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Par Carenews INFO - Publié le 6 juin 2017 - 10:23 - Mise à jour le 21 juin 2017 - 08:24
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[CARENEWS JOURNAL N° 7] Recruteur de donateur

Vous avez sûrement déjà croisé dans la rue ces jeunes gens, en T-shirt aux couleurs d’une association, qui vous sollicitent pour devenir donateur. Ce sont des professionnels et leur métier porte un nom : recruteur de donateurs ou streetfundraiser. Johann, 26 ans, travaille depuis deux ans pour une entreprise de collecte de fonds dans la rue.


[CARENEWS JOURNAL N° 7] Recruteur de donateur
[CARENEWS JOURNAL N° 7] Recruteur de donateur

Bonjour Johann, en quoi consiste ton métier ?

 

Nous allons à la rencontre des gens dans la rue, leur expliquer les valeurs d’une association et nous leur proposons de s’investir en devenant membre de cette association et en la soutenant financièrement, par un prélèvement mensuel.

 

Comment es-tu devenu « recruteur de donateurs » ?

 

J’ai quitté le lycée à 17 ans sans le bac puis j’ai eu différents emplois commerciaux et d’animation. Je voulais aller davantage vers les gens. Je n’avais pas de diplôme mais on m’a fait confiance et on m’a donné ma chance.

 

As-tu été formé ?

 

Pour chaque mission, on reçoit une formation rémunérée de 1 à 2 jours. Elle porte sur l’histoire, le message et l’action de l’association. On voit aussi les bases de la collecte de rue : les règles à suivre (le respect, l’éthique), la manière d’aller vers les gens.

 

Le métier de « recruteur de donateurs »

 

Initiée par l’ONG Greenpeace à la fin des années 90, la pratique de recrutement de donateurs, en face à face, dans la rue se répand en France depuis une dizaine d’années car elle permet aux associations de recruter des donateurs sources de revenus réguliers.

 

La profession est strictement réglementée. À l’inverse des bénévoles qui peuvent récolter de l’argent liquide, lors de Journées nationales de collecte spécifiques, les recruteurs de rue peuvent uniquement solliciter des prélèvements bancaires.

 

La majorité des recruteurs de donateurs a entre 18 et 35 ans, mais le secteur est ouvert à tous. Le métier est accessible sans bagage ni diplôme spécifique. Il faut une sensibilité pour les causes humanitaires ou de solidarité, aimer le contact, être dynamique, faire preuve de persévérance et de force de conviction. Le travail demande aussi de la résistance physique et la capacité à faire face sereinement aux réactions de gens pressés ou qui se sentent sur-sollicités.

 

Quel contact de travail ?

 

L’employeur est une entreprise de collecte de fonds (seules quelques associations utilisent leurs propres salariés). Il s’agit de CDD de 5 à 6 semaines, renouvelables. Les contrats sont souples : temps plein, temps partiel, dans une même ville ou en « itinérant ». Les CDI sont très rares mais commencent à se développer.

 

Quelle rémunération ?

 

La profession se veut responsable et éthique. C’est la raison pour laquelle la rémunération est fixe et ne se base pas sur les résultats. Les salaires sont attractifs : un débutant reçoit entre 10 et 11 euros bruts de l’heure. Auxquels s’ajoutent 10 % de congés payés et prime de précarité ainsi que différentes modalités de défraiement des repas et des transports.

 

Quelques structures de collecte de fonds : Cause à effet, ONG conseil, Direct Sud…

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