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Par Carenews PRO - Publié le 2 juillet 2021 - 10:01 - Mise à jour le 2 juillet 2021 - 10:01
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Fabien de Castilla (Groupe Ares) : « On peut avoir de l’impact dans le domaine de l'intérêt général »

Pour ce huitième épisode de la saison 5 du podcast Changer La Norme, Flavie Deprez reçoit Fabien de Castilla, co-directeur général du groupe Ares, l’Association pour la Réinsertion Économique et Sociale. Depuis 1991, l’association a la vocation de favoriser l’insertion de personnes en grande exclusion.

Fabien de Castilla (Groupe Ares) : « On peut avoir de l’impact dans le domaine de l'intérêt général » Crédit visuel : Carenews.
Fabien de Castilla (Groupe Ares) : « On peut avoir de l’impact dans le domaine de l'intérêt général » Crédit visuel : Carenews.

Après une formation généraliste en école de commerce et à Sciences Po, Fabien de Castilla rencontre le groupe Ares une première fois et vit, à 27 ans, un virage dans sa carrière. 

En rentrant en France après avoir mené des projets de développement basés sur l’économie circulaire en Afrique, c’est le déclic.

« J’ai été très inspiré par ce qu’on appelait l’économie circulaire au début, en en rentrant en France en 2013, j’ai eu envie d’entreprendre dans ce secteur »

Il fonde alors les joyeux recycleurs, une solution pour gérer les déchets en entreprise. Le problème du recyclage soulevé par son entreprise trouve rapidement une solution, et Fabien de Castilla laisse son associé continuer l’aventure seul. Ce n’est qu’en 2018, sur le fil de lancer un nouveau défi entrepreneurial, qu’il va croiser à nouveau la route du groupe Ares, et qu’il en devient le deuxième co-directeur général.

De 1991 à 2021, le projet d’insertion du groupe ARES

Il faut remonter en 1991, lorsque Fabien de Castilla n’avait que neuf ans, pour voir naître Ares. À ce moment, le nombre de sans-abris augmente, et peu de solutions sont proposées pour les faire sortir durablement de leur situation d’exclusion. 

Ares innove donc et crée des parcours d’insertion par le travail. Pourquoi par le travail ? Fabien de Castilla nous l’explique. Par le rythme que le travail procure, par les liens sociaux qu’il tisse,  et par le goût de l’effort qu’il fait naître, « le travail, c’est un ensemble de choses qui permet de redonner confiance en soi, et mécaniquement, à terme, de redonner confiance en la société. »

Aujourd’hui présent dans trois régions, Ares est devenu un groupe accompagnant au quotidien 700 personnes en situation d’exclusion. Initialement des sans-abris, de nouvelles personnes ont été prises en charge par Ares comme les réfugiés et les séniors. Ce qui compte, c’est d’accompagner, non pas une catégorie de personnes, mais toutes les personnes qui ont pour point commun la volonté de s’en sortir. Comment sont-ils accompagnés ? Ares propose des formations à trois métiers accessibles, dans lesquels la demande est forte et où seront donc disponibles des postes : 

  • la logistique (manutention, préparation de commande)
  • l’économie circulaire (tri sélectif des déchets, réparation d'électroménagers, reconditionnement de matériel informatique), 
  • le numérique (test de logiciel, saisie de données).

Le modèle économique du groupe Ares

Le groupe travaille avec des entreprises de trois manières : 

  • la prestation de service, prédominante chez Ares puisqu’elle engendre 80 % du chiffre d’affaires
  • la création de passerelle emploi (recrutement par les entreprises des personnes ayant travaillé chez Ares)
  • la relation de mécénat, qui reste ponctuelle et réduite par rapport aux autres solutions.

 

Pour développer de nouveaux programmes plus impactants, plus rapidement et plus efficacement, le groupe Ares s’est lancé il y a dix ans dans la création de joint-ventures. La première, Log’ins, avec l’entreprise XPO Logistics, répondait par exemple à un enjeu d’amélioration de l’insertion des personnes handicapées. 

Depuis, au vu du succès de Log’ins, trois autres joint-ventures ont vu le jour : l’entreprise Acces, en 2016, créée en partenariat avec Accenture, pour le numérique, puis en 2018, la co-entreprise LIVA, avec Vinci pour le BTP. Enfin, c’est en janvier 2021 qu’est née la toute nouvelle joint-venture RepareSeb, créée avec le Groupe SEB pour l’économie circulaire.

L’évolution du secteur  

Fabien de Castilla constate que nous entrons dans une nouvelle phase de l’économie sociale et solidaire, apparue après une période d’ouverture, mais encore marquée par des profils trop caricaturaux. Aujourd’hui, Fabien de Castilla confirme : 

« On va plus loin que quelques personnes engagées qui veulent faire différemment : cela concerne beaucoup de monde. »

(Re)découvrez les épisodes de Changer La Norme sur la thématique de l’insertion sociale et professionnelle :
     

 

* Changer La Norme est soutenu par la Fondation Entreprendre.

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