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Par Carenews INFO - Publié le 7 février 2024 - 14:32 - Mise à jour le 7 février 2024 - 14:32
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Pourquoi il n’y a pas d’inclusion sans accès à la mobilité

Aujourd’hui, 13,3 millions de Français·es sont en situation de précarité liée à la mobilité. C'est un problème majeur, car la mobilité est essentielle à l’expression de sa propre liberté, à la recherche de son épanouissement tant professionnel que personnel, ainsi à la création d’une société plus juste.

Pourquoi il n’y a pas d’inclusion sans accès à la mobilité. Crédit photo : iStock.
Pourquoi il n’y a pas d’inclusion sans accès à la mobilité. Crédit photo : iStock.

 

 

13,3 millions de Français·es sont en situation de précarité liée à la mobilité, selon le Baromètre des mobilités du quotidien, soit plus du quart des adultes en France. Cela signifie qu'ils ont des difficultés à trouver des solutions de déplacement, pour diverses raisons. Cette précarité engendre divers renoncements. 

 

Mobilité et employabilité

 

Ainsi, 50 % des Français·es en situation de précarité liée à la mobilité ont déjà refusé un poste ou une formation en raison de problèmes de mobilité, selon le Laboratoire de la mobilité inclusive. Cela fait des difficultés de déplacement la troisième cause de renoncement dans le domaine de l’emploi, derrière les problèmes de santé et de maîtrise du numérique. Derrière ce chiffre, des coûts toujours plus élevés du permis B, du carburant, de l’obtention d’un véhicule, des offres inégales en transports en commun selon les territoires et une méconnaissance des aides à la mobilité disponibles.

Pouvoir se déplacer est donc un facteur majeur dans le parcours professionnel de chacun·e et un levier important pour favoriser l’égalité des chances. Ainsi, dans le cadre de l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée, l’entreprise à but d’emploi Le Ressort a mis en place une navette qui dessert les communes environnantes pour permettre aux nombreux bénéficiaires sans moyen de locomotion de se rendre au travail.

 

Mobilité, culture et lien social

 

Face aux besoins primaires, la culture et les loisirs passent souvent en second plan.  Pourtant, ils sont indispensables à notre développement personnel. Ils jouent un rôle majeur dans la construction de nos imaginaires, de nos cercles sociaux et donc de nos parcours personnels et professionnels.

Or, la mobilité influe considérablement sur notre accès à la culture et aux loisirs. En effet, 23 % des étudiant·e·s ont renoncé à des activités de loisirs en raison de problèmes de mobilité, selon le Baromètre des mobilités du quotidien.

Pourtant, ces déplacements ont une place de plus en plus importante dans nos vies. Ainsi, en 2022, la métropole d’Aix-Marseille a effectué une étude de la mobilité liée aux loisirs sur son territoire ; cela comprend les déplacements liés aux visites amicales et familiales, aux activités sportives ou de divertissement comme aller au théâtre ou au restaurant. Elle a ainsi observé que la mobilité pour les loisirs en semaine était plus importante que celle du travail dans la métropole aux heures de pointe (sauf celle du matin). L’accès à la mobilité doit donc pouvoir suivre cette tendance pour garantir le vivre-ensemble.

 

Mobilité et durabilité

 

La question de la mobilité inclusive implique la mise en place d’un nouveau modèle d’organisation de nos déplacements. La dépendance aux voitures individuelles est indéniable, notamment dans des territoires non urbains, tout comme le besoin d’en sortir pour des raisons environnementales et sanitaires.

Heureusement, les chiffres permettent d’entrevoir un avenir aux mobilités plus douces. Selon l’Observatoire des territoires, dans un cadre urbain, « 9 % des déplacements motorisés pourraient être faits à pied et un peu moins de la moitié (43 %) à vélo ». Par ailleurs, 20 % des automobilistes déclarent qu'ils seraient encouragés à essayer des modes alternatifs à la voiture s'ils bénéficiaient de conseils.

En plus de la réduction des émissions carbone, les bénéfices seraient multiples, notamment en termes de santé. En effet, la pollution atmosphérique a des effets sur l'espérance de vie et la mortalité, car elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires. Or les difficultés liées aux déplacements ont déjà poussé 26 % des Français·es à renoncer à réaliser des examens médicaux, ce qui représente également un risque sanitaire inquiétant.

Un nouvel équilibre dans nos usages des différents modes de transport en faveur de moyens décarbonés permettrait de diminuer de différentes manières les facteurs qui mettent la santé des Français·es en risque.

 

 

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