Ville inclusive : quel rôle pour chaque acteur dans l’action sociale ?
Pour les 20 ans de la Fondation VINCI pour la Cité, Kantar Public a réalisé un sondage sur la perception de l’action sociale à l’échelle de la ville par les différents acteurs concernés.
Quels sont les enjeux de la ville inclusive ? Comment les acteurs perçoivent-t-ils l’action sociale à cette échelle ? Kantar Public a réalisé un sondage pour les 20 ans de la Fondation VINCI pour la Cité. 500 représentants de collectivités territoriales, d’associations et d’entreprises ont été interrogés dans ce but.
Tout d’abord, tous les acteurs constatent une augmentation des besoins en termes d’action sociale. Parmi les interrogés, 77 % des associations le constatent, 69 % des collectivités et 67 % des entreprises.
L’action sociale, affaire de tous
Mais qui doit être en charge de ces questions d’action sociale ? Les trois catégories interrogées estiment qu’il s’agit de l’affaire de tous. De manière quasiment unanime (entre 97 et 99 % selon les catégories) les répondants pensent que les communes ont un rôle à jouer important sur le territoire en termes d’action sociale. Même constat concernant les associations avec un taux d’approbation entre 96 et 99 % selon les catégories. Enfin, 69 % des collectivités et 86 % des associations affirment qu’il s’agit du rôle des grandes entreprises de participer à l’action sociale.
L’entreprise légitime sur l’accès à l’emploi
L’étude rentre dans le détail et s’intéresse aux domaines d’action dans lesquels chaque catégorie a le plus de légitimité à intervenir. Les catégories de répondants sont accordées sur un certain nombre de thèmes. L’accès au soin, au logement et la gestion du vieillissement sont perçus comme rattachés aux acteurs publics. L’entreprise est identifiée comme légitime à intervenir sur l’accès à l’emploi. Les associations sur l'accueil des populations migrantes, l’accès à l’alimentation saine et l’accès à la culture et aux loisirs.
En revanche, aucun acteur n’est perçu comme légitime sur la question de l’inclusion numérique. Sur l’accès aux mobilités, les collectivités identifient les entreprises comme légitimes alors que les entreprises et les associations considèrent les acteurs publics comme autant légitimes à ce sujet.
Quels atouts pour chaque catégorie ?
Le sondage de Kantar Public s’arrête également sur les atouts de chaque acteur pour mener l’action sociale. Toutes les catégories estiment que les communes et associations sont légitimes sur la connaissance des publics et besoins des territoires. Du côté des entreprises, l’atout principal perçu est la capacité à mettre des moyens à disposition. Enfin, la capacité à mettre en place des innovations est considérée comme un atout des entreprises et des associations, mais pas des communes.
Lisa Domergue et Théo Nepipvoda