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Par Carenews INFO - Publié le 23 avril 2024 - 08:00 - Mise à jour le 23 avril 2024 - 10:53 - Ecrit par : Camille Dorival
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Le réseau citoyen qui a la Gniac !

Le Groupement national des initiatives et acteurs citoyens (Gniac) est né en 2014 pour créer des liens entre des citoyens engagés et promouvoir les initiatives de terrain porteuses de changement positif. Dix ans plus tard il poursuit son engagement, fort de plus de 500 membres.

Le Gniac a fêté ses 10 ans le 28 mars dernier, lors d'une soirée aux Relais solidaires, à Pantin. Crédit : Gniac.
Le Gniac a fêté ses 10 ans le 28 mars dernier, lors d'une soirée aux Relais solidaires, à Pantin. Crédit : Gniac.

 

Mettre en réseau des citoyens engagés pour promouvoir et accompagner des initiatives porteuses de changement positif : telle est, depuis dix ans, la philosophie du Gniac, le Groupement national des initiatives et acteurs citoyens. L’idée est née dans la tête de Thierry du Bouëtiez, aujourd’hui retraité, mais à l’époque haut fonctionnaire. « En 2014, je faisais partie du cabinet du ministre de la Ville, François Lamy, raconte-t-il. Et je constatais un écart grandissant entre les réformes menées par les ministères, déconnectées du réel, et les initiatives de terrain, d’associations ou d’entreprises engagées pour faire bouger les choses. Par ailleurs, ces initiatives de terrain ne se connaissaient pas forcément entre elles, agissaient chacune de leur côté, et du coup ne pesaient pas suffisamment sur les choix de politiques publiques. »

 

Créer du lien pour dépasser les corporatismes 

 

Il lance alors Gniac avec une vingtaine de personnes, pour valoriser les initiatives de terrain et mettre en réseau les acteurs – qu’ils soient issus du monde associatif, de petites ou de grandes entreprises, de la fonction publique ou encore de l’univers du mécénat –, afin qu’ils dialoguent, qu’ils partagent des réflexions sur ce qui fonctionne ou non, qu’ils mènent des projets ensemble. Avec une conviction forte : c’est en créant du lien entre les individus qu’on instaurera de la confiance entre eux, et que l’on pourra dépasser les corporatismes, les cloisonnements et les blocages pour libérer les énergies.

Détail important : les individus sont invités à adhérer à Gniac non pas en tant que représentants d’une organisation, mais à titre personnel. Ce qui permet d’éviter les postures corporatistes, de s’exprimer et d’agir plus librement. « Par ailleurs, tous nos membres ont la caractéristique d’être des faiseux“, souligne Thierry du Bouëtiez. Des gens qui ne font pas que réfléchir, mais qui ont envie d’agir. »

 

Valoriser des initiatives ou les incuber 

 

Dix ans plus tard, le réseau compte plus de 500 membres. Il a développé plusieurs types d’actions. La première, fondement même de l’initiative, est la mise en réseau et la valorisation des initiatives portées par les membres de Gniac ou par d’autres. Des événements réguliers, en présentiel ou en ligne, sont organisés pour permettre aux uns et aux autres de se connaître, d’échanger sur leurs projets. Chacun est incité à donner un coup de main aux autres, en mettant ses compétences spécifiques au service de ceux qui en ont besoin.

Mais Gniac a aussi un rôle d’incubation de structures et de projets. C’est ainsi que le réseau a co-porté le dispositif « Rêve général » à Bondy (Seine-Saint-Denis), avec l’association La Compagnie générale des autres. Ce dispositif a permis de « partir des rêves des habitants pour repenser la ville et mettre en place des projets sur le territoire, comme la végétalisation de certains quartiers, l’organisation d’un événement réunissant jeunes et travailleurs sociaux, ou la création d’un food truck solidaire », explique Rudy Pignot-Malapert, l’un des cofondateurs de la Compagnie générale des autres et membre du Gniac depuis ses débuts.

Enfin, Gniac se donne un rôle de « poil à gratter », visant à discuter et mettre en débat le fonctionnement des politiques publiques, pour les faire progresser. Il peut également produire du plaidoyer : c’est ainsi qu’à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017, il avait plaidé pour la création d’un fonds citoyen d’un milliard d’euros pour financer l’économie sociale et solidaire. Une idée qui n’avait pas eu grand écho à l’époque, mais qui rappelle celle qui a germé dans l’esprit de Bastien Sibille six ans plus tard et qui a donné naissance à l’Opération Milliard.

 

Travailler ensemble pour co-construire des projets 

 

Comme le résumait l’une des membres du réseau à l’occasion de la célébration de ses dix ans, « Gniac m’a vraiment été utile, parce que j’ai pu rencontrer énormément de personnes. Certains sont devenus partenaires institutionnels : on y crée des partenariats entre nous et on construit des projets ensemble. Cela m’a permis de rencontrer des acteurs de l’éducation, des personnes qui travaillent en fédérations professionnelles et dans d’autres associations. Je trouve que c’est vraiment la force de Gniac : au lieu d'être une association de gens qui se ressemblent et qui souvent cherchent la même chose, là au contraire on peut co-construire des projets parce qu’on y trouve des acteurs associatifs, des acteurs publics, des fédérations professionnelles, des entrepreneurs : on a intérêt à tous travailler ensemble pour faire avancer nos projets. »

En bref, de quoi redonner de la Gniac à l’engagement citoyen !

 

Camille Dorival 

 

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