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Par Soqo* - Publié le 29 octobre 2025 - 09:16 - Mise à jour le 29 octobre 2025 - 09:29
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Entre promesses et preuves : notre lecture du Forbes Sustainability Summit 2025

Le 30 septembre dernier, le Royal Monceau a accueilli le Forbes Sustainability Summit 2025. Organisé en collaboration avec la fondation No More Plastic, l’événement a rassemblé entrepreneurs, chercheurs, investisseurs, associations et experts du climat autour d’une question centrale : comment construire un modèle de croissance à la fois éthique, inclusif et résilient ?

Chez Soqo*, bureau de création de projets à impact, nous avons choisi d’y participer pour reconnecter avec le sens de notre mission : écouter, apprendre, débattre. Rencontrer les acteurs qui, chacun à leur échelle, font bouger les lignes. Et surtout, comprendre comment les entreprises transforment réellement leurs promesses en actions.

Un format intimiste (une quarantaine de participants) qui nous a donné envie de vous partager ce que nous en retenons.

1. L’urgence climatique, entre constat et désillusion

La crise climatique n’est plus à venir, elle est déjà là.

Montée des océans, disparition des coraux, franchissement de la 7ᵉ limite planétaire, migrations climatiques... Les faits sont alarmants, et pourtant, l’écologie peine encore à mobiliser. Trop complexe, trop anxiogène, pas “sexy” - elle peine à devenir une cause populaire.

L’explorateur Anthony Verlaine a rappelé que les effets du dérèglement se font sentir à une échelle de 5 à 10 ans seulement, notamment sur la santé des populations locales exposées au mercure. Une urgence humaine, avant tout.

Cette réalité nous interpelle et nous guide dans notre accompagnement de projets : elle nous permet d’identifier les écosystèmes les plus touchés et de hiérarchiser les actions prioritaires, pour mieux conseiller nos clients sur leurs engagements philanthropiques et sur les initiatives RSE à impact réel. Elle nous rappelle également qu’il est essentiel de parler de l’urgence climatique de manière concrète et mobilisatrice, sans tomber dans la peur ou la culpabilisation.

Ce que nous en retenons : il faut rendre la transition désirable. Vulgariser sans simplifier, inspirer sans moraliser. Cela passe par un investissement constant dans la pédagogie, la narration et la traduction des données scientifiques.


2. Financing the Future : la finance, levier ou frein de la transition ?

“La finance n’est jamais neutre.” Ce postulat, partagé par Maud Caillaux (Green Got)Thomas Launay (Bpifrance) et Fanny Picard (Alter Equity), a résonné dans la salle.

L’argent, loin d’être un simple outil, façonne les modèles économiques de demain.

Green Got gère aujourd’hui plus de 200 millions d’euros sans financer les énergies fossiles, réinvestissant 5 % de son chiffre d’affaires dans des projets écologiques.

Pourtant, l’éducation financière et le soutien politique manquent encore cruellement pour accélérer ces transformations.

Cette discussion nous confirme l’importance de prendre en compte le poids de chaque investissement et de chaque décision financière dans la transition. Elle fait écho à nos missions auprès de nos clients : orienter les budgets vers des projets à impact concret et alignés sur le cœur d’activité des entreprises, qu’il s’agisse de réemploi, d’insertion ou de réduction des déchets.


3. Océans, biodiversité et science ouverte : restaurer le vivant pour restaurer le lien

La mer, fil conducteur de cette édition, a été célébrée comme la première victime du dérèglement, mais aussi la première alliée de la résilience.

Philippe Cousteau a présenté son entreprise “blue tech” Voyacy Regen, qui vise à restaurer 1 000 km de récifs coralliens d’ici 2030, tandis que la marque La Mer, via son Blue Heart Oceans Fund, finance la recherche et la sensibilisation du grand public.

Leur message : la durabilité doit être intégrée au cœur du business model, pas greffée en marge.

Romain Troublé, directeur de Tara Ocean, a souligné l’importance du partage libre des données scientifiques : sans transparence, pas de progrès collectif.

Chez Soqo*, cette approche systémique nous parle. Cela nous pousse à encourager nos clients à repenser leurs chaînes de valeur, à connaître leurs fournisseurs, à visiter leurs ateliers, à comprendre d’où viennent leurs matières premières — et à s’engager, concrètement, pour préserver les ressources dont dépend leur activité.


4. Éducation et transmission : la clé du changement systémique

L’ouverture prochaine de la Paris Climate School souligne l’importance de former les acteurs de demain à une vision systémique, mêlant économie, politique et écologie. Aux côtés de Ludovic du Plessis (Maison Telmont), Ariane Joab-Cornu a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur des cas concrets issus du monde de l’entreprise pour rendre les apprentissages tangibles et opérationnels.

Cette approche résonne avec notre manière d’accompagner nos clients. Notre objectif est simple : que chacun, dans la production, le design ou le marketing, comprenne les enjeux de durabilité et sache mettre en œuvre le changement.

Nous croyons que notre rôle est avant tout de transmettre, pas de durer. Rendre nos partenaires autonomes, leur donner les clés pour agir de manière responsable et systémique, c’est ainsi que notre mission prend tout son sens.


Et bien plus encore…

Le sommet a également exploré d’autres sujets passionnants, à la croisée de la technologie, du design et de l’éthique.

Le talk “Fashion Reimagined” a mis en lumière des pionniers comme Julie Pelipas (Bettter) et Maya Persaud (Espero Atelier), qui œuvrent à rendre l’upcycling désirable dans une industrie encore très marquée par le gaspillage.

De son côté, la conférence “Artificial Integrity”, menée par Angélique Gérard et Hamilton Mann, a questionné les biais, la transparence et la sobriété énergétique de l’intelligence artificielle.

Des discussions qui nourrissent nos propres démarches chez Soqo* : normaliser le réemploi dans les événements et les maisons de mode, et explorer les usages d’une IA éthique et responsable, que nous souhaitons intégrer à nos pratiques de manière éclairéeet structurée.


Le Forbes Sustainability Summit 2025 a rappelé une évidence : le temps des promesses est révolu.

L’urgence climatique, la fragilité des écosystèmes et la montée des inégalités exigent une réponse globale, lucide et collective. Les discussions sur le financement responsable, l’éducation systémique, la valorisation de la biodiversité, l’upcycling ou encore l’IA éthique montrent que chaque levier compte, mais que l’action ne peut être fragmentée.

Chez Soqo*, cet événement nous conforte dans notre conviction :

  • que l’action ne peut être isolée, mais systémique 
  • que la durabilité doit être ancrée dans le réel, intégrée aux pratiques et aux modèles d’affaires 
  • et que le changement se construit autant par l’émotion que par la preuve, en inspirant et en mobilisant tous les acteurs concernés.

Parce que le système ne changera pas sans celles et ceux qui le bousculent de l’intérieur, nous continuerons à accompagner les entreprises qui ont pris conscience des enjeux et qui souhaitent faire mieux.

Vous souhaitez développer des projets à impact ou structurer vos engagements RSE ?
Écrivons ensemble l’histoire : bonjour@soqo.fr

 

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