (SNU), engagement de campagne d'Emmanuel Macron. Après un premier test en juin avec 2 000 jeunes, le dispositif est amené à se déployer dans tous les départements et concernera environ 30 000 jeunes en juin 2020.
Présent aux grands événements annuels des acteurs de la générosité, celui qui détient aussi le portefeuille de la vie associative s’est positionné en défenseur du don. Il a soutenu la deuxième édition du Giving Tuesday en France, convaincu que « le Giving Tuesday pouvait devenir l’équivalent de la Fête de la musique pour le don ».
Dans une interview donnée à La Tribune, il a par ailleurs déclaré vouloir « favoriser les legs vers l'associatif afin que le légataire ne soit pas forcément contraint de reverser la majorité de sa fortune à ses enfants ». Les résultats d’une mission parlementaire sur l'évolution du cadre de la philanthropie devraient être disponibles en janvier 2020.
Le visage d’une réforme du mécénat contestée
Fin août, le secrétaire d'État a pourtant été fortement décrié par une partie des acteurs de la générosité après qu’il a annoncé que le dispositif fiscal du mécénat serait finalement réformé à l’occasion de la loi de finances 2020. En cause : une baisse du taux de la réduction d’impôt au titre du mécénat d’entreprise de 60 % à 40 % pour la fraction de dons supérieure à deux millions d’euros annuels.
Les Pélicans, un collectif rassemblant une centaine de dirigeants associatifs opposé à cette mesure, a indiqué que les associations pourraient perdre 400 millions d’euros de dons et supprimer 10 000 emplois. Les sénateurs ont finalement adopté des amendements supprimant la disposition en question, et le texte sera examiné en dernière lecture à l’Assemblée nationale le 19 décembre.