Recrutement : quête de sens et quête d’impact
Concilier travail et convictions est devenu un leitmotiv à tous les étages du recrutement. Mais qu’y a-t-il exactement derrière ce nouveau souffle auquel aspirent tant de candidats et d’organisations ? La réponse de Talent & Impact, entreprise à mission et cabinet de conseil en ressources humaines dédié à la transition sociétale.
Sens et impact, complémentarité ou dichotomie ?
Chercher le sens de notre travail est un questionnement sain, d’autant plus récurrent aujourd’hui que la crise sanitaire a bousculé nos points de vue et nos manières de travailler. Percevoir la finalité de ce que l’on fait ou vouloir redonner du sens à ce qui n’en a peut-être plus : voilà un sujet central, socle fondateur et moteur de l’action. Mais il s’agit d’un questionnement avant tout personnel.
« Ce qui fait sens pour l’un ne fait pas forcément sens pour l’autre », explique Emmanuelle Lalé, fondatrice du cabinet Talent & Impact. « Une même mission peut avoir un sens très différent selon notre personnalité, confirme son associée Ophélie Huttel. La quête de sens, c’est le « start with why », le pourquoi ».
51 % des cadres jugent « très important » d’exercer un métier qui a du sens – selon une étude récente de l’Apec –, mais tous ne s’orientent pas vers les métiers de l’ESS ou de la RSE. La quête de sens demeure une démarche individuelle, qui peut ensuite mener vers un projet plus grand que soi : la volonté d’avoir un impact positif sur le monde et la société.
Car la réalité sociale et écologique est là et rappelle à l’ordre autant les organisations que les individus. Se sentir utile n’est plus seulement une affaire personnelle ou une envie vis-à-vis de son entreprise. C’est désormais une finalité collective plébiscitée, autour de laquelle se tissent de nouvelles façons d’évoluer et de recruter.
Comprendre les leviers de motivation
Poussés par l’envie de contribuer à un monde meilleur, les candidats sont de plus en plus nombreux à rechercher des missions à impact. Mais la conviction seule ne suffit pas. « Il faut bien comprendre nos attentes vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres. On peut très bien rejoindre une organisation avec laquelle notre travail va avoir un impact, mais ne pas forcément s’y épanouir », explique Emmanuelle Lalé.
Mener une réflexion préalable sur ce qui fait sens pour soi est un prérequis fondamental. Quitte à chercher des réponses en allant à la rencontre de gens exerçant des fonctions similaires ou bien à engranger des expériences bénévoles. « Tout l’objet de Talent & Impact est de mettre les gens là où ils vont s’épanouir, détaille Ophélie Huttel. Soit les candidats décèlent que leur volonté d’impact est un peu empruntée et en prennent conscience, soit ils ont un appel sincère vers l’impact et ont besoin que nous les aidions dans leur démarche. »
Un maître-mot donc : l’authenticité. D’ailleurs de nombreux talents se renseignent dorénavant sur les organisations qui les recrutent, pour s’assurer que leurs valeurs sont compatibles et sincères – une condition sine qua non pour que leur collaboration ait un sens et la mission… un réel impact.