#PrenezSoinDeVous : le confinement de Nicolas Froissard
La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 (coronavirus) nous oblige tous à rester confinés afin de protéger les plus fragiles et notre système de soin. Le média est vecteur d’informations, mais aussi créateur de lien. Aussi, chez Carenews, nous lançons une série de discussions quotidiennes entre confinés. « Prenez soin de vous » crée une rencontre engagée et permet une aération virtuelle. Aujourd’hui, on se rend chez Nicolas Froissard, porte-parole du GROUPE SOS et parrain de l'association Parrains par Mille.
- Nicolas, à quoi ressemble votre confinement ?
Je vis le confinement en famille avec Caroline et nos deux enfants dans notre appart dans le 18e arrondissement de Paris à Marx Dormoy. Une partie de mon temps est consacrée au télétravail, c’est le cas également pour mon épouse qui est magistrate.
- Qu'est-ce que vous faites pour vous changer les idées ?
Je n’y vais pas très souvent mais je fais partie de ceux qui sortent faire un footing de temps en temps… Je préparais le marathon de Paris qui aurait dû avoir lieu dimanche dernier… Ce n’est que partie remise mais l’activité physique m’est indispensable surtout en ces temps de confinement. On n’est pas obligé de sortir pour faire du sport et d’ailleurs je sors rarement, et en faisant attention de respecter toutes les mesures barrières. Maintenant les cours d’activité sportive en appartement pullulent sur le net. Sinon je joue aussi à Fortnite avec mon fils, ce n’est pas très « ESS » mais ça défoule et on s’amuse bien.
- Un conseil pour prendre bien soin de soi ?
Décider de prendre soin de soi et l’organiser non ? Sanctuariser des plages pour soi quand c’est possible : faire du sport, lire un livre, écouter de la musique. Qu’on travaille ou qu’on soit en activité partielle on a tous sans doute besoin de pouvoir s’isoler un peu et prendre du temps pour soi. C’est plus facile à dire quand on a un grand appartement ou une maison avec jardin. Comme toutes les crises c’est une crise dont les dommages collatéraux touchent d’abord les plus précaires. Une pensée aussi pour ceux qui ont des enfants en bas âge !…
- Une lecture / un film / une série / un podcast / un compte à suivre / une musique/ qui vous a redonné le sourire ? Ou plusieurs !
Avec mes collègues on s’est échangé des jeux où il faut identifier le nom d’un film, d’un livre... à partir de séries d’émoticônes. J’ai trouvé ça très drôle. On les trouve facilement sur les réseaux sociaux.
- Une idée pour continuer à s'engager depuis son canapé ?
J’allais courir le marathon pour faire gagner 42 parrains et marraines à l’association Parrains Par Mille. Je vous engage donc à réfléchir à la façon dont vous pourriez vous engager quand on pourra enfin sortir avec cette association et consacrer quelques heures par mois à un·e enfant français·e ou un·e jeune réfugié·e qui ont besoin d’un coup de pouce. Pour en savoir plus et identifier le parrainage qui vous conviendrait il est possible de les contacter et d’échanger avec l’association en visio pendant le confinement. Vous pouvez aussi me contacter pour qu’on en parle, je suis parrain moi-même.
- Une bonne nouvelle repérée pendant cette crise (et qui serait passée sous les radars) ?
Allez, trois bonnes nouvelles même (c’est pour la bonne cause et j’ai été court pour les autres questions !) :
Elle n’est pas passée sous les radars mais il faudrait qu’elle dure un peu : la reconnaissance pour celles et ceux qui s’occupent des autres au quotidien. Les soignants bien sûr. Mais aussi ceux qui travaillent dans le social au sens large. Je suis très impressionné par l’engagement des équipes du GROUPE SOS, mais les autres associations font le job aussi. L’économie sociale et solidaire c’est aussi ça : des hôpitaux, des Ehpad, des structures sociales, des structures pour enfants et adolescents en difficulté, des structures pour personnes en situation de handicap. Tous ces services continuent à fonctionner en protégeant le mieux possible les personnes qui y sont prises en charge. Parce que des personnes consacrent leur vie professionnelle aux autres.
L’incapacité des populistes (Trump, Bolsonaro) à gérer ce type de crise. C’est une très mauvaise nouvelle à court terme pour leurs concitoyens mais sans doute une bonne nouvelle pour le monde à plus long terme. J’ai vu – je croyais que c’était un fake - que les gangs des favelas à Rio avaient décidé d’y imposer un confinement puisque le pouvoir était incapable de gérer la situation…
À vérifier - je n’ai pas creusé – mais il semblerait que la couche d’ozone aille mieux. Grâce aux efforts de la communauté internationale depuis les années 1980. Si c’est bien le cas c’est une bonne nouvelle. Nous en sommes au tout début du combat pour l’environnement et le climat et la route est longue. Mais nous avons besoin de petites victoires pour avancer sinon la tâche paraît insurmontable pour le plus grand nombre.
- Une proposition pour changer le monde après le confinement ? Et pour construire le jour d'après.
Lire le livre de Krishnamurti Se libérer du connu. Pour changer collectivement il va falloir qu’on accepte tous de se libérer du connu.
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