La répartition des bénéfices : un enjeu prioritaire pour les salariés
La CG Scop publie son deuxième Baromètre de l’entreprise de demain. Après une mise en lumière des attentes et des besoins des salariés et des dirigeants d’entreprises, un focus est fait sur le statut coopératif et la perception que ces derniers en ont.

Quelles sont les attentes et les besoins des salariés et des dirigeants d’entreprise ? Quelle perception ont-ils du statut coopératif ? Pour sa deuxième édition, le Baromètre de l’entreprise de demain, mené par Opinion Way pour la CG Scop a sondé 1 006 salariés et 500 dirigeants d’entreprises françaises.

Une meilleure répartition des bénéfices
Côté salariés, on apprend que parmi leurs enjeux prioritaires, la répartition des bénéfices arrive en pole position (48 %), suivi par le développement des compétences et la progression de carrière (39 %) et la réduction de l’impact environnemental et l'engagement de l'entreprise dans la transition énergétique (38 %).
Même vision pour les dirigeants, mis à part la sauvegarde et la création d’emplois non délocalisables qui détrônent la répartition des bénéfices, enjeu le moins important pour les patrons. Ces chiffres mettent ainsi en exergue un point de vigilance puisque 96 % des salariés estiment que l’entreprise ne redistribue pas équitablement ses bénéfices.
Participation des salariés dans les décisions
Autre enseignement de cette étude : près de la moitié des salariés (44 %) n’ont jamais été consulté dans les décisions stratégiques ou organisationnelles de l’entreprise. Quant aux salariés qui ont été consultés (+11 points par rapport à 2021), ils l’ont principalement été (36 %) sur les aspects d’organisation du travail.
Pourtant, si les entreprises incluaient davantage leurs salariés dans les décisions stratégiques, elles devraient sûrement opérer des choix importants. En effet, près de la moitié des salariés (46 %) considère que l’entreprise ne s’engage pas ou pas assez en faveur de l’environnement.
Focus sur le Scop et les Scic
Le dernier volet du baromètre s’intéresse à la perception qu’ont les salariés et les dirigeants du modèle coopératif. Principal enseignement, pour 26 % des dirigeants, ce statut doit faire ses preuves. Une crainte qui pourrait d’ailleurs expliquer que trois patrons sur cinq n’envisagent pas de transformer le statut de leur entreprise, en baisse de six points par rapport à l’année précédente.
Côté salarié, le modèle des Scop et des Scic est bien accueilli avec 79 % des sondés qui aimeraient un jour travailler au sein d’une coopérative.
Lisa Domergue