Écotable rêve d’un éco-score de la restauration
À cheval entre la foodtech et l’impact, Écotable a développé un outil de mesure d’impact pour les restaurateurs. L’ambition ? Accompagner le secteur à devenir plus écoresponsable. La startup est topiste du Top 50 de l'entrepreneuriat à impact 2021 dans la catégorie « consommation et production responsables ».
Cet article est issu du Top 50 de l’entrepreneuriat à impact 2021. Initié par Carenews, piloté par HAATCH et l'ESSEC et soutenu par BNP Paribas, ce classement dévoile les 50 structures (entreprises, associations, coopératives) les plus impactantes de 2021.
Découvrez le détail de la deuxième édition du Top 50 et ses lauréats dans le livre de 136 pages qui présente la méthodologie, les critères d'évaluation, les portraits, les chiffres, les analyses et dossiers de fond sur les réseaux de l'ESS ou la mesure d'impact.
Aux origines d’Écotable, Fanny, Camille et Rodney, trois amis d’enfance et une volonté commune, celle d’ajouter leur pierre à l’édifice pour rendre le secteur de l’alimentation plus responsable. Assez rapidement, ils se concentrent sur la restauration, comme le raconte Camille Delamar, directrice générale : « Difficile d’identifier les restaurants engagés dans une démarche durable et de savoir ce qui compose nos assiettes. »
Initialement label pour les restaurants écoresponsables, Écotable réalise une levée de fonds de 300 000 euros sur LITA.co en 2020 pour développer une plateforme de mesure d’impact pour les restaurateurs.
Un outil digital pour mesurer l’impact des restaurants
Avec sa plateforme, Écotable permet ainsi aux restaurateurs de mesurer l’impact de leur activité selon huit axes d’analyse tels que l’approvisionnement, la gestion des déchets ou encore l’impact sur la santé. Cet autodiagnostic justifié par des documents administratifs permet ensuite d’établir une note globale et plusieurs autres par axes : « Le restaurateur a ensuite accès à un tableau de bord avec ses points forts, des recommandations et des exemples d’actions à mettre en place. »
Écotable offre la possibilité aux restaurants les plus engagés de formaliser leurs engagements avec un label allant de un à trois « Écotable ». Mais Camille Delamar insiste, l’objectif principal est d’amener les restaurateurs à mesurer leur impact et le label est « la cerise sur le gâteau, le macaron qu’il est possible d’ajouter sur une démarche déjà aboutie ».
Sortir « du cercle des initiés »
300 restaurants ont entrepris les démarches de mesure d’impact et 170 sont labellisés. Mais Écotable le sait, 90 % sont déjà des « convaincus ». L’ambition de la startup est aujourd’hui « de déployer à grande échelle la mesure d’impact dans le secteur de la restauration ». Un développement qui pourra s’appuyer sur l’évolution des tendances, avec des consommateurs de plus en plus attentifs et exigeants quant à l’origine des produits, à l’approvisionnement en circuit-court ou encore en produits biologiques. Autre constat, l’évolution du contexte légal avec, entre autres, la loi AGEC (loi Anti-gaspillage et économie circulaire) ou la loi Climat qui imposent progressivement de vraies obligations sur ces questions-là.
Démocratiser la notation
L’objectif d’Écotable à terme est clair : réduire l’impact environnemental du secteur de la restauration. Pour ce faire, la startup défend notamment le développement de la notation et l’affichage de la mesure d’impact environnemental. Un moyen selon la directrice générale de « réellement permettre une évolution et un progrès global du secteur ». Au même titre qu’il existe désormais un indice de réparabilité pour certains appareils électroniques, Écotable est convaincu que le secteur de la restauration a besoin d’un indice mesurant l’impact des restaurants.
Lisa Domergue 
