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Par Carenews INFO - Publié le 24 mai 2024 - 11:00 - Mise à jour le 27 mai 2024 - 11:10 - Ecrit par : Elisabeth Crépin-Leblond
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Secours catholique, grande collecte du sport, SOS homophobie... Les brèves ESS de la semaine

Une lettre ouverte du Secours catholique à Emmanuel Macron, une grande collecte pour le matériel sportif usagé, le nouveau rapport de SOS Homophobie, la répression des opposants à l’A69, les associations protestent contre la loi d’orientation agricole…Découvrez l'actualité de l'ESS de cette semaine.

Les brèves ESS de la semaine. Crédits : Carenews
Les brèves ESS de la semaine. Crédits : Carenews

 

  • La présidente du Secours catholique alerte Emmanuel Macron sur la précarité

 

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République mercredi 15 mai, Véronique Devise, la présidente de l’association Secours Catholique-Caritas France, alerte sur l’aggravation de la pauvreté et des situations de précarité en France. Son message intervient alors que le gouvernement prévoit de dévoiler un nouveau durcissement de l’assurance chômage

« Emmanuel Macron, deux ans après votre réélection, nous tenons à vous alerter sur la gravité de la situation. De parents pauvres de vos orientations politiques, les personnes les plus vulnérables de notre société semblent être devenues une cible », s’indigne Véronique Devise. La présidente du Secours Catholique évoque en plus de la réforme de l’assurance chômage, la loi « plein emploi », l’abandon du chèque alimentaire, la loi immigration, la suppression de l’allocation spécifique de solidarité ou encore l'évolution de la loi SRU

« Cette succession d’annonces hostiles aux personnes vivant la précarité n’est pas acceptable », dénonce-t-elle, enjoignant le chef de l’État à faire de la situation des personnes en précarité une boussole de son action. « L’attention portée aux plus vulnérables est la preuve de l’importance réelle qu’une société humaine accorde à la dignité humaine », affirme-t-elle.

 

  • La grande collecte du sport se tient jusqu’au 31 mai

 

Dans l’élan des JO de Paris 2024, une « grande collecte du sport » a été lancée au niveau national pour donner une seconde vie au matériel de sport et de loisirs usagé, cassé ou inutilisé.

Jusqu’au 31 mai, il est possible de déposer du matériel sportif, hors textile ou chaussures portables en dehors de la pratique sportive, dans l’un des points de collecte en France

L'initiative, organisée par les entreprises du secteur sport, loisirs et cycle avec l'éco-organisme Ecologic dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, associe les fabricants, les distributeurs, les associations et les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Le matériel récolté sera ensuite soit remis en état et confié à des associations caritatives, soit recyclé ou revalorisé

 

  • Le rapport 2024 de SOS Homophobie montre une augmentation de la haine en ligne

 

Dans son rapport annuel présenté mercredi 15 mai, l’association SOS Homophobie alerte sur « la persistance et l’ancrage de l’exclusion, des discriminations et de la haine à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bi, trans et intersexes ». 

En 2023, ses bénévoles ont recensé 2 377 cas de LGBTIphobies, contre 1506 l’année précédente, via sa ligne d’écoute anonyme, son chat’écoute et son formulaire de témoignages en ligne. Cet état des lieux ne prétend pas offrir un paysage exhaustif mais la représentation d’un contexte, explique néanmoins l’association.

Le rapport appuie notamment sur l’augmentation des discours de haine et du harcèlement en ligne, qui est devenu le contexte numéro un des cas rapportés à l’association. « Alors que l’on pouvait auparavant considérer l’espace numérique comme relativement sécurisé, Internet est aujourd’hui utilisé comme un relais de messages LGBTIphobes et une prolongation du harcèlement et des discriminations vécus dans le monde réel », met-il en avant.

 

  • L’observatoire toulousain des pratiques policières dénonce une pratique abusive de la force sur le tracé de l’A69

 

L’observatoire toulousain des pratiques policières (OPP) a rendu un rapport la semaine dernière dans le cadre des oppositions qui concernent le chantier de A69 entre Toulouse et Castres, faisant état d’un déploiement « excessif » de policiers et d’armes à l’encontre des opposants au projet d’autoroute.

Pour établir ce rapport, l’OPP, constitué de membres de la Fondation Copernic, de la Ligue des droits de l’homme et du Syndicat des avocats de France, s’est intéressé durant six semaines à la façon dont les forces de police et de gendarmerie géraient ce mouvement d'opposition. 

À partir notamment du 15 février, les observateurs ont remarqué  « une militarisation du maintien de l’ordre » avec « le déploiement de blindés, d’unités de gendarmerie de toute nature, de compagnie de CRS mais aussi l’utilisation de l’ensemble de l’armement à la disposition de la police française et de la gendarmerie », un usage « immodéré et absolument non proportionnel de la force et de tous les moyens militaires qu’ils ont en œuvre » ainsi que des entraves systématiques à la liberté d’observation et d’information vis-à-vis des journalistes et observateurs.

 

  • Trente organisations demandent la réintégration des objectifs en matière de surface agricole en agriculture biologique et en légumineuses

 

Trente organisations, dont plusieurs associations de défense de l’environnement, de consommateurs et d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, ont cosigné une lettre ouverte mercredi 22 mai, critiquant l’adoption par l’Assemblée Nationale dans la nuit du 16 au 17 mai de l’article 1er du projet de loi d’orientation agricole, comportant la suppression du code rural des objectifs chiffrés en matière de surface agricole utile (SAU) cultivée en agriculture biologique et en légumineuses.

La loi Egalim du 30 octobre 2018 prévoyait que 15 % de la surface agricole utile devrait être couverte par le bio en 2022, un objectif non atteint mais reformulé à 18 % de la SAU en agriculture biologique d'ici à 2027 par le programme Ambition bio. La loi Climat et résilience avait quant à elle inscrit l’objectif de 8 % de la SAU en légumineuses d'ici à 2030 dans le code rural. 

Les organisations dénoncent le manque de financements publics et d’une politique publique de structuration des débouchés pour atteindre ces objectifs, et demandent leur réintégration dans la loi « pour guider notre agriculture vers un modèle plus souverain, durable et résilient ».

 


À lire aussi : Dans l’agriculture biologique, une crise sans précédent depuis 3 ans 


 

Élisabeth Crépin-Leblond

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