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Par Carenews PRO - Publié le 12 septembre 2018 - 09:33 - Mise à jour le 12 septembre 2018 - 14:11
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[LU] Hugues Vidor demande à l’État de renforcer son soutien à l’ESS

Hugues Vidor, président de l’Udes (Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire), a rencontré Libération au lendemain de sa visite au Premier Ministre. Amer, il reproche au gouvernement des financements et un engagement insuffisants, mais déplore également le manque de reconnaissance du secteur, qui va de pair avec le faible impact de l’Udes lors des concertations avec l’exécutif.

[LU] Hugues Vidor demande à l’État de renforcer son soutien à l’ESS
[LU] Hugues Vidor demande à l’État de renforcer son soutien à l’ESS

 

 

L’État, beaucoup de promesses pas encore transformées pour l’ESS

 

La politique sur les contrats aidés ? “Un mécanisme de double pleine”. La réforme de la formation professionnelle ? L’Udes estime avoir été “exclu[e] de la gestion paritaire des dispositifs”. Quant à la loi Pacte, actuellement en cours d’étude à l’Assemblée Nationale, elle doit “aller plus loin” pour Hugues Vidor, le président de l’Udes, “voix” des métiers de l’ESS. Globalement, le constat qu’il dresse est préoccupant pour les acteurs de l’ESS.  Il déplore notamment le manque d’investissements concrets de la part de l’État, qui traine sur deux dossiers capitaux : le financement de French Impact, le label des acteurs de l’innovation sociale, et la mise en place des parcours emploi compétences (PEC). Dans les deux cas, Hugues Vidor reproche au gouvernement son opacité. “On ne sait pas comment le fonds d’amorçage destiné à financer les nouvelles initiatives d’économie sociale et solidaire sera financé”, regrette-t-il, s’inquiétant d’un effet d’annonce. Une enveloppe d’un milliard d’euros devrait en effet couvrir les dépenses de French Impact. Quant à la mise en place des PEC supposés remplacer les contrats aidés, elle tarde, pénalisant ainsi le secteur. “Cela va être compliqué pour certains employeurs, reconnaît-il. (...) Par exemple dans celui de l’aide à domicile ou des établissements d’accueil. Ou encore dans l’insertion et l’animation, deux secteurs qui se sont beaucoup appuyés sur les emplois aidés.” Même son de cloche du côté du “pacte de croissance”, qui ne “cesse d’être reporté”.

 

La voix de l’ESS, pas encore assez forte ?

 

Sans financement ni soutien de l’État à la hauteur de ses ambitions, l’ESS peine encore à se faire entendre. L’une des solutions préconisée par Hugues Vidor serait “un rattachement fort à un ministère”, de préférence celui de l’Économie, et non pas de la Transition écologique dont il dépend aujourd’hui, ou encore d’une réelle reconnaissance. “Nous représentons et défendons les intérêts de 14 % de l’emploi privé en France, rappelle Hugues Vidor. Et pourtant le gouvernement tient peu compte de nos avis et refuse de nous inscrire dans la dynamique du mouvement social de ce pays.” Les espoirs du président de l’Unes reposent désormais sur la loi Pacte, actuellement en étude à l’Assemblée nationale. “Sur 71 articles, un seul concerne l’ESS, relativise-t-il tout de même. Quelques points sont positifs, comme la création du statut des entreprises à mission. Nous souhaitons que cette loi aille plus loin.”

 

Source : Libération

 

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