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Par Carenews PRO - Publié le 4 avril 2023 - 10:30 - Mise à jour le 4 avril 2023 - 17:28
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No Label Ventures, le fonds d’investissement qui finance les fondateurs immigrés

Créé par Ramzi Rafih, le fonds No Label Ventures va accompagner des entreprises européennes dont au moins un des fondateurs est immigré ou fils d’immigrés. L’objectif : rendre l’écosystème plus diversifié.

Ramzi Rafih engagé pour la diversité dans l'entrepreneuriat. Crédit : No Label Ventures.
Ramzi Rafih engagé pour la diversité dans l'entrepreneuriat. Crédit : No Label Ventures.

 

Le monde des startups n’est pas réputé pour sa diversité. Qui y retrouve-t-on principalement ? Des hommes, blancs, jeunes, venus de grandes écoles. Et ne parlons pas des fondateurs. C’est ce constat qui a poussé Ramzi Rafih à fonder récemment No Label Ventures

Ce fonds britannique de venture capital va financer, dans plusieurs pays européens dont particulièrement la France, des startups dont au moins un des fondateurs a immigré ou est fils d’un immigré hors Europe de l’Ouest. Selon le fonds, 25 % des entreprises européennes sont fondées par des immigrés contre 55 % aux États-Unis.

 

Des startups souvent plus performantes

Ramzi Rafih explique que pourtant « la résilience et la surperformance peuvent être observées dans les équipes diversifiées, notamment avec des fondateurs immigrés. D'où notre parti pris et notre engagement envers ces entrepreneurs qui peuvent commencer leur parcours avec peu de financements, mais qui peuvent souvent gagner gros. » Il note que les groupes de fondateurs diversifiés, en termes ethique ou de genre, connaissent des performances 70 % supérieures avec pourtant 24 % de fonds en moins.

Le fonds proposera des tickets entre 150 et 250 000 dollars, et investira dans une trentaine de startups. Il a pour l’instant levé 9 millions d’euros et vise les 15 millions. Mais son action ne s’arrêtera pas là. No Label Ventures souhaite accompagner les entrepreneurs dans l’obtention du visa, barrière pour les entrepreneurs immigrés. 

 

Qui est Ramzi Rafih ?

Ce projet tient particulièrement à cœur à Ramzi Rafih. Avec sa famille, il a fui la guerre du Liban, étudié en France puis s’est installé au Royaume-Uni. Il a investi dans 20 startups dont 15 ayant été fondées par au moins une femme, une personne de minorité ethnique ou d’une autre minorité.

La France accueille peu de fonds dédiés aux équipes d’entrepreneurs diversifiées. Quelques fonds ont été lancés dans le but de promouvoir l’entrepreneuriat féminin comme Sista Fund fin 2022. 100 millions d’euros permettront d’appuyer le développer de startups dont au moins un des fondateurs est une femme.

 

Singa et La Ruche s’intéressent à l’entrepreneuriat des étrangers

Cependant, certaines associations se sont emparées de la question des entrepreneurs étrangers comme Singa qui propose des parcours entrepreneuriaux aux nouveaux arrivants. Autre exemple, l’incubateur The Human Safety Net à Montreuil créé en partenariat avec La Ruche. Il a également pour rôle d’accompagner les porteurs de projets étrangers dans leur parcours entrepreneurial. En trois ans, 600 personnes réfugiées ont été accompagnées.

 

Théo Nepipvoda

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