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Par Carenews INFO - Publié le 15 février 2022 - 12:00 - Mise à jour le 15 février 2022 - 17:44
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Porter haut et fort l'inclusion des nouveaux arrivants

Pour notre format La rédaction inc-vite, Benoît Hamon nous livre un sujet d'actualité sur l'inclusion des nouveaux arrivants.

Les réfugiés, de nouveaux arrivants à inclure dans notre société. Crédit : iStock
Les réfugiés, de nouveaux arrivants à inclure dans notre société. Crédit : iStock

 

Les migrations sont un fait aussi vieux que l’humanité.  Depuis qu’il est apparu sur la planète, Homo sapiens est un « Homo ambulans », un homme qui marche. Les migrations humaines n’ont que faire du tumulte des débats politiques sur la fermeture des frontières. Elles sont et demeureront une réalité aussi certaine que la terre est ronde.

Depuis 30 ans, ces migrations changent de nature et d’échelle. La Banque Mondiale anticipe 216 millions de déplacés climatiques en 2050. Ces mouvements de population sont essentiellement internes (750 millions de personnes en 2019 selon les Nations Unies) et quand les migrations sont internationales (268 millions), elles ne choisissent comme destination, l’Europe et la France que pour une toute petite fraction.

En dépit de ces faits qui démentent tous les mythes d’une invasion migratoire ou encore la théorie complotiste du grand remplacement, les perceptions des migrations continuent de surestimer très fortement la présence des nouveaux arrivants qu’ils soient réfugiés politiques ou migrants économiques.

Dans sa dixième édition de l’ enquête « les périls de la perception », l’institut IPSOS montre que les Français surévaluent de 15 points la proportion des étrangers présents sur leur sol (27 % perçus contre 12 en réalité). Ce décalage très significatif se retrouve dans la plupart des pays européens.

 

Ce sont ces représentations négatives des migrations et des êtres qui la composent que SINGA veut transformer. Nous rejetons la déshumanisation des migrations. Nous savons que les nouveaux arrivants (personnes réfugiées et migrantes) ont des talents, que leur existence ne se résume pas à leur statut d’exilé. Nous voulons être les catalyseurs de leur potentiel. Et pour commencer, il faut créer des liens. Seuls 12 % des nouveaux arrivants disent avoir eu un échange, un contact, un dialogue avec un Français qui n’était pas payé pour leur parler. C’est l’absence de lien qui empêche l’inclusion.

 

L’Histoire rapporte que les migrations ont toujours été un facteur puissant de circulation des techniques et des connaissances, et aujourd’hui encore, nous pouvons vérifier que les entreprises inclusives sont performantes et innovantes. Parce que les économies et les sociétés les plus inclusives sont aussi les plus fortes, SINGA développe dans plusieurs européens des programmes d’incubation des projets entrepreneuriaux portés par des nouveaux arrivants.

L’impact n’est plus théorique, il est concret et se traduit par des centaines d’entreprises créées dans sept pays européens. L’Union Européenne a entamé une réflexion pour créer en Europe une taxonomie sociale, sur le modèle de la taxonomie verte et appliquer aux entreprises une classification de leurs activités selon leur impact social. Dans cette future norme, nous nous battrons pour que figure l’inclusivité des entreprises et leur hospitalité au management interculturel. 

 

Benoît Hamon, DG de SINGA Global

 

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