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Par ETIC – des tiers-lieux responsables - Publié le 16 janvier 2024 - 11:59 - Mise à jour le 16 janvier 2024 - 11:59
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Au cœur des tiers-lieux dédiés à l'ESS : l'humain !

Une des particularités des cités ETIC, c'est que l'humain est au centre de ces tiers-lieux, aussi bien dans leur organisation que dans l'importance accordée aux échanges, aux rencontres, aux animations et aux synergies réelles. Pour mieux comprendre, nous donnons aujourd'hui la parole à Romain Salvan, responsable de la cité d’HÉVÉA et des tiers-lieux labellisés LA COOP et LES HALLES DE LA MARTINIERE. Il nous détaille tout ce qui fait la richesse de son métier, richesse qui résonne directement sur le bien-être des résident∙es ETIC.

Romain Salvan, responsable de la cité d’HÉVÉA et des tiers-lieux labellisés LA COOP et LES HALLES DE LA MARTINIERE - Crédit photo: ETIC
Romain Salvan, responsable de la cité d’HÉVÉA et des tiers-lieux labellisés LA COOP et LES HALLES DE LA MARTINIERE - Crédit photo: ETIC
  • Romain, comment définir ton rôle ?

 

Je dirais qu'être un responsable de cité ETIC, c'est être la porte d'entrée pour toutes et tous les résident∙es, les personnes curieuses, les prospects qui entrent dans un tiers-lieu, pour le visiter, y travailler, se renseigner, y passer ou s'y intéresser d'une manière ou d'une autre. Il faut être à même de pouvoir traiter tout type de demandes : organiser un événement, faire en sorte qu'il y ait toujours du café, régler les éventuels problèmes, en bref travailler sur les besoins des structures résidentes pour qu'elles n'aient plus qu'à se concentrer sur leur développement et sur leur activité, donc sur leur impact sur la société.

 

  • Question un peu provocatrice : est-ce à dire qu'il n'y a pas de limite à ton intervention ?

 

Bien sûr qu'il y en a, mais l'objectif est toujours de faire au mieux. Si je prends l'exemple de la gestion de la chaleur en période estivale que nos résident∙es peuvent être amené∙es à nous faire remarquer, nos engagements en matière de minimisation de l'impact environnemental de nos tiers-lieux nous font préférer des systèmes de ventilation optimisés à la climatisation. Je vais donc œuvrer dans le cadre de référence et de valeur qui est celui d'ETIC.

 

  • Alors une journée type d'un responsable de Cité ETIC, cela ressemble à quoi ?

 

Évidemment, aucune journée ne ressemble à une autre ! Je vais travailler autant sur de l'événementiel que l'animation pour les structures ESS résidentes, contribuer à commercialiser les bureaux vacants lorsqu'il y en a, communiquer sur notre proposition de valeur auprès de l'écosystème de l'Économie Sociale et Solidaire afin que chacun ait conscience des spécificités de nos tiers-lieux. À cela s'ajoutent les petits tracas du quotidien liés à un espace comme celui-ci, que l'on doit vite résoudre, pour que cela ne perturbe pas le travail des structures ESS qui s'épanouissent chez ETIC.

 

  • Les interactions sont donc permanentes !

 

C'est la plus grande richesse du poste. Nous avons déjà la chance de travailler avec une équipe formidable composée d'une multiplicité de profils, de parcours, de visions. Et en plus, nous côtoyons au quotidien chez HÉVÉA à la Cité ETIC de Lyon, 32 structures de l'Économie Sociale et Solidaire : de l'association qui propose des lieux de vacances ouverts à tous avec une spécificité tournée vers des enfants et des personnes en situation de handicap jusqu'à l'ONG internationale qui œuvre à la protection de l'environnement dans le monde entier. On se croise régulièrement dans les couloirs, dans les lieux mutualisés et collectifs, à la tisanerie pour un café, autour d'une table le midi dans l'espace restauration, etc.

 

  • Comment les informations vous remontent-t-elles lorsqu'il y a un sujet à régler ?

 

Plusieurs canaux… physiques comme les comités des résident∙es, les animations, les « tours du bâtiment », et en ligne comme le questionnaire annuel et notre intranet socialchange.fr qui permet de notifier les incidents du quotidien via des « tickets » et qui relie également toutes les structures résidentes pour mettre en avant petites annonces et évènements. Enfin, je suis régulièrement sollicité lorsque je passe dans les couloirs ou même lorsque je déjeune ou suis en train de travailler à mon bureau. Ce n'est pas le process le plus efficace comme vous pouvez l'imaginer, mais j’ai du mal à le décourager !

 

  • Comment les résidentes voient le rôle que tu joues et l'aide que tu leur apportes ?

 

Nous menons un questionnaire annuel qui nous permet de mesurer la portée des actions, la satisfaction, les axes de progrès. Il est demandé dans cette enquête de mentionner la plus grande force de la Cité aux yeux des résident∙es. Et chaque année, on comptabilise au moins une réponse qui fait référence au responsable de site et l'engagement qu'il met dans son travail. Cela légitime tout notre rôle et nous donne toujours plus de motivation à faire en sorte que tout se passe au mieux. De manière plus informelle, je ne suis jamais plus fier de mon rôle que lorsque je viens à la rescousse de quelqu'un qui a par exemple un dossier très important à imprimer et que je l'aide avec l'imprimante. Tout cela se traduit par des relations très conviviales, des remerciements, des sourires, des échanges, un verre partagé. Les résident∙es apprécient vraiment que quelqu'un∙e soit disponible pour les accompagner.

 

  • Pour être encore plus concret, comment s'est déroulée ta journée d'hier par exemple ?

 

C'est un bon exemple ! J'ai attaqué avec un potentiel problème d'infiltration d'eau sur la verrière d'HÉVÉA. Puis j'ai rencontré un prestataire qui propose un service de distribution de protections hygiéniques. J'ai ensuite enchaîné sur de la formation IT en architecture réseau car il s'agit d'un sujet structurant dans l'exploitation d'un tiers-lieu. J'ai ensuite contacté tous nos partenaires qui organisent des collectes, que ce soit le Foyer Notre-Dame des sans-abris, ceux qui prennent en charge le recyclage de piles, le don de vêtements. Ensuite, place à la facturation concernant des locations de salles et des évènements ayant eu lieu chez HÉVÉA, avant un appel téléphonique avec un prospect pour organiser une visite et la présentation de ce que nous proposons en termes de locations de salles et d'évènementiel. J'ai terminé avec un prestataire pour résoudre un dysfonctionnement au niveau des imprimantes. Ah, j'oubliais un échange avec une professeure de yoga pour organiser des cours au sein de la Cité ETIC HÉVÉA à la rentrée prochaine !

 

  • Dès lors, quelles qualités faut-il posséder pour pleinement s'épanouir dans ce métier en effet très varié ?

 

Il faut, je pense, aimer être en responsabilité et surtout s'inscrire pleinement dans une démarche de sociabilité pour rendre service, prendre du temps à écouter, à comprendre. La polyvalence et l'adaptabilité jouent un grand rôle bien sûr, mais je pense que vous l'avez compris. Et je dirais également qu'il faut aimer expérimenter, dans le sens où nous sommes dans un lieu de 2 000 m2 qui abrite des structures très différentes en termes d'impact et de mission, mais pour lesquelles nous allons être amenés à créer des synergies communes. Pour ce faire, il faut trouver des temps de rencontre, tenter différents formats, différentes animations pour créer du lien et du liant entre les personnes. L'objectif est que quand une structure qui lutte contre le suicide des étudiants verra passer un appel à projet sur de l'alimentaire, elle pense au restaurateur qui lui a parlé d'une solution, qu'ils travaillent ensemble dessus éventuellement, bref que la somme des impacts forme aussi un système cohérent avec la mise en commun des justes intentions et actions.

« Tout ce qui compte, c'est l'envie de s'investir, d'apprendre, d'être utile pour une cause et une mission avec des impacts forts qui dépassent largement le cadre d'une mission dans une organisation classique ! »

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