MAIF Avenir : le fonds à mission de l’assureur

MAIF Avenir est un fonds de venture capital créé par l’assureur MAIF en 2015. Doté d’une capacité d’investissement de 250 millions d’euros, il investit dans des sociétés du Seed à la Série B, c'est-à-dire des débuts jusqu’au stade avancé de développement. « On accompagne les entreprises par des financements en capitaux propres pour les aider à se développer, à trouver leur marché, à accélérer commercialement et à recruter des équipes », explique Alexandre Joulié, Principal chez MAIF Avenir. 

Des startups qui répondent à des problématiques sociales et environnementales

La particularité, le fonds investit dans des startups technologiques répondant à des problématiques sociales ou environnementales. « On peut parler de tech for good », estime Alexandre Joulié.  « Dès le début, on s’assure qu’il y ait un enjeu de société ou environnemental au cœur de la proposition de valeur, de la stratégie de la société », précise Alexandre Joulié. MAIF Avenir se sert de KPI’s financiers, mais également extra-financiers pour suivre l’évolution des entreprises. 

Pourquoi le fonds est-il devenu à mission ?

D’ailleurs, le fonds est devenu société à mission en 2020, statut créé par la loi PACTE, et s’est doté d’une raison d’être. Outre l’investissement dans des entreprises à impact, MAIF Avenir explique dans sa raison d’être : « Nous affirmons notre préférence pour une performance économique de long terme et nous recherchons le meilleur alignement des intérêts de nos parties prenantes. »

Cette mission a des conséquences directes sur les relations du fonds aux startups :  « Cette mission vient irriguer les échanges qu’on a avec les dirigeants et les co-investisseurs dans les boards », considère Alexandre Joulié.

Une thèse d’investissement qui a bien évolué

Cette mission a eu pour conséquence de faire évoluer la thèse d’investissement. Avant 2019, le fonds était ce que l’on nomme de corporate venture capital. C’est-à-dire que ses investissements étaient orientés vers l’identification et le développement de synergies avec les activités de MAIF.  Lorsque MAIF Avenir est devenu société à mission, la thèse a évolué avec la fin de cette recherche systématique et une forme d’autonomisation.

Le fonds compte actuellement 28 participations actives dans des solutions technologiques de divers secteurs avec des tickets pouvant s’élever jusqu’à dix millions d’euros. Parmi les sujets traités par le fonds, la fintech & insurtech, le futur du travail & de l’éducation, la santé, la gestion & la protection des données et enfin la consommation responsable. On retrouve parmi les entreprises financées Ulule, le spécialiste du financement participatif, ou encore Carbo, la solution d’automatisation du bilan carbone pour les entreprises.

Théo Nepipvoda