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Par Carenews INFO - Publié le 14 janvier 2020 - 16:20 - Mise à jour le 14 janvier 2020 - 16:38
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Quelle grande cause nationale pour 2020 ?

Comme tous les ans, le Premier ministre aura à se prononcer pour définir une « Grande cause nationale ». Cette année, l’environnement et l’alimentation font partie des préoccupations majeures exprimées par les parlementaires. 

L'alimentation deviendra-t-elle la grande cause nationale 2020 ? Crédits photo : AlexRaths
L'alimentation deviendra-t-elle la grande cause nationale 2020 ? Crédits photo : AlexRaths

Quelle sera la « Grande cause nationale » de 2020 ? Chaque année depuis 1977, le Gouvernement attribue ce label à une campagne d’intérêt public, dont la thématique change tous les ans et qui est portée par un organisme à but non lucratif ou à un collectif d’associations. Conféré par le Premier ministre, il permet à l’organisation choisie de diffuser gratuitement ses messages de prévention et d’information sur les chaînes de télévision et de radio publiques aux heures de grande écoute. L’objectif : sensibiliser le grand public aux problématiques rencontrées et faciliter la mise en place d’actions à même de les résoudre. 

Très souvent, l’accent est mis sur les graves phénomènes de société qui rythment aussi bien l’actualité nationale qu’internationale. L’attribution du label ne donne toutefois pas accès à un financement supplémentaire. Associations et organismes sont alors contraints d’utiliser leurs propres fonds pour réaliser leurs campagnes de prévention et de communication.

Ainsi, en 2018, la lutte contre les violences faites aux femmes avait été élue « Grande cause nationale », dans un contexte de libération de la parole des victimes de violences sexuelles et l’émergence du mouvement #MeToo. Le choix du Premier ministre entrait également en résonance avec la décision d’Emmanuel Macron de faire de l’égalité hommes-femmes l’une des premières causes de son quinquennat. 

Dans un même élan, le Premier ministre Édouard Philippe a choisi en 2019 d’attribuer le label au collectif Prévenir & Protéger, réunion d’associations qui œuvrent à la défense des droits des femmes et des enfants. Si la question des violences faites aux femmes est toujours d’actualité, elle devrait toutefois cette année laisser place à d’autres préoccupations tout aussi majeures.

Pour un meilleur accès à l’alimentation

À cette heure, plusieurs propositions ont d’ores et déjà été soumises au Premier ministre. Jean-Baptiste Menguy, conseiller de Paris en charge de l’éducation, des familles et de l'alimentation durable auprès du maire du 15e arrondissement, milite ainsi pour que l’alimentation soit déclarée « Grande cause nationale 2020 ». Dans une tribune publiée dans le JDD, il déplore en effet l’existence d’une France à deux vitesses : celle qui a accès à une alimentation de qualité, voire d’excellence, et qui tend à la surconsommation et au gaspillage, et celle qui lutte chaque jour pour se nourrir. « L’alimentation est aujourd’hui un marqueur sans précédent d’une fracture sociale et sociétale profonde en France.», regrette-t-il dans sa pétition lancée sur Change.org, qui comptabilise à ce jour près de 1 200 signatures. 

Sa démarche fait écho aux alertes lancées par quatre associations caritatives françaises (Les Restos du cœur, la Croix Rouge, le Secours populaire et les Banques alimentaires), qui craignent une réduction budgétaire des aides alimentaires accordées par l’Union Européenne. 

Une proposition en faveur des abeilles

La protection de l’environnement est évidemment aussi au cœur de toutes les préoccupations. De l’avis de l'Organisation mondiale de la météorologie, 2019 conclut une décennie exceptionnellement chaude. Mais l’année a également été marquée par une brusque prise de conscience des populations, et notamment de la jeunesse, quant aux dangers qui menacent la biodiversité. C’est dans ce contexte que le député Daniel Fasquelle a déposé auprès du Gouvernement une proposition afin d’attribuer le label à la préservation des abeilles. Pour appuyer sa demande, l’élu insiste sur les dangers qui les menacent de disparition et sur leur rôle indispensable dans la préservation de la nature. 

Ce n’est pas la première fois que les insectes pollinisateurs sont mis en avant dans ce cadre. L’année dernière déjà, le député des Alpes-Maritimes Bernard Brochand avait soumis une proposition allant dans ce sens. 

Audrey Parvais

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