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Par Carenews INFO - Publié le 21 décembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 21 décembre 2022 - 12:00
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Contrat d’engagement jeune : un bilan positif qui reste à améliorer

Le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) a publié mi-décembre un premier bilan de la mise en place du contrat d’engagement jeune (CEJ). Ce point d’étape est encourageant, mais le COJ propose 60 pistes d’amélioration.

Crédits photo : iStock.
Crédits photo : iStock.

 

En France, 12,9% des jeunes ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Pour répondre à cet enjeu important, le gouvernement a mis en place en 2022, le contrat d’engagement jeune (CEJ). Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont pas en formation et présentent des difficultés d’accès à un emploi durable.

En signant un CEJ, ils bénéficient d’un accompagnement personnalisé par un conseiller, d’un programme d’activités de 15 à 20 heures hebdomadaires et d’une allocation mensuelle de 520 euros au maximum. Le tout pendant six à douze mois.

 

Le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) a remis au ministre du travail Olivier Dussopt, ce vendredi 16 décembre, le premier rapport d’étape sur le déploiement de cette politique publique. Comment améliorer son impact ? Voici quelques pistes proposées par le COJ. 

 

Cibler les jeunes « hors radars »

 

250 186 contrats ont été signés. 89 % des signataires ont au maximum le niveau baccalauréat et 44 % n’ont aucun diplôme. Malgré ces chiffres encourageants, les trois quarts des bénéficiaires étaient déjà connus du service public de l’emploi avant la signature du contrat. 

« Les premiers chiffres semblent tout de même confirmer que la création du CEJ ne résout pas, à ce stade, les problèmes d’accessibilité au CEJ des jeunes “en rupture“, hors radars de Pôle emploi et des missions locales (...). Il est fort probable que les jeunes les plus en rupture se trouvent actuellement écartés de la proposition du CEJ », peut-on lire dans le rapport. 

Face à ce constat, le COJ préconise de renforcer les pratiques dites d’ « aller-vers » : proposer le CEJ aux publics plutôt qu’attendre qu’ils expriment une demande. Par ailleurs, trois types de publics pourraient être intégrés au dispositif : « les jeunes boursiers en situation d’échec post-bac, les jeunes majeurs décrocheurs dans le secondaire ainsi que les jeunes en fin de scolarisation au lycée. » Le CEJ pourrait aussi être proposé à plus de jeunes sortant de détention ou de l’aide sociale à l’enfance. 

 

Augmenter le niveau d’allocation

Avec un seuil de pauvreté établi en France à 1 102 euros, le plafond de l’allocation mensuelle (520 euros) « ne permet pas à un jeune de vivre décemment ». Le COJ préconise de l’augmenter à 50 % du revenu médian.

Le plafond est encore plus bas pour les jeunes mineurs : 208 euros. Ce montant est insuffisant, en particulier s’ils font face à des contraintes de mobilité et/ou sont en situation de rupture familiale.

Le COJ recommande donc d’aligner les allocations dédiées aux mineurs sur la somme versée aux majeurs et d’en expérimenter une défamiliarisation. Il conseille aussi de la majorer d’un bonus logement dans les territoires où l'immobilier est sous-tension. 

De plus, les revenus perçus par les jeunes lors d’un stage en formation professionnelle ou d’une allocation d’aide au retour à l’emploi sont actuellement déduits de l’allocation versée dans le cadre du CEJ.

Selon le COJ, il faut donc « autoriser le cumul des ressources qui permettraient aux jeunes d'avoir accès à tous les dispositifs proposés, sans voir leur niveau de revenus diminuer. »

 

Célia Szymczak 

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