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Par Carenews INFO - Publié le 27 mars 2024 - 16:08 - Mise à jour le 27 mars 2024 - 16:08 - Ecrit par : Camille Dorival
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L'opération Milliard officiellement constituée

L'opération Milliard a été officiellement lancée le 26 mars 2024. Son ambition : rassembler 10 000 citoyens et aller chercher un milliard d'euros pour financer les initiatives porteuses d'une transition écologique juste. 

L'opération Milliard a été lancée le 26 mars lors d'un événement à Paris et en ligne. Crédit : Maud Sarda.
L'opération Milliard a été lancée le 26 mars lors d'un événement à Paris et en ligne. Crédit : Maud Sarda.

 

 

En gestation depuis neuf mois, l’opération Milliard a été officiellement lancée ce 26 mars lors d’un événement à Paris et en ligne. L’objectif : rassembler 10 000 citoyens afin d'aller chercher un milliard d’euros pour financer la transition écologique juste. « L’innovation sociale et écologique n’a pas, au sein du système financier actuel, la valeur qu’elle mérite », a souligné Bastien Sibille, initiateur de ce mouvement, lors de cet événement de lancement baptisé « La grande réunion ». « Elle est sous financée, or les acteurs de la transformation écologique juste ont besoin de moyens financiers pour se développer et faire leurs preuves. »

 

Une association loi 1901 pour porter le mouvement 

 

Pour aller chercher ce milliard d’euros, les 1500 citoyens, acteurs et dirigeants de l’économie sociale et solidaire (ESS) déjà embarqués dans ce mouvement ont décidé de se regrouper dans une association de loi 1901 nouvellement créée. « De 1500 aujourd’hui, nous voulons être 5000, puis 10 000 pour faire mouvement, constituer une force civile », indique Bastien Sibille.

L’association sera chargée de mettre en œuvre la feuille de route du mouvement, « qui n’est pas exclusivement financière », précise Bastien Sibille. Le mouvement s’est ainsi fixé plusieurs objectifs. D’abord, relier entre eux les acteurs de la transition écologique juste, c’est-à-dire soucieuse de justice sociale, « en définissant un récit commun de la transition, en articulant les réseaux, en s’implantant dans de nombreux lieux pour nous relier entre territoires ». Ensuite, renforcer les initiatives de terrain porteuse de projets de transition écologique juste, « en organisant la montée en compétence financière de plusieurs milliers de projets et de citoyens, en déterminant des thèses d’investissement communes, en donnant de la visibilité à nos démarches ». Enfin, étendre les actions de ces acteurs « par les investissements et les subventions que le milliard permettra ».

Mais comment trouver un milliard d’euros pour financer les projets de transition écologique juste sur les territoires ? Le processus se fera en trois temps : d’abord créer, d’ici la fin 2024, une fondation citoyenne chargée de collecter 20 millions d’euros auprès de citoyens désireux de soutenir la démarche. Puis solliciter les institutions financières – banques coopératives ou mutuelles notamment – pour qu’elles réorientent une partie de leurs financements vers les acteurs de la transition écologique juste, selon les critères qui auront été définis par le mouvement. Enfin, à partir de 2026, demander à l’Etat de flécher une partie de ses investissements, notamment ceux de la Banque des territoires et de la Banque publique d’investissement, et de ses subventions vers ces acteurs.

 


A lire également : « Bastien Sibille : un milliard d'euros pour la transformation écologique juste »


 

Des soutiens variés 

 

L’opération Milliard a déjà reçu des soutiens variés. Etaient ainsi présents lors de l’événement de lancement Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, Benoît Hamon, directeur général de Singa et ancien ministre de l’économie sociale et solidaire, Stéphane Junique, président du groupe mutualiste VYV – par ailleurs tous deux candidats à la présidence d’ESS France –, ou encore Laurène Collard, représentante du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD).

Comme le souligne Catherine El Arouni, directrice générale d’Enercoop, qui soutient l’opération Milliard : « Dans l’économie sociale et solidaire, nous ne disons pas assez souvent que nous avons besoin d’argent. C’est pourtant le cas pour nous développer. Nous devons faire évoluer les critères d’investissement des institutions vers de la valeur immatérielle, c’est-à-dire de la valeur sociale, sociétale et environnementale, et pas seulement de la valeur financière. Nous ne sommes pas des marginaux et de doux rêveurs. Nous devons démontrer que nous incarnons le monde de demain ».

 

Camille Dorival 

 

 

Pour en savoir plus : 

 

Nous résistons, par Bastien Sibille et Claude Alphandéry

 

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