Emploi : l’ESS résiste mieux à la crise que le reste du privé

La crise a touché l’économie sociale et solidaire mais pas autant que le reste du secteur privé. Il s’agit de l’enseignement d’une note d’analyse réalisée par l’Observatoire national de l’ESS. L’emploi dans l’ESS s’est contracté de 0,9 % au 4e trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019. Pour le reste du secteur privé, la baisse est de 2 %. 

Pourquoi l’ESS est-elle moins touchée ?

Cette meilleure résistance s’explique, selon l’Observatoire national de l’ESS, par la faible présence de la restauration et de l’hébergement, secteurs les plus touchés, dans l’économie sociale et solidaire. 

Pour Jérôme Saddier, le président d’ESS France, ces chiffres démontrent également l’intérêt de l’ESS pour notre société :

Le redressement plus rapide (...) illustre la contribution de l’ESS à une prospérité plus résiliente et riche en emplois. Sans doute faut-il y voir à la fois une volonté de ses dirigeants de démontrer une réactivité plus forte face à l’expression de besoins sociaux renouvelés.

Un rattrapage des mois passés

Ce bilan, pourtant mitigé, apparaît comme un rattrapage par rapport aux pertes observées en juin 2020. À l’époque, l’emploi avait chuté de 2,4 % par rapport à l’année précédente. 52 000 emplois avaient été perdus. Selon l’étude, l’ESS bénéfice des mêmes ressorts que l’économie classique : la reprise des loisirs et la mobilisation progressive des dispositifs d’aides. 

Les associations particulièrement touchées

Mais tous les types de structures n’ont pas été frappés par la crise de la même manière. L’emploi dans les associations a chuté d’1,3 % au 4e trimestre par rapport à l’année précédente. Jouant un rôle dans la culture et les activités sportives, elles ont lourdement été pénalisées par les restrictions sanitaires. 

L’emploi dans les mutuelles a également chuté, sur la même période, de 0,9 %. À l’inverse, l’emploi dans les coopératives et les fondations a augmenté respectivement de 0,2 et 3,6 %.