Revue de presse : Olivia Grégoire et ESG, métiers à impact, mal-être étudiant
Que fallait-il retenir de l’actualité de l’engagement cette semaine du 22 février ? Voici les articles que la rédaction de Carenews a sélectionnés pour vous.
À l’occasion d’une interview accordée à L’Opinion, Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable défend l’instauration de normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) transversales à toute l’Europe. L’objectif ? Encadrer les pratiques extra-financières, mesurer la performance des entreprises et les valoriser.
Nous voulons bâtir une norme européenne qui permette aux entreprises de faire connaître leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance, ce que l’on résume dans le sigle ESG. Si l’économie était un jeu de société, je dirais qu’il s’agit de définir la règle du jeu afin que les entreprises communiquent de la même façon à propos de leur empreinte sur la planète, sur la société, sur leurs salariés.
Les métiers à impact positif sont-ils bien payés ? C’est l’objet de l’étude réalisée par Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de l’engagement et relayée dans les Echos Start. On y apprend notamment que, si 60 % des salariés du secteur privé lucratif sont satisfaits de leur rémunération, ceux de l’ESS, payés en moyenne 38 % de moins, le sont un peu moins (47 %) :
Elle s'explique principalement par l'écart de budgets entre entreprises et associations, commente Caroline Renoux, fondatrice et présidente du cabinet Birdeo. Pour les salariés les plus engagés, la cause défendue sera plus forte que le salaire. Toutefois, on remarque une augmentation des salaires pour les postes clés au sein des associations, afin d'attirer davantage de profils stratégiques.
Usbek & Rica s’appuie sur un rapport publié le 22 avril par Swiss Re, une société d’assurances, pour présenter un nouvel argument de taille qui pourrait inciter la scène internationale à intensifier la lutte contre les dérèglements climatiques. En effet, les conséquences des changements climatiques, se traduisant par la montée des eaux, l’intensification des sécheresses ou la multiplication des incendies, pourraient entraîner un recul du PIB mondial de 11 à 14 % au cours des 30 prochaines années, soit un coût de 23 000 milliards de dollars.
Seul motif d’espoir : si la communauté internationale réussit bel et bien à maintenir l’augmentation de la température mondiale sous la barre des 2° C – seuil fixé par l’accord de Paris -, les pertes économiques resteraient globalement "marginales", selon Swiss Re.
Et si l’entrepreneuriat social était devenu une norme ? Les Echos Start revient sur les success stories de la Tech for Good. Des structures à impact qui séduisent les investisseurs, réalisent des levées de fonds records et changent d’échelle en imposant un modèle entrepreneurial différent. Pour ne pas être considérées comme déconnectées des réalités, ces entreprises font néanmoins face à de nombreux défis.
“Quand on parle à nos clients Leclerc ou Carrefour, on parle business, comme n'importe quelle autre start-up”, poursuit l'entrepreneur. Une approche non exempte de conséquences. “L'équipe 1.0 de Phenix était très militante. Dans la version 2.0, nous avons recruté des profils plus experts, venus d'entreprises souvent traditionnelles, qui sont peut-être moins passionnés que ceux de la première heure”, raconte Jean Moreau.
La moitié des chefs d’entreprises placent la transition énergétique et la décarbonation comme une priorité, nous apprend Matthieu Mougard, responsable du secteur énergie et environnement du cabinet Mazars dans Les Echos. Avec une de ses associés, il explique comment ces thématiques sont devenues de véritables enjeux.
Les grandes entreprises, donneuses d'ordres, ont un rôle primordial à jouer, car ce sont elles qui vont entraîner toute leur chaîne de valeur.
Les innovations en matière d’énergie propre sont en baisse depuis dix ans, rapporte Maddyness, qui s’appuie sur une étude publiée par l’Office européen des brevets (OEB) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) le mardi 27 avril. Ces inventions sont pourtant vitales pour limiter les changements climatiques.
Pour le président de l’OEB, Antonio Campinos, "ce rapport souligne la nécessité d’accélérer encore l’innovation dans les énergies sobres en carbone, dont certaines sont tout juste en train d’émerger".
Peur du changement, théorie du bien public, compensation morale ou pression des normes sociales, Romain Espinosa, économiste et chercheur CNRS décortique dans Les Echos Start les théories de l’économie comportementale qui permettent de mieux comprendre notre « inaction » ou notre « inefficacité » en termes de lutte contre les changements climatiques.
Dans une tribune publiée dans The Conversation, Marjorie Allain-Moulet, responsable innovation en IA et en data science dans un groupe coté, défend les bénéfices pour la société d’une intelligence artificielle égalitaire. Un sujet déjà sur la table de l’Assemblée nationale, de la Commission européenne et de l’UNESCO. Elle appelle également à « améliorer la féminisation du numérique ».
Depuis le deuxième confinement, des bénévoles de l’association Psy du cœur vont à la rencontre des étudiants lors de distributions alimentaires ou encore dans les restaurants universitaires et leur offrent des consultations uniques. « Alors que le gouvernement distribue des “chèques d’accompagnement psychologique” (CAP), qui offrent trois consultations gratuites aux étudiants, rémunérées 30 euros chacune pour le thérapeute, les Psys du cœur œuvrent, eux, bénévolement en extérieur, en allant au contact des jeunes », raconte Le Monde.
Invités dans l’émission « La terre au carré », présentée par Daniel Fiévet sur France Inter, Philippe Clergeau, professeur au Muséum d’histoire naturelle et Emeline Bailly, chercheuse en urbanisme défendent l’importance d’une biodiversité urbaine, au-delà d’une simple végétalisation des villes.
Lisa Domergue