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Par Carenews PRO - Publié le 2 novembre 2022 - 17:30 - Mise à jour le 2 novembre 2022 - 17:52
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Emmaüs Défi a publié l'étude d’impact de son dispositif Banque Solidaire de l'Équipement

En 2021, Emmaüs Défi a lancé une étude sur les coûts évités, grâce à son dispositif la Banque Solidaire de l'Équipement (BSE), pour ses différentes parties prenantes : pouvoirs publics, bailleurs sociaux et entreprises. Une étude qui revient, entre autres, sur l' impact économique des dons d'une entreprise comme Tediber.

La Banque d'Equipement Solidaire accompagne les familles démunies dans leur premier aménagement. Crédit : iStock
La Banque d'Equipement Solidaire accompagne les familles démunies dans leur premier aménagement. Crédit : iStock

 

Pour mener à bien sa mission sociale auprès des plus démunis, la Banque Solidaire de l’Équipement (BSE), dispositif développé par Emmaüs Défi, récupère des invendus de meubles et décorations auprès d'entreprises, magasins et industries. Depuis 2012, le dispositif a permis un impact environnemental et social contre le mal-logement, en permettant aux personnes fragilisées de s'équiper rapidement au moment d’accéder à un logement. 

En 2021, Emmaüs Défi a lancé une étude sur les coûts évités, grâce au dispositif de la BSE, pour ses différentes parties prenantes : pouvoirs publics, bailleurs sociaux et entreprises. La synthèse dresse également un bilan économique du don d’équipements, notamment de l'entreprise Tediber. 

 

Quel contexte pour les primo-accédants fragilisés ?

Premier point, l’étude pointe certaines considérations importantes de contexte. Le moment où un nouveau locataire va prendre un logement est une étape primordiale qui va influer sur la trajectoire du locataire. En effet, les primo-accédants en situation financière fragile doivent assumer de nouvelles responsabilités (financières, d’entretien et d’aménagement du logement etc.) Conséquences : il peut y avoir « une mauvaise appropriation d’un logement par un locataire », nous explique l’étude, qui peut se traduire par quatre grands types de situations identifiées :

  • Les impayés locatifs,
  • Les troubles du voisinage, 
  • La non prise du logement ou un départ précoce du locataire,
  • Le surendettement.

 

Quels sont les coûts liés à la mauvaise appropriation du logement ?

Une mal-appropriation du logement à des coûts pour les acteurs publics et les bailleurs sociaux. Dans le détail, la BSE en pointe quatre :

  • Un accompagnement social « curatif » équivaut à 240 euros. C’est le coût unitaire de l’action des acteurs publics, et il est équivalent à celui de l’action des bailleurs sociaux. 
  • Pour les procédures de recouvrement puis d’expulsion (amiable ou contentieux), ce coût représente 5 937 euros pour les acteurs publics et 2 241 euros pour les bailleurs sociaux.
  • L’ouverture et l’aide à l’accès aux droits a généré un coût de 3 391 euros pour les acteurs publics.
  • Les procédures liées au surendettement se sont élevées à 2 370 euros pour les acteurs publics. L’hébergement d'urgence et le relogement post-départ du locataire équivaut à 1 961 euros.  

 

Quels sont les impacts sociaux de la BSE pour les locataires ?

 

Parmi les quatre familles d’impacts sociaux de la BSE, identifiés dans les précédents rapports d’impact, la sécurisation des parcours des bénéficiaires dans le logement a un impact positif sur deux premiers niveaux identifiés : 

  • Niveau 1: Le résident est capable de payer son loyer et ses charges 
  • Niveau 2 : Le résident a investi son logement, il l'entretient et y vit bien

 

Résultats : une baisse des impayés locatifs, des troubles du voisinage, mais aussi des départs du locataire (hors expulsion) ou de la non prise du logement, et des situations de surendettement.    

 

Le cas de l'entreprise tediber

Il existerait certaines situations identifiées comme « économiquement intéressantes » pour l’entreprise Tediber de donner à la BSE : les retours-clients de matelas. Deux options ont été étudiées : 

Dans le cas du reconditionnement et la revente client, l'étude démontre que « l’entreprise dépense des frais liés à la logistique (transport retour client et relivraison, coût de stockage) ainsi que des coûts liés au reconditionnement (tri, blanchisserie, rehoussage). » Autre constat : l’entreprise perd une partie de la valeur du produit, car il ne sera plus vendu au prix initial.

Dans le second cas où Tediber fait don à la BSE des matelas provenant de retours de clients, l’entreprise dépense des frais liés à la logistique (transport retour client). L’entreprise perd la valeur du produit (prix de revient), mais bénéficie de déductions fiscales (dépendant du bénéfice de l’entreprise et du montant total de dons effectués).

 

En conclusion, l'étude souligne que « la BSE permet à des ménages d’accéder à plusieurs dizaines de références issus de grandes marques. » Cette étude contextualisée, reste à portée limitée, notamment sur le cas des matelas Tediber et « n’a pas de portée générale sur tous les produit donnés à la BSE par ses partenaires, pour le moment. » La BSE conclut vouloir « engager de (futures) entreprises donatrices dans des réflexions similaires pour apprécier au cas par cas l’intérêt de tels partenariats. » 

 

La rédaction 

 

 

 

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