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Par AXAFrance - Publié le 7 avril 2023 - 09:12 - Mise à jour le 7 avril 2023 - 10:05
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L’espérance de vie en bonne santé

Comme chaque année depuis 1950, le 7 avril marque la Journée mondiale de la santé. Cet événement, qui coïncide en 2023 avec la célébration du 75e anniversaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), met l’accent sur des sujets majeurs de santé publique. Parmi eux, le défi du grand âge auquel la France doit plus et mieux se préparer. Un enjeu essentiel auquel les Mutuelles AXA contribuent, au travers de leur programme de mécénat.

L’espérance de vie en bonne santé. Crédit photo : monkeybusinessimages/iStock.
L’espérance de vie en bonne santé. Crédit photo : monkeybusinessimages/iStock.

Le vieillissement démographique touche tous les pays développés et un nombre croissant de pays en développement. Les Nations unies prévoient ainsi que le nombre de séniors âgés de plus de 65 ans va doubler dans le monde, passant de 700 millions de personnes en 2020 à 1,5 milliard d’individus, au moins, en 2050.

La France face à un vieillissement accéléré

La France n’échappe pas à ce défi : le dernier bilan démographique de l’Insee est sans appel. La population continue de vieillir et l’horloge démographique s’accélère.

Au 1er janvier 2022, les 65 ans et plus représentent 21 % de la population et les 75 ans et plus près de 10 %. Et l’allongement de la durée de la vie se poursuit : selon le ministère de la Santé, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait passer, en France, de 15 millions en 2020 à 20 millions en 2030, soit 5 millions de plus en 10 ans seulement, avant d’atteindre 24 millions en 2060. Quant aux 85 ans et plus, leur nombre va croître de près de 90 % entre 2030 et 2050 alors que les centenaires seront, en 2070, 13 fois plus nombreux qu’aujourd’hui. 

L’âge moyen de l’entrée en dépendance étant de 83 ans, le vieillissement démographique remet la question de la perte d’autonomie au centre des débats : les personnes concernées seront ainsi 1,4 million d’ici à 2030, selon les estimations de l’Insee, et 2,6 millions en 2060, selon celles de l’Ined. Le poids financier de la dépendance pèsera donc encore plus lourd sur les familles, avec un doublement des dépenses d’ici à 2060, selon les prévisions de l’OCIRP. 

Au-delà même des questions cruciales du mode de financement de ce risque et de la mise à niveau de notre système sanitaire, ce défi exige une ambitieuse politique nationale de prévention de la perte d’autonomie. Plus largement, il s’agit de répondre aux aspirations des Français de vieillir chez eux et d’adapter notre société pour permettre aux aînés d’y vieillir dans la dignité.

Des approches innovantes sur le Grand âge

Engagées pour la santé de demain, les Mutuelles AXA contribuent à financer des projets médicaux innovants, dédiés à la jeunesse, au grand âge et à la formation d’excellence. Doté d’un budget de 45 millions d’euros sur 3 ans, leur programme mécénat santé soutient 21 lauréats, sélectionnés à l’issue d’un premier appel à projets en 2022, dont 9 dédiés au grand âge.  

Ces projets testent de nouvelles approches visant notamment à :

  • mieux dépister et anticiper, avec le projet AGENOMICS (Pr Jean-François Deleuze et Pr Jean-François Zagury - Fondation Jean Dausset) qui vise à étudier la santé des centenaires pour comprendre les mécanismes moléculaires dans le vieillissement en bonne santé et développer des tests de dépistage de fragilités
  • accompagner les personnes âgées, avec PREVIPAGE (Pr Laure de Decker  - CHU de Nantes) sur l’implication d’un Infirmier de Pratiques Avancées en gériatrie dans le suivi des aînés vivant à domicile
  • adapter la prise en charge médicale et le parcours de soins, avec TAKE CARE (Pr Jacques Boddaert - Fondation Sorbonne Université) qui a pour objectif de prévenir la dépendance iatrogène liée à l'hospitalisation chez les patients âgés ayant des troubles neurocognitifs
  • rendre les patients acteurs de leur santé, avec le programme ICOPE (Pr Heike Bischoff Ferrari et Pr Bruno Vellas - Institut Saint Jacques) qui a developpé une application mobile accessible par tous visant à détecter les premiers signes de perte d’autonomie.

Aging UP ! : une Chaire pluridisciplinaire sur les impacts du vieillissement

Sur l’axe de la formation d’excellence, parmi les deux projets sélectionnés, les Mutuelles d’AXA ont choisi de soutenir, pour une durée de trois ans, la Chaire Aging UP ! Créée par Thomas Rapp et portée par la Fondation Université Paris Cité, la chaire multidisciplinaire étudie les enjeux sociétaux liés au vieillissement. 

En proposant une vision volontariste et positive de ce phénomène, ses recherches visent à mieux saisir les opportunités de la transition démographique et à déterminer comment centrer les aides publiques sur les intérêts des seniors et de leur entourage.

« Nos travaux sont arrimés à la notion de value-based aging. Ils explorent la manière dont notre société peut retirer la plus grande valeur possible des quinze années de vie gagnées depuis les années 1950. Pour y parvenir, il faut que les soins et les services proposés répondent véritablement aux besoins des personnes en perte d’autonomie et de leur entourage familial. Dit autrement, ils doivent être choisis et non subis », explique le Professeur Rapp. Pour cela, l’approche de la Chaire s’articule autour de deux volets : l’identification des besoins des séniors et leur confrontation à l’offre qui leur est proposée. « Pour déterminer les préférences des aidés et des aidants, nous lançons, grâce au soutien financier des Mutuelles d’AXA, à travers son mécénat, une grande enquête auprès de plus de 6 000 personnes. Elle s’organise en trois vagues, autour de trois thématiques : l’organisation des soins (2023), la prévention et l’innovation (2024) et le financement (2025) », précise-t-il. Les besoins et attentes remontés lors de l’enquête seront confrontés à l’offre existante, ce qui permettra d’apporter des réponses concrètes et des solutions innovantes si l’on constate une inadéquation entre les besoins et les aides. « Nous nous inspirons aussi des bonnes pratiques existant dans d’autres pays de l’OCDE, en pointe sur le bien-vieillir, notamment les pays scandinaves, et raisonnons dans un cadre pluridisciplinaire », détaille-t-il. « Nos travaux permettent de mieux comprendre les inégalités économiques et sociales liées au processus de perte d’autonomie et de faire émerger des pistes concrètes de réforme pour mettre en œuvre une politique du bien-vieillir en France. Par exemple, nous avons établi que des facteurs comme la richesse et le niveau d’éducation sont des déterminants majeurs des risques de perte d’autonomie. »

Remettre la personne âgée au cœur du système

En évaluant les actions menées selon leur capacité à répondre aux aspirations des personnes, la Chaire replace la personne âgée au centre des décisions. Une approche qui présente un double intérêt : sociétal – mieux considérer nos aînés – et économique – affecter les moyens aux services et des soins les plus efficients pour la personne et son entourage. « Aujourd’hui, si elle est championne de l’OCDE de la longévité, la France est mal placée sur l’espérance de vie en bonne santé. En identifiant les leviers pour maximiser le bien-être des séniors, nos travaux contribuent à changer cela. La perte d’autonomie n’est pas une fatalité », conclut le Professeur Rapp.

« L’objectif de la Chaire Aging UP ! est de montrer qu’il est central de remettre les attentes des personnes au cœur du système. »

Professeur Thomas Rapp, titulaire de la Chaire Aging UP !

 

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