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Par Carenews PRO - Publié le 5 décembre 2023 - 13:50 - Mise à jour le 5 décembre 2023 - 14:13 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Les structures de l’économie sociale et solidaire ont-elles intérêt à mesurer leur impact social et environnemental ?

Lors des Journées de l’économie autrement, une table ronde s’est intéressée à la question de la mesure d’impact et à la pertinence d’une telle démarche pour les structures de l’économie sociale et solidaire.

Les Journées de l'économie autrement se sont déroulées à Dijon les 24 et 25 novembre. Crédits : Théo Nepipvoda.
Les Journées de l'économie autrement se sont déroulées à Dijon les 24 et 25 novembre. Crédits : Théo Nepipvoda.

 

Pourquoi est-il important de mesurer la création de valeur non-financière de l’économie sociale et solidaire ? « Pour l’économie sociale et solidaire, la contribution des organisations au PIB et à l’emploi est insuffisante pour rendre compte de la dynamique », estime Pascal Glémain, enseignant-chercheur en sciences de gestion-management à l’université Rennes 2. Utiliser d’autres indicateurs pour valoriser l’activité des structures de l’ESS apparaît donc comme une solution.

Il était l’un des participants à une table-ronde intitulée « Impact social et environnemental : comment valoriser ce qui compte vraiment ? », qui s’est déroulée lors des Journées de l’économie autrement à Dijon. L’événement organisé par le média Alternatives Économiques a eu lieu les 24 et 25 novembre.

« Avec la mesure d’impact, il faut penser de nouveaux agrégats macro et microéconomiques qui viennent des territoires », continue Pascal Glémain.


 

À lire aussi : aux Journées de l'économie autrement, on se demande pourquoi les associations ne sont-elles pas des acteurs économiques comme les autres ?


 

AG2R La Mondiale, une structure de l’ESS qui se saisit de la mesure d’impact

 

Certaines structures de l’économie sociale et solidaire se saisissent des outils de mesure d’impact. Le groupe de protection sociale AG2R La Mondiale le fait de plus en plus notamment pour ses investissements dans des projets de l’économie sociale et solidaire : « Nous sommes en train d’intégrer la mesure d’impact dans toutes les conventions que nous passons avec les associations », explique Grégory Soudan, responsable RSE d’AG2R La Mondiale.

Il évoque également les législations qui vont toucher certaines structures de l’ESS et les obliger, comme les autres entreprises, à s’engager dans une démarche de reporting extra-financier. Il cite notamment la directive CSRD qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2024 : « Si nous voulons nous  mettre en conformité, nous allons devoir nous outiller », estime-t-il. « Il faudra être en capacité de mesurer l’impact carbone sur différents pans de notre activité. »

 

La comptabilité comme outil pour valoriser l’ESS

 

Pour valoriser leurs activités, les entreprises de l’économie sociale et solidaire peuvent se saisir de l’outil qu’est la comptabilité.

 « La comptabilité est une façon de poser des conventions à propos de ce que l’on veut mesurer. Les chiffres sont uniquement un moyen », explique Alexandre Rambaud, codirecteur de la Chaire Comptabilité écologique (AgroParisTech, Université Paris-Dauphine, Université de Reims, Institut Louis Bachelier)  et du département Économie & Société du Collège des Bernardins. Comme il l’explique, la façon de faire de la comptabilité dépend de la finalité : il faut se poser la question « Qu’est-ce que l’on souhaite mesurer ? ». Il parle du référentiel que pourrait représenter l’écosystème. On mesurerait ainsi l’impact de l’entreprise sur celui-ci.

Pour Alexandre Rambaud, « l’économie sociale et solidaire devrait être moteur et se saisir de l’outil comptable pour repenser la base de la création de valeur. »


 

À lire aussi : Qu’est-ce que la mesure d'impact ?


 

Quels conseils pour mener une démarche de mesure d’impact ?

 

Louise de Rochechouart, responsable du pôle Création et du pôle Évaluation d’impact à l’Avise, délivre plusieurs conseils au sujet de la mesure d’impact. « Tout d’abord, il est important de penser le cadrage, se demander pourquoi je le fais », considère-t-elle. Elle estime également que cette mesure doit être réaliste et ne doit pas oublier la partie qualitative pour se focaliser uniquement sur l’aspect quantitatif. 

Autre conseil : « il est important d’être conscient que l’on s'inscrit dans un écosystème », continue-t-elle. Elle estime également qu’il est pertinent d’intégrer le plus possible les parties prenantes.

 

Théo Nepipvoda

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