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Par Le RAMEAU - Publié le 28 mars 2022 - 11:13 - Mise à jour le 28 mars 2022 - 11:21
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ODD 17 : pourquoi inviter les journalistes au CESE ?

Ce soir au CESE, Le RAMEAU a le plaisir de recevoir les journalistes intéressés d’en savoir plus sur les alliances d’intérêt général qui incarnent l’ODD 17 en pratiques en France. Plus de 1.000 « exemples inspirants » permettront de leur en faire la « preuve par l’exemple » !

Le RAMEAU annonçait dans l’article CAREnews du 17 mars son intention d’ouvrir un nouveau dialogue avec les journalistes sur l’ODD 17 en pratiques. Ils ont répondu présents… et nombreux sont ceux qui ne peuvent participer au dîner de ce soir au Conseil Economique, Social et Environnemental à souhaiter à une autre rencontre pour mieux comprendre les enjeux, les pratiques… et surtout les exemples qui illustrent le « faire alliance » au plus près des besoins et des fragilités dans notre pays. Plus que jamais, il est utile de savoir ce qui se passe en matière d’engagement collectif pour répondre à nos défis communs.  

Mais une question se pose : pourquoi avoir choisi le CESE pour ce dîner ?

Depuis sa création, Le RAMEAU a considéré le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) comme l’une des institutions à laquelle il se devait de rendre compte dans le cadre de ses travaux de recherche empirique sur la co-construction du bien commun.

La première rencontre avec le CESE a eu lieu le 30 mars 2010. Charles-Benoît HEIDSIECK a remis en main propre au Président de cette institution la note « Gouvernance de l’intérêt général en France ». Il proposait alors au CESE d’initier une réflexion sur ce thème. Le Président Jacques DERMAGNE a donné deux conseils qui sont devenus depuis des principes d’action : « ne commencez pas par les institutions » et « attendez le juste temps ».

En 2015, la préparation des Objectifs de Développement Durable (ODD) aux Nations Unies marque le « juste temps » qu’avait invité à attendre Jacques DERMAGNE pour revenir auprès du CESE avec les premiers résultats éprouvés. Nous prenons donc l’initiative de proposer au Président Jean-Paul DELEVOYE d’accueillir au CESE en juin le colloque sur l’investissement sociétal à l’occasion de la publication du référentiel « modèle d’investisseur sociétal ». Dans sa continuité en septembre, à l’occasion du Forum mondial Convergences, cette impulsion permettra de réunir les différents profils d’investisseurs autour du Commissaire Général à l’Investissement, Louis SCHWEITZER, puis de lancer avec la Caisse des Dépôts le Cercle des « investisseurs sociétaux », toujours actif aujourd’hui.

En 2016, après les résultats d’un groupe de travail animé avec l’ARF entre 2013 et 2015, le rapport sur l’innovation territoriale d’Akim OURAL incitera à proposer au CESE d’accueillir le colloque sur la « catalyse » territoriale sous le Haut Patronage du Président de la République, à l’occasion de la publication du référentiel « co-construction territoriale ». Cette impulsion a permis de donner un réel élan au Réseau des pionniers des alliances en Territoire qui animait à l’époque une centaine de « catalyseurs territoriaux ». Ils sont plus de 350 aujourd’hui[1].

Le 12 janvier 2018, fort des travaux réalisés sur les mutations de l’intérêt général[2], le CESE accueille le colloque « Intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous ? ». Plus de 300 dirigeants publics et privés venus de la France entière se mobilisent durant une journée afin d’éclairer les 3 leviers d’activation de l’intérêt général : la Vision partagée, la Gestion régulatrice et l’Action collective transformatrice. Ils confirment l’utilité de cette grille de lecture, et invitent à valoriser le mouvement de co-construction qui s’invente sur les Territoires, dans le cadre de la réalisation de l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable. Une ambition naît alors : faire de la France un éclaireur de l’ODD 17 en pratiques ! Reçu le 12 juillet par le Cabinet du Président de la République, Le RAMEAU suggère 3 dynamiques complémentaires pour mettre en œuvre cette ambition : outiller les organisations & les Territoires, créer la Fondation des Territoires et instruire les conditions d’un cadre juridique adapté aux alliances d’intérêt général.

Le 12 janvier 2021, à l’occasion du colloque « Intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous ! » qui n’a pas pu se tenir au CESE pour des raisons sanitaires, mais à l’occasion duquel la Vice-présidente Carole COUVERT le représentera, Le RAMEAU a rendu compte comment en 3 ans le « ? » de 2018 était devenu un « ! » en 2021[3]. Trois « preuves de concept » l’incarnent :

  • Sur la Vision partagée : la démarche de co-construction de la Fondation des Territoires sous l’égide de la Ministre de la Cohésion des Territoires a (dé)montré l’utilité d’un espace de dialogue entre acteurs publics et privés à l’écoute des dynamiques locales de co-construction du bien commun.  Il s’agit avant tout d’entendre, de (re)connaître et de valoriser des démarches innovantes encore trop souvent « sous les radars ». Aux côtés des institutions qui constituent les « porte-avions » des politiques publiques, il est utile de disposer de ce « zodiac » qu’est la Fondation des Territoires afin d’explorer de nouveaux dialogues et de nouvelles formes de coopération au plus près des besoins et des fragilités. Après 3 ans de préfiguration, la Fondation des Territoires deviendra une fondation de plein exercice le 14 juin prochain, sous l’égide de la Fondation de Lille. Composé de 7 membres représentatifs de l’écosystème, le Conseil de création est présidé par Jean-Paul DELEVOYE.
  • Sur l’Action collective transformatrice : l’outillage des organisations et des Territoires s’est traduit autour de 3 besoins qualifiés avec les acteurs de terrain. Pour s’informer, l’espace « Alliances & Territoires », animé sur le site gouvernemental www.associations.gouv.fr, est une première étape. Le succès de la consultation du site incite à aller plus loin. Pour se former, une diversité de formats a été développée pour permettre en 1h, 4h, 12h ou plus de se saisir des enjeux et des pratiques partenariales innovantes[4]. Outre les formats pédagogiques et méthodologiques mis en ligne en accès libre, un plan de transfert des savoirs pour passer de la connaissance à la compétence a été initié avec les acteurs académiques volontaires. Ce programme de mobilisation du monde académique est co-piloté avec l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts. Pour agir efficacement, un « back office » de capitalisation des 15 ans de recherche empirique a été financé grâce au Fonds ODD 17. La plateforme odd17.org offre en accès libre une méthode de déclinaison de parcours d’usage pour se saisir de toutes les données, outils et compétences. Elle permet de déployer l’usage des méthodes et outils éprouvés par la pratique des « pionniers » des alliances d’intérêt général.
  • Sur la Gestion régulatrice : la mission ministérielle « Accélérer les alliances stratégiques entre associations, entreprises et collectivités » confiée à la Députée Cathy RACON-BOUZON et à Charles-Benoît HEIDSIECK a permis d’établir une feuille de route ministérielle dont le co-pilotage est assuré par le Ministère de l’Education Nationale et Le RAMEAU depuis le 7 mai 2020, date de la remise du rapport au Ministre. Au cœur des 21 mesures pour valoriser et déployer le mouvement de co-construction qui incarne l’ODD 17 en pratiques, se trouve la proposition de loi d’expérimentation du droit d’alliance d’intérêt général[5]. Dès 2013, dans la note au Gouvernement sur « l’Entreprise Responsable », Le RAMEAU avait souligné l’importance d’un cadre juridique adapté. Ce dernier a été instruit dans le cadre d’un groupe de travail au MEDEF qui a rendu ses conclusions en mars 2016. Un travail d’étude a ensuite été conduit avec le CNAM pour qualifier avec précision les freins techniques aux alliances. C’est dans la continuité de ces travaux que la proposition de loi a pu être déposée le 9 février 2021, et faire l’objet d’une Tribune dans le JDD du dimanche 14 février de la même année. L’agenda parlementaire ne permettant pas de mettre cette proposition de loi en débat dans le cadre de la mandature, la Fondation des Territoires s’est saisie de la situation pour co-élaborer une « Charte du faire alliance »[6]. Véritable « contrat de confiance » entre les parties prenantes impliquées, cette Charte a été publiée le 1er décembre 2021 à l’occasion du Giving Tuesday.

 

Dans le cadre de la nouvelle mandature 2021-2026 du CESE, Le RAMEAU a rendu compte des avancées du « faire alliance » en France aux représentants du Bureau de l’institution en début d’année. Le chemin parcouru depuis les premiers échanges en 2010 a permis de consolider la démarche empirique, et de lui donner le temps de faire la démonstration de sa valeur ajoutée pour l’intérêt général. En cette année 2022 qui marque la publication de la 1ère étude d’impact de l’ODD 17 à l’échelle d’une Nation, le « juste temps » pour donner un signe fort sur l’importance de valoriser les alliances d’intérêt général était venu. Quoi de plus symbolique que d’organiser le 1er dîner de presse du RAMEAU en 15 ans au Conseil Economique, Social et Environnemental ?

L’ouverture d’un nouveau dialogue avec les médias est une étape importante dans l’histoire des travaux de recherche du RAMEAU. Ecouter les journalistes, connaître leurs besoins, débattre avec eux des enjeux et des pratiques de la co-construction du bien commun au plus près des Territoires… autant de conditions pour poursuivre la valorisation du « faire alliance » en France qui (re)donne confiance dans notre Avenir en commun !

Pour en savoir plus sur le dîner de presse : Pascale HAYTER - pascale.hayter@lagencerup.fr

La démarche est réalisée en partenariat avec :

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