Biodiversité : La Poste renforce sa politique environnementale
Le Groupe La Poste franchit un nouveau cap en matière d’environnement. Son engagement s’étend désormais à la protection de la biodiversité, domaine dans lequel l’entreprise publique, sous statut d’entreprise à mission, entend établir des pratiques exemplaires.
Réduire l’empreinte des activités sur les milieux naturels
Les révélations du dernier rapport du GIEC imposent à tous les acteurs, et en premier lieu les entreprises, de prendre des mesures immédiates en faveur du climat et de son corollaire indispensable : la biodiversité.
Entreprise à mission depuis juin 2021, La Poste prend acte du renforcement nécessaire des exigences. Déjà engagé dans la lutte contre le changement climatique et le développement de l’économie circulaire, Le Groupe La Poste intègre aujourd’hui un troisième axe dans son action en faveur de l’environnement, celui de la préservation du vivant.
Cette volonté fait écho aux nombreuses initiatives déjà mises en place en faveur de la biodiversité au sein du Groupe. De nombreux projets de compensation carbone générant des co-bénéfices sur la biodiversité sont mis en place par le Groupe. Du côté des branches, La Poste Immobilier entreprend depuis plusieurs années une démarche « Immobilier Durable » pour limiter l’artificialisation des sols, végétaliser les espaces et restaurer la bidiversité sur les sites en partenariat avec LPO. La Banque Postale, quant à elle, est signataire d’une charte internationale sur la finance responsable. En région aussi la biodiversité est une priorité, comme en Auvergne où une friche voisine de la plateforme courrier a été transformée en 7 000 m2 de micro-forêt urbaine.
Un diagnostic pour « aller plus loin »
Afin d’identifier les pressions exercées par les activités de La Poste sur la biodiversité, l’association La Fabrique Écologique a établi un diagnostic d’impact. Conclusion : trois points de « pression » sur la biodiversité – et donc trois domaines d’action – sont mis en exergue. Il s’agit de l’immobilier (empreinte foncière du bâti et non bâti), de la finance (investissements et crédits) et du transport (utilisation de carburant, des infrastructures routières et lutte contre le transport des espèces sauvages en partenariat avec WWF).
« Nous devions aller plus loin dans l’identification des enjeux », explique Antoine Doussaint. Pour le directeur adjoint RSE Climat et Biodiversité du Groupe, il s’agit de « passer des initiatives menées sur les territoires et dans les branches à une politique structurée et suivie au niveau du Groupe. »
La réponse au diagnostic se construit en trois principes directeurs, co-construits par toutes les parties prenantes du Groupe : cadrer l’engagement sur la biodiversité par des objectifs précis tout en laissant leur liberté d’action aux branches, organiser un déploiement progressif dans l’ensemble des activités et enfin, s’appuyer sur des expertises externes à la fois locales, nationales et internationales.
Pour 2022-2023, La Poste a ainsi établi une feuille de route posant des principes de gouvernance en matière d’impact sur la biodiversité. Cette stratégie ambitionne d’assurer une exemplarité des pratiques, mais aussi d’encourager la mobilisation citoyenne. Parmi les mesures à l’étude figure, par exemple, un projet de limitation de la signalétique lumineuse la nuit dont on connaît les effets néfastes sur la faune et les milieux naturels.
Cette feuille de route Biodiversité du Groupe lui permet d’ores et déjà de rejoindre et de répondre aux engagements de l’initiative « Entreprise Engagée pour la Nature » portée par l’OFB (L’Office Français de la Biodiversité).
Un outil de reporting et de mesure d’impact
La Caisse des Dépôts, actionnaire principal de La Poste très engagé sur le sujet de l’environnement, a développé un indicateur spécifique : le Global Biodiversity Score (GBS). Cet outil mesure « l’empreinte biodiversité » des structures, exprimée en densité de biodiversité par kilomètre carré. Aligné avec les objectifs internationaux, le GBS sera à terme un indicateur commun pour l’ensemble des entreprises européennes.
Le Groupe La Poste a décidé de s’appuyer pleinement sur cette méthode opérationnelle de suivi d’impact. La démarche nécessitera une analyse fine des activités bâtiment, finance et transport.
Des indicateurs complémentaires seront également mis en place à l’échelle des territoires, des projets ou des branches.
