Plan épargne avenir climat, démission à la SBTi… Les brèves RSE de la semaine
Le Shift project publie une analyse des mesures énergie et climat des partis politiques, le patron de la Science based targets initiative démissionne, un livret d’épargne durable ouvert aux jeunes, la Macif désinvestit les fossiles : découvrez l’actualité de la RSE cette semaine.
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Le Shift Project analyse les principales mesures énergie et climat des partis politiques
Le think tank The Shift Project a publié le 4 juillet une note analysant le contenu des programmes pour les élections législatives de 2024 des trois principales forces politiques : le Rassemblement national, le Nouveau Front populaire et Ensemble pour la République.
« Aucune Assemblée nationale, aucun parti, aucune majorité, aucune coalition malgré ses divergences politiques internes ne pourra (...) faire abstraction [des constats scientifiques, notamment ceux du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat] », peut-on lire en introduction du document. « Apartisan, le Shift projet n’est pas apolitique pour autant », précisent les auteurs, en appelant au vote sans mentionner de parti.
En 15 pages, les mesures portant sur les transports et la mobilité, le logement, l’agriculture, l’industrie, l’énergie et d’autres thématiques sont analysées.
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Un plan épargne avenir climat ouvert aux jeunes de moins de 21 ans
Depuis le 1er juillet, les jeunes de moins de 21 ans peuvent investir dans la transition écologique via le plan épargne avenir climat (PEAC) prévu par la loi industrie verte. Les titres financiers disposent du label investissement socialement responsable (ISR) ou France finance verte.
Ce livret d’épargne n’est pas garanti et permet aux souscripteurs d’investir dans des supports divers. Les fonds seront bloqués pendant cinq ans et le plan est automatiquement clôturé lorsque son détenteur atteint l’âge de 30 ans. 22 950 euros au maximum peuvent être versés sur ce compte. Un gestionnaire ou le client lui-même peuvent prendre en charge la gestion des actifs.
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Le PDG de la Science based targets initiative démissionne sur fonds de critiques
Luiz Amaral, président-directeur général de la Science based targets initiative (SBTi) a annoncé son intention de démissionner le 2 juillet, évoquant des « raisons personnelles ». SBTi définit des cibles « basées sur la science » pour proposer aux entreprises « un chemin clairement défini pour réduire les émissions en accord avec les objectifs de l’Accord de Paris ». La méthodologie proposée par SBTi fait l’objet de critiques, y compris de la part de scientifiques.
Les critiques se sont renforcées après l’annonce par SBTi en avril dernier qu’elle allait autoriser l’utilisation de crédits carbone pour atteindre les objectifs en termes d’émissions de scope 3. Les émissions de scope 3 correspondent aux émissions non directement associées à la fabrication du produit, les crédits carbones correspondent à des émissions évitées ou séquestrées. Ce choix potentiel a été largement dénoncé, notamment par de nombreuses ONG dont Greenpeace, Oxfam ou le Secours catholique. Elles estiment que cette logique de compensation retarde la nécessaire réduction des émissions et s’avère trop incertaine.
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La Macif annonce désinvestir plus de 350 millions d’euros dans les entreprises pétrolières BP, Repsol et Shell
Dans le cadre de sa stratégie de désinvestissement dans les activités pétrolière, la mutuelle d’assurance Macif vend 356,5 millions d’euros qu’elle détenait chez BP, Repsol et Shell. La société a pour objectif de réduire de 50 % l’intensité carbone de ses portefeuilles d’investissement d’ici à 2030 et par rapport à 2022. L’intensité carbone est le rapport entre les émissions de gaz à effet de serre et la production de l’entreprise. Pour l’instant, elle annonce l’avoir diminuée de 20 % par rapport à 2022.
La Macif revendique par ailleurs 5,5 milliards d’euros d’encours investis « concernant les enjeux de durabilité ».
Célia Szymczak