SOS homophobie : les confinements favorisent les actes LGBTIphobes
Selon SOS homophobie, les restrictions sanitaires ont une incidence sur les actes LGBTIphobes. Les mesures mises en place laissent peu d’échappatoires aux victimes de violences et favorisent les actes dans le milieu familial et le voisinage.

Les confinements successifs et les mesures de couvre-feu ont eu une incidence importante sur les actes LGBTIphobes. C’est l’enseignement principal du rapport de l’association SOS homophobie sur les LGBTphobies 2021, publié à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, qui se base sur 1 815 témoignages reçus. Le rapport précise :
Les mesures de confinement, de couvre-feu, le développement du télétravail, la fermeture des établissements scolaires, des lieux de culture et de convivialité ont eu une incidence importante sur les actes LGBTIphobes, laissant peu d’échappatoires aux victimes de violences. La réduction des interactions sociales a également développé un fort sentiment de mal-être et de repli sur soi, accentuant la vulnérabilité des personnes LGBTI.
Les actes LGBTIphobes en milieu familial augmentent
Les restrictions sanitaires ont accentué la part des actes LGBTIphobes dans le milieu familial. Ils représentent 13 % de l’ensemble des actes contre 10 % en 2019. La part des actes perpétrés par le voisinage a également progressé à 13 % en 2020 contre 8 % en 2019.
Logiquement, la part d’actes LGBTIphobes dans les lieux publics baisse de 13 % en 2019 à 10 %. Les mesures sanitaires ont limité les déplacements dans l’espace public.
Des victimes plus jeunes
Autre évolution inquiétante : les victimes d’actes LGBTIphobes sont de plus en plus jeunes. La part de moins de 25 ans parmi les témoignages passe de 30 % en 2019 à plus de 35 % en 2020. Selon SOS homophobie, les témoignages de jeunes, notamment de mineurs, sont souvent liés à des situations de « grande détresse » telles que des menaces d’expulsion du domicile ou encore des situations d’humiliation.
Une application pour signaler
Fondée en 2020, l'application FLAG! permet de signaler des actes de LGBTphobie. L'application redirige la victime, en fonction de l'acte signalé, vers les différentes possibilités officielles. Le signalement permet également d'alimenter une cartographie précise des actes et participe à la conception de politiques publiques liées.
Ligne d’écoute de SOS homophobie : 01 48 06 42 41