La chirurgie robotique en gynécologie : une avancée technique au service des femmes
Dans un nouvel épisode du podcast Au fil des causes, Manon Champliaud reçoit la professeure Céline Chauleur, chirurgienne gynécologue-obstétricien spécialisée en chirurgie robotique. Ensemble, elles explorent les avancées majeures de la chirurgie gynécologique, notamment l’apport de la robotique dans le traitement des pathologies féminines.
Une technologie au service de la précision et du confort
La chirurgie robotique est une forme avancée de cœlioscopie. Elle permet d’intervenir à travers de petites incisions grâce à des bras robotisés pilotés par le chirurgien depuis une console. Cette méthode offre une vision en trois dimensions et une précision inégalée, permettant de traiter des cas complexes tout en réduisant les risques opératoires.
Les avantages sont nombreux : moins de douleurs, moins de saignements, des séjours hospitaliers plus courts, souvent en ambulatoire, et une réduction des cicatrices.
La professeure Céline Chauleur, pionnière dans le domaine, a notamment réalisé la première hystérectomie robot-assistée par voie vaginale en Europe. Elle souligne que cette technologie permet de repousser les limites des techniques classiques, avec des interventions plus sûres et moins invasives.
Malgré ses nombreux bénéfices, la chirurgie robotique n’est pas encore généralisée, principalement en raison de son coût élevé et du matériel parfois à usage unique. Toutefois, l’arrivée de nouveaux robots concurrents et une meilleure prise en charge par la sécurité sociale pourraient démocratiser cette pratique dans les années à venir.
Une ouverture vers la chirurgie de transition de genre
La professeure Céline Chauleur est l’une des rares chirurgiennes en France à s’investir activement dans la chirurgie de transition de genre, en particulier pour les personnes transmasculines.
Elle intervient principalement dans deux types de chirurgies :
- L’hystérectomie, qui consiste à retirer l’utérus, souvent demandée par les patients transmasculins dans le cadre de leur transition.
- La chirurgie du torse, ou mastectomie, qui permet de masculiniser la poitrine.
Elle souligne que, malgré une demande croissante, tous les chirurgiens ne pratiquent pas encore la chirurgie de transition, certains considérant ces interventions comme « à part ». Pourtant, elle insiste sur leur importance :
« Ces patients sont souvent dans une grande détresse. Leur offrir cette chirurgie, c’est leur rendre un vrai service. »
Grâce à la communication entre endocrinologues, associations transgenres et réseaux sociaux, les patients trouvent de plus en plus facilement des chirurgiens engagés et compétents.