Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 13 juin 2025 - 15:11 - Mise à jour le 13 juin 2025 - 15:19
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Connaissance des coopératives, expression orale, REP textile… Les brèves ESS de la semaine

La Fédération nationale des Caisses d’épargne publie un sondage sur la connaissance des coopératives, l’association Eloquentia diffuse un baromètre sur la jeunesse et l’expression orale, les organisations de l’ESS se mobilisent pour la réforme de la filière REP textile, le Collectif national santé jeunes demande plus de moyens pour la santé mentale des jeunes... au sommaire des brèves ESS de la semaine.

Chaque semaine, la rédaction résume plusieurs actualités qui ont marqué le secteur de l'économie sociale et solidaire. Crédits : Carenews.
Chaque semaine, la rédaction résume plusieurs actualités qui ont marqué le secteur de l'économie sociale et solidaire. Crédits : Carenews.

 

  • La Fédération nationale des Caisses d’épargne publie un sondage sur la connaissance des coopératives 

 

La Fédération nationale des Caisses d’épargne a publié le 11 juin les résultats d’un sondage intitulé « Les coopératives, un modèle d’avenir méconnu, mais conforme aux aspirations des Français ». Les auteurs font en effet le constat de la méconnaissance du modèle coopératif dans la population : 71 % des personnes interrogées ne savent pas citer spontanément le nom d’une coopérative. 44 % ne savent pas faire la différence entre une banque coopérative et les banques classiques. 

Pourtant, selon la FNCE, « le modèle coopératif est jugé opérant par plus de 70 % des Français pour répondre aux défis de demain », comme la santé, l’environnement ou le territoire et la sécurité. 55 % des répondants estiment qu’il est plus souhaitable que les entreprises soient la propriété des salariés, plutôt que des investisseurs, des clients ou d’un dirigeant unique.  

Les répondants estiment que le « modèle coopératif peut être agile, innovant et efficace », continue la FNCE. Par exemple, 65 % considèrent que la prise de décision par les salariés ou les clients est plus efficace pour l’agilité de fonctionnement de l’entreprise que la prise de décision par les actionnaires. En revanche, 55 % pensent que l’actionnariat est plus apte à financer son développement. 

Enfin, 54 % des répondants seraient « probablement » ou « certainement » prêts à participer financièrement dans une coopérative. 

 


À lire aussi : Les coopératives : un modèle méconnu, mais jugé efficace (FNCE) 


 

 

  • Eloquentia publie un baromètre « Jeunesse & expression orale »  

 

L’association Eloquentia a pour mission de « [démocratiser] l’apprentissage des fondamentaux de la prise de parole, pour les jeunes de tous horizons ». Elle a publié le 4 juin un baromètre réalisé avec OpinionWay sur « la place de la prise de parole dans la vie personnelle, scolaire et professionnelle des jeunes en France », comme le résume le fondateur de l’association Stéphane de Freitas en introduction.  

Huit jeunes sur 10 ont déjà renoncé à prendre la parole par manque de confiance en soi, peut-on lire dans l’étude. Cette « autocensure » est « souvent nourrie par des expériences scolaires, sociales ou familiales où la parole n’a pas été accueillie, valorisée ou encouragée », affirment les auteurs.  

Sept jeunes sur dix se déclarent capables de défendre leurs idées, d’argumenter et de débattre (73 %) et de rédiger sans fautes d’orthographe ou de grammaire (72 %). 59 % des jeunes se sentent capables de prendre la parole en public. « Les écarts sont notables selon le genre et le statut socio-professionnel », soulignent les auteurs.  

Un peu plus d’un jeune sur deux (57 %) et un peu moins d’un enseignant sur deux (43 %) estiment que l’école prépare efficacement à prendre la parole en public. Et pour autant, les trois quarts des enseignants (74 %) considèrent que les élèves sont plus à l’aise à l’oral qu’à l’écrit.  

La quasi-totalité des entreprises juge les compétences en expression orale importantes pour le recrutement d’un jeune collaborateur (94 %), pour son intégration (92 %) et sa promotion interne (90 %).  

Près de 9 jeunes sur 10 estiment que bien s’exprimer à l’oral inspire confiance (85 %) et ouvre davantage d’opportunités professionnelles (86 %).  

L’association formule plusieurs propositions « pour que la prise de parole éducative prenne une plus grande place à l’école, au sein des entreprises et dans l’espace public ». 

 

  • L’ESS se mobilise pour la réforme de la filière REP textile  

 

Quatre structures de l’économie sociale et solidaire formulent des propositions pour la réforme de la filière REP (responsabilité élargie des producteurs) sur les textiles. Selon ce principe, les metteurs sur le marché sont responsables de la fin de vie des produits.  

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé une réforme de la filière le 18 mai dernier. Celle-ci « pâtit depuis plus d’un an d’une embolie qui pèse sur sa capacité à réemployer et recycler efficacement les déchets », en raison de la « croissance massive des volumes de déchets textiles » et de « la fermeture progressive des débouchés à l’export », explique le ministère dans un communiqué.  

« Nous mettrons en œuvre ce nouveau modèle dès 2026, en concertation avec l’ensemble des acteurs, en particulier l’économie sociale et solidaire dont le rôle de cohésion est majeur », a souligné la ministre. 

« Cette réforme est (...) attendue par l’ensemble des acteurs de la filière », affirment ESS France, Emmaüs, le Réseau national des ressourceries & recycleries et le Secours catholique dans un communiqué publié le 5 juin. Les organisations de l’ESS assurent 70 % des collectes et du tri des textiles, linge de maison et chaussures de la filière, générant « près de 7 000 équivalents temps pleins qui sont, pour beaucoup, des postes en insertion ». 

« Le réemploi et la réutilisation doivent demeurer prioritaires sur le recyclage », appuient les signataires. Ils formulent diverses propositions, comme la régulation des quantités de textile mises sur le marché, un affichage environnemental obligatoire, une taxation des produits de mauvaise qualité, un appui aux actions de collecte de proximité ou encore des investissements dans le tri.  

 


À lire aussi : Mode durable : quelles mesures pour transformer le secteur ? 


 

  • Le Collectif national santé jeunes demande davantage de moyens publics pour la santé mentale des jeunes 

 

Le Collectif national santé jeunes « entend rappeler l’urgence de la situation mais également ouvrir la voie à une réévaluation des dotations dévolues aux acteurs de terrain », précisent ses membres, des réseaux « spécialistes de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes », dans un communiqué diffusé le 12 juin. Plus de la moitié des élèves « déclarent souffrir régulièrement de douleurs psychologiques » et un quart des lycéens déclare « avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois », illustrent-ils. 

Ils demandent un renforcement des « moyens humains des équipes d’accueil et d’accompagnement », la multiplication des « lieux d’accueil et de prévention », le financement « d’actions d’aller vers », comme de la sensibilisation ou des permanences d’écoute. Enfin, ils souhaitent être associés « à la construction des politiques publiques de santé des jeunes ».  

 

Célia Szymczak 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer