Sommes-nous satisfaits de notre expérience associative en France ?
On compte 1,3 million d’associations en France, ce qui correspond, selon l’INSEE, à 2,2 millions de salariés et 21 millions de participations bénévoles. Ces structures couvrent nos activités de loisirs et sportives, nous offrent des temps culturels ou encore sont chargées de l’accompagnement de nos aînés et nos plus vulnérables. Elles sont donc très présentes dans le quotidien des Français·es. Ainsi, qu’on soit bénévole, donateur ou bénéficiaire, comment évaluons-nous notre expérience associative ?
Salesforce.org, la fondation de l’éditeur de logiciels spécialisé dans le relation clients et la gestion de données, s’est interrogée sur cette question et a donc mené l’enquête auprès de ses utilisateurs dans sept pays : les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, l’Allemagne et bien sûr, la France. Les résultats, collectés auprès de plus de 4 900 adultes, dont 755 participants en France, sont réunis aujourd’hui dans son Baromètre de l’expérience associative. Quelle est donc la situation en Hexagone ?
Un pays d’engagé·e·s satisfait·e·s
Le constat général est rassurant : les données de l’expérience associative sont plus que positives en France, ne serait-ce que par la participation que les répondants ont déclarée. En effet, un peu plus de la moitié des personnes interrogées en France (52 %) disent avoir donné à une association, fait du bénévolat et/ou profité de services caritatifs au cours du premier semestre 2021. Les statistiques de cette étude reflètent le maillage associatif fort en France.
En creusant un peu plus, on découvre que, parmi ces personnes, 43 % ont fait un don à une association et que parmi elles, un peu plus de huit personnes sur dix ont trouvé facile de donner (84 %), un chiffre très encourageant vu les forts besoins en financement des structures caritatives aujourd’hui. Le Baromètre montre également que 25 % des répondants ont fait du bénévolat au cours du premier semestre 2021. Ici, la France brille par son engagement : les seuls pays comptant un taux de bénévolat aussi haut dans le rapport sont les Pays-Bas (26 %) et l’Allemagne (28 %).
Les répondants bénéficiaires d’associations sont ceux qui font état de l’expérience la plus satisfaisante parmi toutes les parties prenantes de cette étude. En effet, une personne sur sept (14 %) déclare avoir bénéficié des services d’une association et 67 % d’entre elles se disent satisfaits des services reçus. Quatre personnes sur dix déclarent même que l’expérience a dépassé leurs attentes.
Comment renforcer les liens entre les associations et leurs parties prenantes ?
Même si ces résultats sont un bon signe pour les associations qui montrent ainsi qu’elles sont dignes de confiance et qu’elles arrivent à répondre aux envies d’engagement des Français·es, des pistes d’amélioration peuvent être envisagées.
En effet, les chiffres de l’étude montrent plusieurs terrains où l’offre et la demande ne sont pas entièrement alignées. Par exemple, du côté des donateurs, cinq personnes sur dix disent qu’elles donneraient plus souvent si c’était plus facile, ce qui représente un énorme potentiel financier. Il serait donc utile d’identifier les freins persistants dans le processus de don.
En ce qui concerne le bénévolat, le potentiel de mobilisation est aussi très fort et sous-exploité selon le Baromètre. Huit personnes sur dix déclarent qu’elles pourraient à nouveau faire du bénévolat pour l’association pour laquelle elles se sont engagées et 35 % des répondant·es indiquent qu’ils aimeraient être invités à faire du bénévolat plus souvent. Un chantier sur la communication autour de cet axe central de la vie associative est donc à entamer.
