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Par Carenews INFO - Publié le 6 mars 2023 - 17:00 - Mise à jour le 9 mars 2023 - 15:35
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Label anti-gaspillage alimentaire : en quoi ça consiste ?

Le mercredi 1er mars, le gouvernement a officialisé le lancement du label national anti-gaspillage alimentaire au Salon de l’Agriculture. Un dispositif très attendu par les acteurs de la filière.

Crédit photo : iStock.
Crédit photo : iStock.

 

Attendu depuis quelques semaines par les acteurs de l’« antigaspi », le gouvernement a profité du Salon de l’Agriculture pour annoncer, le 1er mars, le lancement du label national anti-gaspillage alimentaire.

Un label pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Le décret officialisant la mise en œuvre du label a donc été publié mercredi dernier. L’objectif ? Réduire le gaspillage alimentaire de moitié d’ici 2030 comme le prévoit la loi de février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à une économie circulaire. Le label est destiné aux acteurs de la GMS – grandes et moyennes surfaces – les grossistes et les métiers de bouche (les bouchers, les charcutiers, les boulangers, etc.)

Un label antigaspi à trois niveaux

Cette initiative nationale est portée par le ministère de la Transition écologique, l’Ademe et l’Afnor SPEC. Pour Clément Carreau, responsable des relations publiques chez Phenix, la startup spécialiste de l’antigaspi : « C’est une bonne chose qu’il y ait un label clair pour tous, car il pouvait y avoir un risque que les enseignes commencent à créer leur propre label. »

Concrètement, cette « marque de l’État », qui n’est pas obligatoire, aura trois niveaux : engagement (1 étoile), maîtrise (2 étoiles) et exemplaire (3 étoiles). « Les magasins peuvent donc s’améliorer », salue-t-il.

Étant un label public, seuls les organismes certificateurs comme les bureaux Veritas ou Afnor Certification pourront réaliser les audits. Des entreprises spécialistes de l’antigaspi comme Phenix proposent quant à elles un accompagnement pour les magasins souhaitant avoir ce label.

Un référentiel coconstruit avec les acteurs du secteur

La grille d’audit repose sur un référentiel établi par Afnor SPEC comprenant 17 critères répartis en quatre catégories. Il est renouvelable tous les trois ans. 

Des startups antigaspi – comme Phenix ou Too Good To Go – des associations d’aide alimentaire ou encore les lobbies de la grande distribution ont été conviés à la construction du label. Une coconstruction qui a permis par exemple d’inclure un « bonus social » dans la grille d’audit, comme le précise Clément Carreau : « Un magasin ne peut pas avoir le label sans pratiquer le don. C’est une condition que l’on a poussée avec les Restos du Cœur. C’est une petite victoire, car ce n’était pas gagné d’avance. »

Logique incitative plutôt que punitive

L’objectif avec ce label est d’« identifier les bons élèves », répondant à une logique incitative plutôt que punitive contrairement aux lois précédentes, comme le souligne le responsable des relations publiques de Phenix : 

La lutte contre le gaspillage en France, d’un point de vue législatif, commence avec la loi Coluche et un modèle d’incitation. Avec la loi Garrot, on est passé à un modèle de sanction en augmentant le coût des déchets. Grâce à ce label, on revient à une logique plus incitative, plus positive.

Quelle est la prochaine étape pour le label ? Les audits vont pouvoir commencer. Certains magasins, ayant participé à des audits tests en vue de la création du label seront les premiers à être certifiés. 

 

La rédaction 

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