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Par Carenews INFO - Publié le 22 septembre 2023 - 15:36 - Mise à jour le 22 septembre 2023 - 16:28
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FDDay : Comment France Digitale promeut-elle l’engagement auprès de l’écosystème startup ?

Greentech, sustainable tech, impact washing… toutes ces thématiques étaient au cœur des échanges du France Digital Day (FDDay) qui s’est tenu mercredi 20 septembre au Musée des Arts Forains à Paris. Pour Carenews, Maya Noël, directrice générale de France Digitale revient sur les actions de sa structure pour promouvoir les enjeux environnementaux et sociétaux auprès des startups françaises.

Maya Noël, directrice générale de France Digitale au FDDay. Crédit : Leticia Farine
Maya Noël, directrice générale de France Digitale au FDDay. Crédit : Leticia Farine

 

  • Quelle est la place des sujets liés à l’engagement dans l’activité de France Digitale

 

Notre objectif c’est de faire émerger les champions européens de l’innovation au service de l’homme et de la planète. Cela se traduit en mettant en avant les entreprises qui sont impact by design. Pour la quatrième année consécutive, on va publier au mois de novembre notre cartographie des startups dites à impact. C’est un écosystème qui grandit très vite et qui est directement apporteur de solutions. 

Pour le FDDay, nous avons par exemple organisé des ateliers sur les métiers en transition, notamment pour les directeurs financiers ou les DRH. Nous faisons en sorte qu’il y ait un partage de bonnes pratiques qui permette que toutes les parties prenantes de l’entreprise soient engagées pour qu’elle soit plus responsable et plus vertueuse. 

Je suis persuadée que c’est un avantage concurrentiel de relier sa politique RSE avec son business. Cela permet de lever des fonds et d’attirer des investisseurs.

   

  • Comment France Digitale aide-t-elle les startups à se préparer à la mise en place de la CSRD, la nouvelle directive européenne qui encadre le reporting extra-financier ?  

 

On a un rôle de décrypteur, qu’il s’agisse de la CSRD ou de la normalisation de l’intelligence artificielle (IA) qui va devenir le prochain Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ces textes sont très complexes, ils nécessitent du temps et des moyens. Cela peut être très chronophage et très coûteux pour une structure qui se crée. 

Il faut de la compréhension et de la méthode car des directives comme la CSRD ont été pensées pour les grands groupes et pas pour les startups. On accueille cela positivement mais il faut que les données qu’on mesure soient adaptées à notre secteur, pour que nos entrepreneurs soient capables de les analyser et de les transformer en une trajectoire d’amélioration.

On a notamment mis en ligne une boîte à outils de la RSE pour expliquer les différents textes de lois qui sont en cours de discussion et proposer des outils de mesure de l’empreinte carbone des entreprises. On a également créé des groupes de travail comme un cercle de Chief Impact Officer (CIO) qui se réunit tous les mois via France Digitale. 

 

  • Les startups ont encore beaucoup de chemin à parcourir sur les questions de diversité et d’inclusion, comme le démontrent les récentes études publiées par l’association Diversidays et le collectif SISTA. Quelles actions mettez-vous en place pour changer ce constat ? 

 

C’est un vrai problème. La différence entre une startup et une PME classique, c’est la vitesse de croissance. Les startups sont dans de l’hypercroissance, ce sont des entreprises qui vont recruter énormément de salariés en un temps très réduit. Quand on avance à cette vitesse là, on a la tête dans le guidon et on recrute souvent dans nos cercles proches. Il faut que cela change, que les réseaux de recrutement se diversifient et mettre en place des politiques RH hyper fortes. 

En ce qui nous concerne, on essaie le plus possible de mettre en avant des rôles modèles féminins ou des personnes qui viennent de milieux différents dans nos événements. Au conseil d’administration de France Digitale, il y a plus de femmes que d’hommes. Cela envoie un message. Cela peut sembler « bête et méchant » mais c’est en ayant plus de femmes à la tête des entreprises qu’on va y attirer plus de femmes. J’en fais moi-même l’expérience. Le meilleur moyen d’agir reste l’action. On se rend par exemple chaque année en région avec le France Digitale Tour et on emmène les investisseurs à la rencontre des entrepreneurs dans les territoires. Il faut éviter l'entre soi et le tropisme parisien. 

 

Leticia Farine 

 

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