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Par Carenews INFO - Publié le 19 juin 2023 - 12:00 - Mise à jour le 22 juin 2023 - 14:47
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8 expressions LGBTQIA+ à connaître en entreprise

Découvrez huit termes que la rédaction a sélectionnés afin de lutter contre les discriminations LGBTQIA+ dans le monde du travail. Petit glossaire.

8 expressions importantes à connaître en entreprise  Crédit: iStock
8 expressions importantes à connaître en entreprise Crédit: iStock

 

 

L’ONG ILGA-Europe dévoilait dans son rapport annuel de 2022,  que les violences envers les personnes LGBTQIA+ avaient fortement augmenté en Europe et en Asie centrale ces dernières années. Comme l’indique le baromètre 2022 de l’Ifop, en France, un tiers de la communauté concernée disait avoir déjà subi une agression LGBTophobe dans son organisation. Ce glossaire a comme objectif de sensibiliser sur le vocabulaire et expressions pertinentes à employer dans le cadre professionnel.

 

1. Transidentité

 

Alors que la transidentité parvient à se « banaliser » au sein de notre société, des discriminations et difficultés à s’intégrer et s’affirmer perdurent notamment au sein des organisations et entreprises. Une personne est dite trans lorsque son identité de genre (se sentir femme et/ou homme) diffère du sexe (point de vue biologique) qui lui a été assigné à la naissance. Ainsi, pour une personne cisgenre, l’identité de son genre correspond au sexe attribué à la naissance. 

Il est fréquent que certains confondent une femme et un homme transgenre. Alors qu’une femme transgenre est une personne dont le sexe attribué à la naissance est masculin, mais qui se sent femme dans son identité de genre, un homme transgenre est l’inverse. Celui-ci est donc assigné femme à la naissance, mais son identité de genre diffère et est masculine. 

Certaines personnes transgenres peuvent par ailleurs ne se retrouver dans aucun de ces deux genres : on parle alors de personnes agenres ou de genre neutre. 

Aussi, une personne trans va pouvoir s’affirmer dans son identité de genre avec un prénom d’assignation et d’autres pronoms, qui lui correspondront mieux et lui faciliteront souvent l’acceptation de son identité par la société ainsi qu’elle-même. Il est donc préférable de ne jamais utiliser le dead name (prénom donné à la naissance) d’un individu lorsqu’on s’adresse à lui.elle.

 

2. Identité de genre et de sexe

 

Comme expliqué plus haut, l’identité de genre désigne le sentiment d’être une femme, un homme ou autre. C’est donc un ressenti personnel qui n’a pas de lien direct avec le physique. En effet, la différence sexuelle ne renvoie généralement qu’aux organes génitaux, elle est basée sur des caractéristiques corporelles, alors que la différence entre les genres est surtout sociale. Selon l’OMS, « Le sexe correspond aux caractéristiques biologiques » ainsi qu’à « la classification des personnes en tant qu’homme ou femme » à la naissance selon la GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation). Le genre, lui, se rapporte à des constructions sociales, des mœurs et un sentiment interne à chacun, qui peut donc parfois différer de l’identité sexuelle. 

 

3. Queer

 

Le terme queer est un mot pris de l’anglais (bizarre, étrange) qui fut utilisé comme insulte homophobe jusqu’à ce que des militants américains décident, au début des années 1990 de se le réapproprier. Devenu un symbole de leur contestation et auto-détermination, le mot queer endosse désormais une connotation positive. 

Aujourd’hui, ce terme est principalement utilisé pour se référer aux individus dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre diffère de l’hétérosexualité ou de la cisidentité. Selon la CCGQ (la Chambre de commerce gaie du Québec), il peut permettre de se référer à « toute personne ou identité allant à l’encontre des normes structurant le modèle social hétéronormatif et cisnormatif ».

 

4. Transexuel.le (à ne jamais utiliser)

 

Ce terme était autrefois utilisé par des médecins pour désigner les personnes transgenres comme, selon eux, individus atteints d’une maladie qu’il fallait « guérir ». C’est à cause de sa connotation historiquement transphobe qu’il n’est plus utilisé aujourd’hui. Ce terme n’est à surtout pas employer pour parler de la transidentité, on lui préfère le terme de « transgenre ». En effet, le Défenseur des droits précise que « la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes ».

 

5. Allié.e

 

Se définir comme allié.e signifie, comme le terme l’indique, soutenir le mouvement LGBTQIA+, lorsqu’on est hétérosexuelle et cisgenre. En effet un.e allié.e est en faveur de l’égalité entre tous (qu’importe l’orientation ou l’identité de chacun), et luttent contre la LGBTphobie de plusieurs façons. Cela peut passer par l’utilisation de sa position dans la société pour parvenir à cette fameuse égalité, défendre les droits civiques de la communauté ou agir à sa façon pour changer les mentalités. 

 

6. Réseau LGBTQIA+

 

Au sein des entreprises, les réseaux LGBTQIA+ permettent de sensibiliser, partager des expériences et créer des temps de convivialité. Selon Catherine Tripon, porte-parole de l’Autre Cercle, dans un article des Echos Start de décembre 2022, « Ce groupe permet de faire prendre conscience de la réalité des personnes LGBT+ et aussi permettre aux personnes invisibles de ne plus l'être et, peut-être, d'activer des droits ». Grâce à ces réseaux dans le monde professionnel, les personnes se trouvent plus à même d’affirmer leur orientation et/ou identité, ce qui augmente leur productivité. 

Le baromètre 2022 sur l’inclusion des personnes LGBT+ de L’Autre Cercle et l’Ifop indique qu’environ la moitié des salariés LGBTQIA+ sont non-visibles dans leurs organisations, et 67% de ces « non-visibles » le sont pour assurer leur bien-être au travail. Une plus grande sensibilisation au sein du monde professionnel ainsi que ce genre de réseau qui épaule les personnes LGBTQIA+ pourraient permettre à ces chiffres de baisser.

 

7. LGBTphobie

 

La LGBTphobie se caractérise par des actes et paroles allant à l’encontre, qui rejettent ou discriminent les personnes LGBTQIA+. Ces manifestations de haine envers quelqu’un en raison de son orientation sexuelle et/ou de son identité de genre ont augmenté ces dernières années et poussent ces personnes à s’auto-censurer et même parfois s’auto-exclure dans leur vie professionnelle. Le baromètre démontre également que sept salariés LGBTQIA+ sur 10 ont déjà omis volontairement de mentionner le genre de leur conjoint.e et quatre sur dix ont déjà renoncé à participer à un événement organisé par des collègues ou par l’entreprise.

 

8. Coming out et Outing

 

Le coming out est une expression anglaise qui désigne le fait de révéler son orientation sexuelle et/ou identité de genre qui diffère des normes hétérosexuelles et cisgenres de notre société. Il peut se faire une ou plusieurs fois dans une vie, parfois jamais. Un outing est le fait de révéler l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre d’une personne sans avoir son consentement explicite. Cela amène souvent à des situations embarrassantes pour la personne concernée. C’est un choix personnel qui ne doit être fait que par elle : l’identité et l’orientation d’un individu relève de son intimité.

 

Eléonore Duchon d'Engenières 

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