#STOPSÉROPHOBIE : AIDES combat les préjugés et discriminations liés au VIH/sida avec une campagne lancée lors de la Journée de lutte contre la sérophobie
La sérophobie est définie comme le rejet et la discrimination des personnes séropositives. À l’occasion de la troisième édition de la Journée contre la sérophobie, le 29 avril, AIDES a dévoilé du 24 au 30 avril une campagne autour du hashtag #STOPSÉROPHOBIE. Alors que les évolutions thérapeutiques permettent en 2023 aux personnes séropositives sous traitement de ne pas transmettre le VIH, elles continuent d’être quotidiennement sujettes à des discriminations et stigmatisations. En rendant visible la sérophobie ordinaire qu’elles subissent, AIDES interpelle sur les préjugés toujours présents et rappelle que “lutter contre la sérophobie, c’est aussi lutter contre le VIH”.
EN 2023, UNE PEUR DU VIH TOUJOURS PRESENTE, POURTANT INFONDEE
Aujourd’hui, une personne vivant avec le VIH qui dispose d’un traitement ne transmet pas le virus : c’est la révolution Tasp, pour « Treatment as Prevention », ou I = I pour « Indétectable = Intransmissible ».
Cette réalité essentielle dans la lutte contre le VIH/sida souffre pourtant d’une cruelle méconnaissance auprès du grand public. Les chiffres sont évocateurs : 63% des Français-es considèrent par exemple que la séropositivité constitue un critère important pour se lancer ou non dans une relation sentimentale. 25 % pensent également qu’une personne séropositive peut représenter un danger en exerçant une profession de santé. Ces a priori et idées erronées engendrent des discriminations à l’encontre des personnes séropositives : c’est la sérophobie. Celle-ci peut s’exprimer dans tous les domaines du quotidien. C’est ce que révèle la campagne #STOPSÉROPHOBIE portée par AIDES.
Les peurs irrationnelles qui génèrent la sérophobie sont également responsables d’un éloignement du dépistage, par crainte d’un résultat positif. En France, on estime qu’environ 24 000 personnes ignorent leur séropositivité. Or, sans traitement, elles peuvent inconsciemment transmettre le virus et risquent de voir leur santé individuelle se dégrader.
AIDES MET L’ACCENT SUR LES EXPÉRIENCES SÉROPHOBES VÉCUES PAR DES PERSONNES SÉROPOSITIVES
Le dispositif déployé dans le cadre de #STOPSÉROPHOBIE se décline sous la forme de trois animations d’échange de messages d’apparence anodine. À travers celles-ci, AIDES illustre la sérophobie ordinaire rencontrée par les PVVIH à différents moments de leur vie quotidienne : au détour d’une conversation sur un site de rencontres, par le refus de soins d’un médecin, ou encore dans le débriefing d’un date entre copains-ines. Ces animations sont visibles sur les réseaux sociaux de AIDES et sur les écrans digitaux de plusieurs villes de France, notamment dans les centres commerciaux de 23 villes de métropole.
Les affiches et animations sont disponibles en téléchargement ici.
Imaginée à la suite des nombreux signalements de personnes victimes de harcèlement sérophobe, cette campagne a pour objectif de sensibiliser à l’existence du Tasp et incite les personnes séronégatives à repenser leurs façons de communiquer autour du VIH/sida.
AIDES MOBILISE LES ENTREPRISES POUR LUTTER CONTRE LA SEROPHOBIE EN MILIEU PROFESSIONNEL
Une étude menée par Harris Interactive pour Gilead Sciences et Francoscopie en septembre 2020, a révélé que la sérophobie s’étend également dans le monde du travail. 1 Français-e sur 4 serait gêné de travailler avec un-e collègue séropositif-ve. Face à ce constat très alarmant, AIDES intervient auprès des entreprises au travers d’ateliers, de formation et de webinaires. L’objectif de ces interventions : sensibiliser leurs collaborateurs-rices à la lutte contre les discriminations, déconstruire les peurs irrationnelles liées au VIH et encourager au dépistage. Ainsi, AIDES entend transformer le regard encore négatif porté par la société sur le VIH et les personnes qui vivent avec, pour que chaque personne trouve sa place dans le monde du travail, quel que soit son statut sérologique.