Zéro artificialisation nette : la métropole d’Angers évalue l’impact des projets économiques sur l’environnement
Pour réduire l’artificialisation des sols et concilier cet objectif avec le développement économique, Angers Loire Métropole a généralisé le recours à une grille d’analyse destinée à analyser l’impact des projets d’entreprises.

Comment réduire l’artificialisation des sols pour lutter contre les dérèglements climatiques et limiter les effets sur la biodiversité ? C’est la question qui se pose à une partie des territoires, dont Angers Loire Métropole. Son conseil communautaire a voté le lundi 9 octobre une mesure instaurant une grille d'analyse destinée à évaluer les projets d'implantation économique sur le territoire.
L’objectif ? Évaluer les impacts économiques et environnementaux d’un projet avant de valider son implantation sur le territoire.
Concilier développement économique et écologie
« On souhaite dès à présent trouver le juste équilibre entre les enjeux économiques du territoire, les besoins des entreprises, la stratégie de ré-industrialisation de la France et les exigences environnementales », peut-on lire dans l’exposé de la mesure.
Ainsi, l’Aldev, l’agence de développement économique de la métropole, évalue avec une grille d’analyse les projets économiques d’entreprises qui souhaiteraient disposer d’un terrain. Trois dimensions sont prises en compte : l’analyse économique du projet, ses retombées pour le territoire et l’impact environnemental. L’agence précise étudier « l’impact carbone », « l’optimisation de l’utilisation des ressources » ou la « bonne gestion des flux de matières ».
Mesure zéro artificialisation nette
Cette mesure répond notamment à un impératif législatif : l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, instauré par la loi climat et résilience du 22 août 2021.
En conséquence, les territoires doivent réduire de moitié d’ici 2031 le rythme d’artificialisation et de consommation d’espaces naturels par rapport à la décennie 2011-2021. L’artificialisation est définie par le code d’urbanisme comme « l'altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d'un sol ». Elle est « nette » dans le sens où l’artificialisation est possible si elle implique une renaturation à proportion égale d’espaces artificialisés. L’artificialisation nette devra être nulle en 2050.
La rédaction